Le planteur-transporteur, Kassy Kouao dit Bobby Solo, plus connu dans le milieu politique sous le pseudonyme de Bulldozer, à cause de sa capacité de mobilisation, est depuis le vendredi 18 septembre dernier, militant du FPI. Chef du village de Songan, il part avec une soixantaine de femmes de son village, qui ont solennellement et publiquement déclaré qu’elles quittaient aussi le parti de Bédié. Ces départs massifs ont été annoncés au cours d’une grande fête de reconnaissance au président Gbagbo à Songan, devenu commune rurale. Bulldozer a longuement expliqué ce changement politique. “J’étais militant du PDCI. A l’époque, j’ai dû offenser des gens, parce qu’ils étaient au FPI. Je leur demande pardon. J’étais dans le noir. Mais, aujourd’hui, je suis à la lumière ; c’est pourquoi, je porte une banderole blanche à la tête”, a-t-il déclaré avant de faire remarquer pourquoi il faut soutenir le président Gbagbo. “Avec la décentralisation, nous voyons que Gbagbo mène une bonne politique de développement. Partout, des châteaux d’eau sortent de terre, les régions se développent grâce aux conseils généraux et il y a une communalisation générale des gros villages, dont le nôtre qui va bientôt amorcer son développement. Dans le département d’Aboisso, on compte plus de 25 communes au lieu de trois auparavant. A partir d’aujourd’hui, je suis le bulldozer de Gbagbo.” Et le prospère planteur-transporteur d’ajouter : “A nous planteurs, Gbagbo a dit de lui donner le pouvoir et qu’il nous le redonnerait. C’est ce qu’il a fait dès sa prise de pouvoir. C’est un homme reconnaissant, honnête et qui respecte ses engagements. En plus, il prône l’indépendance économique” , Kassy Kouao a alors demandé à ses parents de ne pas hésiter à le suivre. “Changez avec moi. Soutenez Bléoué Aka. En le soutenant, vous soutenez le président Gbagbo. Autrefois, les chefs de village ne sortaient pas. Aujourd’hui ce n’est pas le cas”, a-t-il indiqué. La nouvelle recrue du FPI, connue pour être un battant à Aboisso, a demandé à ses parents de faire établir leurs papiers et de s’apprêter à participer aux élections à venir. “Des gens racontent que Gbagbo ne veut pas organiser les élections. Ce sont des mensonges. Au contraire, il est pressé de les gagner pour former son vrai gouvernement”, a-t-il fait savoir. Soixante femmes ont entendu l’appel et annoncé, sur le champ, leur adhésion au FPI. L’unique député du FPI dans le département, l’honorable Bouadi N’gouan, s’est réjoui de l’arrivée de Bulldozer : “Les campagnes électorales ont été dures pour le FPI ici à cause de lui. Il était un vrai obstacle. Maintenant, la voie est dégagée et j’en suis heureux”. Quelques instants plus tôt, les porte-parole des jeunes, des femmes et des enseignants ont témoigné leur reconnaissance et leur soutien au président Gbagbo et rendu hommage à son ami personnel Bléoué Aka, président du Conseil national des sages (CNS), dont Kassy Kouao est un proche collaborateur. Ils ont plaidé pour l’ac quisition de matériel de déplacement afin de ratisser large pour le candidat Gbagbo, pour la mise à disposition de bâches et de chaises, et pour la réhabilitation et l’équipement de l’école primaire du village. Un mouvement de soutien des enseignants pour la réélection du candidat Gbagbo a été mis sur pied dans la sous-préfecture de Bianouan pour appuyer Bulldozer. Le président de la cérémonie, Georges Bléoué Aka était représenté par Nana Lazare Koffi Kouakou, membre du CNS, tandis que le secrétaire permanent du comité de gestion de la filière café-cacao (CGFCC), M. Ségui Gadji, représentait Anoh Gilbert, parrain. “Gbagbo se bat pour que notre pays conserve sa place de grand producteur de café et de cacao. Il veut aussi en faire un grand producteur de vivrier. donnons-lui le temps et les moyens”, a recommandé Ségui Gadji. Le sous-préfet de Bianouan a, pour sa part, félicité les populations d’avoir pris l’initiative de magnifier l’acte de développement posé par le président. “L’objectif du président est le bien-être des populations et le rapprochement de l’administration des administrés tout en impulsant le développement local”, a fait remarquer le sous-préfet. Des danses traditionnelles et la fanfare d’Ebilassokro (Abengourou) ont agrémenté cette belle journée de reconnaissance au président Gbagbo. Sam K.D.
Politique Publié le samedi 3 octobre 2009 | Notre Voie