Les élèves dont les parents n'ont pas de moyens ne pourront pas aller à l'école cette année. Parce que les mairies qui les aident par le passé à travers les prises en charge ne peuvent plus s'engager dans cette voie. Cela, du fait de nombreuses factures impayées aux établissements, leurs partenaires. Aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers le Trésor qui doit beaucoup d'argent aux communes. Malheureusement, rien n'est fait pour débloquer la situation. Un fait qui trouble le sommeil des conseils municipaux devant la détresse des parents qui espèrent, malgré tout, que la fumée blanche sortira. Mais quand ? La réponse à cette interrogation est difficile à trouver. La preuve, sur le terrain, c'est encore le flou. A la mairie de Yopougon, aucune décision n'a été prise pour l'instant. "La situation est difficile cette année. Nos factures impayées en terme de prises en charge pour les années antérieures s'élèvent à environ 550 millions de Fcfa. Les fonds que nous mobilisons, nous les reversons au Trésor. Mais en retour, depuis un moment, on ne nous donne plus rien. Or nous devons payer ces écoles qui sont nos partenaires. Voilà la situation à la quelle nous sommes confrontés. Face à cela, faut-il marquer un arrêt ou bien continuer de nous endetter ? C'est dans cette position que nous sommes" a fait savoir une source proche du maire. Notre interlocuteur, d'ailleurs, a indiqué que 5000 demandes sont, depuis, sur le bureau du premier magistrat de la commune. "C'est à notre corps défendant que nous ne réagissons pas. Mais s'il y a une éclaircie, on peut aider", a-t-il promis. A Attécoubé, c'est la même situation. Les dettes sont comprises entre 22 et 23 millions. Le maire Danho Paulin Claude, cependant, fait des pieds et des mains pour aider ses administrés dans la mesure de ses moyens. Dans la commune du maire Amichia François, les difficultés sont pareilles. Ce sont 1124 élèves qui ne sont pas allés à l'école l'année dernière. Combien seront-ils cette année ? Beaucoup plus certainement car à en croire M. Aly Tiéro, directeur de l'Animation culturelle, seuls les déscolarisés seront servis. Et pour cette année, une enveloppe de 30 millions leur est octroyée. Pour les autres, il faut attendre que la situation soit meilleure "En 2008, on a dépensé 100 millions pour les prises en charge. Depuis 2004, le Trésor ne nous a pas reversé cet argent. Aujourd'hui, l'Etat nous doit plus de 200 millions. Ce qui fait que nous ne sommes plus en mesure de faire face à nos engagements vis-à-vis de nos partenaires", a-t-il expliqué. Dans les autres mairies, ce sont les mêmes soucis. Et la conséquence directe de cette situation est que de nombreux Ivoiriens ne pourront pas fréquenter, cette année…Malheureusement.
DJE KM
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