Le syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci) a célébré hier, au lycée moderne d'Attécoubé, la journée mondiale des enseignants. Le thème choisi à cet effet, est "le cadrage de la mise en œuvre de l'enseignant par compétence". A cette occasion, le secrétaire général de cette structure, Diomandé Mamadou, au nom des siens a interpellé l'Etat de Côte d'Ivoire sur la nécessité d'institutionnaliser la journée nationale de l'enseignant en Côte d'Ivoire. Pour lui, en institutionnalisant cette journée hommage, la communauté internationale institutionnalise la reconnaissance du rôle déterminant de l'enseignant pour la construction de la communauté mondiale. La communauté internationale trouve que l'enseignant n'est pas seulement un guide mais une torche qui éclaire le monde entier. Ce qui explique pour lui, qu'il faut magnifier ce corps de métier, en vue de l'aider à construire le monde. Par ailleurs, le premier responsable du Synesci a reconnu les mauvais résultats qui ont sanctionné les résultats des examens scolaires de cette année. Ainsi , ces résultats ,à l'en croire, ont donné l'occasion à l'opinion nationale de jeter à tort ou à raison l'opprobre sur la communauté éducative et surtout de lorgner vers les Enseignants .Ces résultats ont amené certaines personnes à faire des projections pessimistes de la société nationale. Mais pour le Secrétaire général du Synesci, en accusant le corps enseignant, lui rend aussi gloire. C'est pourquoi, l'Unesco, l'Oit et l'internationale de l'Education ont choisi le thème suivant pour l'édition de cette année 2009 "Pour bâtir l'avenir : investissons dans les enseignant(e) s maintenant". Pour bien mener son rôle, il a invité les enseignants de Côte d'ivoire à l'Union sacrée pour donner une bonne santé. Toutefois, pour le secrétaire général du Synesci, l'Etat de Côte d'ivoire a consenti des efforts. Il s'agit de la signature des décrets 2007 -695 du 31 décembre 2007 et 2009-208 du 29 juin 2009. Ces deux actes du président de la République ont réhabilité la fonction enseignante qui a trop souffert de certains responsables politiques de la Côte d'Ivoire. Et ce, malgré la crise. Il a donc dit le soutien total des enseignants pour conduire notre pays avec sérénité et assurance à la sortie de crise. Par ailleurs, il a souhaité que les élections se déroulent maintenant pour que notre pays retrouve la paix. L'inspecteur général de l'éducation nationale M. Fofana Brahima qui représentait le ministre Bleu lainé, a invité les enseignants à une prise de conscience, parlant du mauvais résultat des examens scolaires de cette année. Pour le représentant du ministre, les enseignants doivent se mettre au travail. "L'Etat de Côte d'Ivoire prend ses enfants et nous les confie, prenons soins d'eux", a-t-il lancé. En se recyclant par la formation. Mais en se formant par la lecture et la recherche. Car pour lui, l'enseignement est un sacerdoce. C'est pourquoi, un enseignant doit être fier quand il rencontre de beaux exemples d'élèves réussis. Par ailleurs, il a salué la présence du maire d'Attécoubé pour ses efforts dans la création de structure d'encadrement dans l'Alphabétisation. Et la formation dans sa commune. Le maire a dit son soutien au Synesci et entend jouer son rôle en tant qu'élu pour relayer ses doléances auprès des autorités compétentes. L'institutionnalisation de la journée mondiale de l'enseignant s'entend. Plusieurs enseignants ont reçu des diplômes de reconnaissance du mérite. Un match de football et une conférence sur le thème "le cadrage de la mise en œuvre de l'enseignant par compétence" ont émaillé cette journée.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi
