La grave crise sociale qui secoue la CIE et la Sodeci à la suite d’un licenciement jugé abusif de plusieurs agents protégés par la loi (responsables syndicaux) connaît un rebondissement. Avec l’annonce d’une grève illimitée par la Fédération syndicale des travailleurs de l’eau et de l’énergie (FESENE). “Que la population prépare des fûts pour recueillir de l’eau et des lampes tempêtes pour s’éclairer”. Voici ce que conseille aux populations la Fédération syndicale des travailleurs de l’eau et de l’énergie (FESENE). La FESENE qui, dans un document confidentiel, à rendre public aujourd’hui, annonce une grève illimitée «après sept longs mois de patience faits de tensions, de déboires, de rebondissements et d’incertitudes». Le document baptisé Déclaration N° 3 relative à la reprise de la grève, signé du secrétaire général Yao. K François et du vice-secrétaire général Bilé Amon Gabriel, motive bien la grève. Mais reste muet sur la date de son entrée en vigueur. “Face à l’intransigeance et à l’entêtement ridicule de Zadi Kessy Marcel et des dirigeants du groupe CIE-Sodeci, de faire de l’ingérence dans les affaires syndicales, de violer consciemment les lois de ce pays, de défier les autorités ivoiriennes, d’embrigader et d’infantiliser les travailleurs de la CIE et de la Sodeci… Face à l’impuissance de l’inspection du travail et des lois sociale, d’obliger l’employeur à réintégrer les travailleurs protégés suspendus ou licenciés illégalement, ne disposant pas pour ce faire d’un pouvoir coercicif… Face à l’insuffisance des actions gouvernementales, certes importantes, à travers les trois ministres en charge du dossier, avec le conflit s’enlisant… La FESENE a décidé de la levée de la suspension de son mot d’ordre de grève intervenue le 26 mars 2009”, égrène le document dont les auteurs “appellent tous les militants et en particulier tous les travailleurs actifs ou retraités des secteurs de l’eau (Sodeci) et de l’électricité, CIE, Anare, Sogepie, Sopie, Ciprel et Azito à entrée en grève illimitée jusqu’à satisfaction des revendications de la FESENE». Pour les responsables de la fédération syndicale, seule cette lutte peut libérer les travailleurs des deux entreprises, mais aussi leurs énergies en vue d’un développement profitable à tous. «C’est pour mettre fin à l’hégémonie d’un individu qui se prendrait pour un demi-dieu, pour faire respecter les lois de ce pays et les autorités ivoiriennes», poursuit la déclaration.
C’est le 11 mars dernier que la FESENE a déposé un préavis de grève portant sur plusieurs revendications. Ce sont notamment la réintégration des travailleurs protégés (15) suspendus ou licenciés en violation des dispositions législatives en vigueur, l’audit et le transfert de la gestion aux travailleurs de leurs différents fonds «gérés d’autorité et de façon opaque par les dirigeants du groupe CIE-Sodeci et évalués à plus de 10 milliards de FCFA”, la mise en application de la consommation plafond obtenue depuis le 12 avril 2006 et l’intégration du sursalaire au salaire de base.
Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr
C’est le 11 mars dernier que la FESENE a déposé un préavis de grève portant sur plusieurs revendications. Ce sont notamment la réintégration des travailleurs protégés (15) suspendus ou licenciés en violation des dispositions législatives en vigueur, l’audit et le transfert de la gestion aux travailleurs de leurs différents fonds «gérés d’autorité et de façon opaque par les dirigeants du groupe CIE-Sodeci et évalués à plus de 10 milliards de FCFA”, la mise en application de la consommation plafond obtenue depuis le 12 avril 2006 et l’intégration du sursalaire au salaire de base.
Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr