Le Black market connu dans le temps pour son insécurité sans pareil est aujourd`hui en train de ravir la place aux grandes surfaces. Il est devenu un endroit pour les affaires à moindre coût. Alors que certains articles se vendent à des prix exorbitants dans les grandes surfaces, les mêmes articles sont vendus au Black à des prix défiant toute concurrence. Ce qui fait du Black Market, un lieu d`affaires par excellence.
Des prix défiant toute concurrence
Pour mieux comprendre ce qui fait courir les Abidjanais vers le Black Market nous y avons fait un petit tour. Nous nous sommes intéressé au téléphone mobile, parce qu’aujourd`hui, c`est l`objet le mieux vendu au Black après les accessoires de portables. Il est 10h08 ce mardi 6 octobre. Le soleil est bien présent dans le ciel lorsque nous arbordons la voix principale du célèbre marché Black d`Adjamé. Des jeunes par dizaines autour de tables ou des étagères vantent les innovations des " derniers cris " de téléphone mobile. Certains accoudé sur des voitures stationnées présentent des portables de dernières générations. On y trouve toutes les marques. Connaissant bien le Black, nous nous faisons passer pour un connaisseur. Nous approchons sans hésiter un groupe de jeunes autour d`une étagère sur laquelle sont exposés des téléphones portables. " Salut Bra " (pour dire salut frère comme si lui et moi nous connaissions avant : “Nous cherchons un portable, le dernier de Nokia, le N 95, capacité de mémoire 8 giga. Tu peux m`avoir ça à combien ?”, avons-nous demandé. L`air un peu surpris, il nous lance " 150.000F, avec emballage plus les écouteurs ". " C`est pas Chine Toc hein ! C`est orijaz" ajoute notre jeune revendeur qui se prénomme Ali. Pour dire " ce n`est pas de la contrefaçon chinoise, c`est l`original". " Combien dure la période de garantie ? " tentons nous de savoir. Ali nous sort donc sa carte de visite et dit : "tu prends le portable, tu vas, s`il y une panne quelconque, tu reviens et je change le portable. La garantie c`est de 2 semaines à 1 mois " nous indique notre vendeur, plus que déterminé. “Casse un peu le prix, moi j`ai 100.000 francs Cfa", avons-nous proposé. Notre interlocuteur, hésitant, nous répond. " 150.000 là c`est pour t`arranger, sinon à Sococe, si c`est rien c`est trois cent mille (300.000) franc Cfa. Bon, j`enlève 5000fr dessus" nous déclare-t-il l`air un peu déçu. Nous lui indiquons que notre dernière proposition est 100.000 francs. " Si tu veux, je te donne mille francs pour ta sucrerie sinon j`ai plus rien " lui avons-nous indiqué. " Bon, donne l`argent" accepte finalement Ali. Nous lui faisons finalement comprendre que nous étions en train de mener une enquête express.
Nous décidons par la suite de poursuivre notre tour d`horizon en nous rendant à Cocody. Dans un super marché bien connu de la population Abidjanaise. Ici le portable le plus banal part de 22.500 francs à 190.000 francs Cfa pour le Samsung Star Gt et 22.500 pour le Nokia 1202. Un Blackberry va dans l`ordre de 358.940fr. Certains portables comme le Nokia N95 prêt à nous être livré à Adjamé au Black Market à 100.000 francs coûte 320.000fr, avec à peu près les mêmes garanties qu`au Black.
Les commodités et garanties, du pareil au même
Comme nous l`avons vu plus haut, le black est devenu au fil du temps un marché par excellence où les vendeurs et revendeurs ne manquent pas d`imagination pour satisfaire leur clientèle. Fini, les commerçants malhonnêtes du passé, qui en plus de vous reprendre votre marchandise ou vous vendre du faux, ne manquent pas de vous agresser ou de vous voler votre marchandise. Désormais, c`est le commerçant qui ne manque plus d`imagination pour faire revenir son client. Cartes de visite, garanties hors normes, qualité de la marchandise… sont entre autres les commodités auxquelles s`habituent de plus en plus la clientèle du Black Market. Commodités et garanties souvent bien différentes de celles qu`offrent les grandes surfaces. Aujourd`hui, il faut le dire tout net, il est difficile de retourner une marchandise acheté dans une grande surface sans avoir au préalable pris toutes les dispositions. Parce que très souvent celui que vous trouvez au comptoir n`est plus le même qui a servi à votre premier passage.
Les grandes surfaces de moins en moins fréquentées
Le grand problème aujourd`hui dans ces grandes surfaces pouvant expliquer pourquoi elles sont de moins en moins fréquentées, est la cherté des marchandises. Le jeans qu`on peut facilement trouver à 5000 franc au Black est vendu à 15.000fr, voire 20.000fr et plus. Que faut-il dire des appareils ménagers et autres objets tels que les téléphones mobiles. Leurs prix sont jugés trop élevés comparativement à ceux appliqués dans des endroits comme le Black à Adjamé, le Djassa à Treichville ou à Koumassi. K. Benjamin que nous avons rencontré par hasard au Black, nous explique le phénomène " Ici, les choses sont moins chères et nous pouvons facilement les retourner dès les premières semaines si nous constatons une panne. Dans les grandes surfaces, ce n`est aisé. Les choses sont chères et pourtant ce sont les mêmes que nous trouvons ici". A. Rafiatou, de nationalité Nigériane, tenancière d`un magasin au Black Market nous révèle " Ici, tout se vend et a des prix abordables pour tous. Il n`est pas aisé pour quelqu`un qui à un faible revenu de faire ses achats dans les grandes surfaces. Ici, nous avons des portables à des prix défiant toute concurrence. C`est parce qu`on ne peut pas tout dire, mais on sait où quitte ce qui se vend cher là-bas". Dans le Taxi qui nous amène à notre rédaction, nous essayons d`engager la causerie pour voir l`avis de nos voisins. Le premier à donner son avis explique : "Les grandes surfaces ne sont plus fréquentées comme avant. Aujourd`hui, l`ivoirien avec la situation actuelle de paupérisation préfèrent faire ses achats là où il peut trouver son compte et les endroits comme le Black et autres sont les plus conseillés". Avis partagé par le second intervenant. Lui ajoute que " c`est ce qui fait qu`il sont obligés de faire vendre certaines marchandises par des jeunes en bordure des grandes voies". La seule dame du véhicule, bien que partageant l`avis des autres, préfère, quant à elle, faire ses achats dans les grandes surfaces parce que la qualité y est. " C`est ce qui est bon qui est cher, a-t-elle conclu".
Jean Prisca
Jeanprisca77@yahoo.fr
Des prix défiant toute concurrence
Pour mieux comprendre ce qui fait courir les Abidjanais vers le Black Market nous y avons fait un petit tour. Nous nous sommes intéressé au téléphone mobile, parce qu’aujourd`hui, c`est l`objet le mieux vendu au Black après les accessoires de portables. Il est 10h08 ce mardi 6 octobre. Le soleil est bien présent dans le ciel lorsque nous arbordons la voix principale du célèbre marché Black d`Adjamé. Des jeunes par dizaines autour de tables ou des étagères vantent les innovations des " derniers cris " de téléphone mobile. Certains accoudé sur des voitures stationnées présentent des portables de dernières générations. On y trouve toutes les marques. Connaissant bien le Black, nous nous faisons passer pour un connaisseur. Nous approchons sans hésiter un groupe de jeunes autour d`une étagère sur laquelle sont exposés des téléphones portables. " Salut Bra " (pour dire salut frère comme si lui et moi nous connaissions avant : “Nous cherchons un portable, le dernier de Nokia, le N 95, capacité de mémoire 8 giga. Tu peux m`avoir ça à combien ?”, avons-nous demandé. L`air un peu surpris, il nous lance " 150.000F, avec emballage plus les écouteurs ". " C`est pas Chine Toc hein ! C`est orijaz" ajoute notre jeune revendeur qui se prénomme Ali. Pour dire " ce n`est pas de la contrefaçon chinoise, c`est l`original". " Combien dure la période de garantie ? " tentons nous de savoir. Ali nous sort donc sa carte de visite et dit : "tu prends le portable, tu vas, s`il y une panne quelconque, tu reviens et je change le portable. La garantie c`est de 2 semaines à 1 mois " nous indique notre vendeur, plus que déterminé. “Casse un peu le prix, moi j`ai 100.000 francs Cfa", avons-nous proposé. Notre interlocuteur, hésitant, nous répond. " 150.000 là c`est pour t`arranger, sinon à Sococe, si c`est rien c`est trois cent mille (300.000) franc Cfa. Bon, j`enlève 5000fr dessus" nous déclare-t-il l`air un peu déçu. Nous lui indiquons que notre dernière proposition est 100.000 francs. " Si tu veux, je te donne mille francs pour ta sucrerie sinon j`ai plus rien " lui avons-nous indiqué. " Bon, donne l`argent" accepte finalement Ali. Nous lui faisons finalement comprendre que nous étions en train de mener une enquête express.
Nous décidons par la suite de poursuivre notre tour d`horizon en nous rendant à Cocody. Dans un super marché bien connu de la population Abidjanaise. Ici le portable le plus banal part de 22.500 francs à 190.000 francs Cfa pour le Samsung Star Gt et 22.500 pour le Nokia 1202. Un Blackberry va dans l`ordre de 358.940fr. Certains portables comme le Nokia N95 prêt à nous être livré à Adjamé au Black Market à 100.000 francs coûte 320.000fr, avec à peu près les mêmes garanties qu`au Black.
Les commodités et garanties, du pareil au même
Comme nous l`avons vu plus haut, le black est devenu au fil du temps un marché par excellence où les vendeurs et revendeurs ne manquent pas d`imagination pour satisfaire leur clientèle. Fini, les commerçants malhonnêtes du passé, qui en plus de vous reprendre votre marchandise ou vous vendre du faux, ne manquent pas de vous agresser ou de vous voler votre marchandise. Désormais, c`est le commerçant qui ne manque plus d`imagination pour faire revenir son client. Cartes de visite, garanties hors normes, qualité de la marchandise… sont entre autres les commodités auxquelles s`habituent de plus en plus la clientèle du Black Market. Commodités et garanties souvent bien différentes de celles qu`offrent les grandes surfaces. Aujourd`hui, il faut le dire tout net, il est difficile de retourner une marchandise acheté dans une grande surface sans avoir au préalable pris toutes les dispositions. Parce que très souvent celui que vous trouvez au comptoir n`est plus le même qui a servi à votre premier passage.
Les grandes surfaces de moins en moins fréquentées
Le grand problème aujourd`hui dans ces grandes surfaces pouvant expliquer pourquoi elles sont de moins en moins fréquentées, est la cherté des marchandises. Le jeans qu`on peut facilement trouver à 5000 franc au Black est vendu à 15.000fr, voire 20.000fr et plus. Que faut-il dire des appareils ménagers et autres objets tels que les téléphones mobiles. Leurs prix sont jugés trop élevés comparativement à ceux appliqués dans des endroits comme le Black à Adjamé, le Djassa à Treichville ou à Koumassi. K. Benjamin que nous avons rencontré par hasard au Black, nous explique le phénomène " Ici, les choses sont moins chères et nous pouvons facilement les retourner dès les premières semaines si nous constatons une panne. Dans les grandes surfaces, ce n`est aisé. Les choses sont chères et pourtant ce sont les mêmes que nous trouvons ici". A. Rafiatou, de nationalité Nigériane, tenancière d`un magasin au Black Market nous révèle " Ici, tout se vend et a des prix abordables pour tous. Il n`est pas aisé pour quelqu`un qui à un faible revenu de faire ses achats dans les grandes surfaces. Ici, nous avons des portables à des prix défiant toute concurrence. C`est parce qu`on ne peut pas tout dire, mais on sait où quitte ce qui se vend cher là-bas". Dans le Taxi qui nous amène à notre rédaction, nous essayons d`engager la causerie pour voir l`avis de nos voisins. Le premier à donner son avis explique : "Les grandes surfaces ne sont plus fréquentées comme avant. Aujourd`hui, l`ivoirien avec la situation actuelle de paupérisation préfèrent faire ses achats là où il peut trouver son compte et les endroits comme le Black et autres sont les plus conseillés". Avis partagé par le second intervenant. Lui ajoute que " c`est ce qui fait qu`il sont obligés de faire vendre certaines marchandises par des jeunes en bordure des grandes voies". La seule dame du véhicule, bien que partageant l`avis des autres, préfère, quant à elle, faire ses achats dans les grandes surfaces parce que la qualité y est. " C`est ce qui est bon qui est cher, a-t-elle conclu".
Jean Prisca
Jeanprisca77@yahoo.fr