Investiture du candidat de l’UDPCI à la présidence - Mabri Toikeusse attaque le FPI

Le candidat de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) à l’élection présidentielle du 29 novembre, Albert Mabri Toikeusse, a accusé le Front populaire ivoirien de “mentir au peuple”, au sujet du projet d’école gratuite et obligatoire, dans son discours programme, lors de son investiture,samedi dernier, au Parc des sports de Treichville. Il a expliqué que le FPI a promis de rendre l’école gratuite et obligatoire pour tous et à tous les niveaux d’études. Ce qu’il a jugé utopique. Mabri Toikeusse indique que l’UDPCI, plus réaliste, rendra l’école obligatoire jusqu’en troisième. “La Côte d’Ivoire n’a pas les moyens pour rendre l’école gratuite et obligatoire pour tout le monde et à tous les niveaux d’études. Ceux qui le disent mentent au peuple. Nous allons rendre l’école gratuite et obligatoire de la maternelle à la troisième”, a déclaré, le candidat de l’UDPCI sous les ovations nourries du public. Au chapitre de la défense, le président du parti arc-en-ciel a promis de réinstaurer le service militaire obligatoire afin de renouer avec les valeurs de civisme, de loyauté et de patriotisme “vrai”. Il prévoit également de renforcer les capacités opérationnelles de la police nationale ainsi que celles de la police de proximité. Albert Mabri Toikeusse soutient que “l’administration ivoirienne doit être le reflet du renforcement de l’autorité de l’Etat”. Pour y parvenir, il préconise qu’il faut, entre autres, adopter un profil de carrière cohérent pour tous les fonctionnaires ; promouvoir les valeurs du mérite ; instituer le recyclage systématique de tous les fonctionnaires. Au titre de la santé, le candidat de l’UDPCI s’engage à favoriser les stratégies de prévention et de promotion de la santé ; accorder la priorité à la décentralisation par l’approche “district au service de la médecine de proximité”. Le président de l’UDPCI a promis de mettre en place une politique de logement accessible à tous et partout. Alassane Salif N’Diaye, Secrétaire général de l’UDPCI, a avancé qu’aujourd’hui le parti a un appareil politique avec la force des femmes, des jeunes et du nombre sans cesse croissant des militants. “Nous oserons dire que nous offrons des voies pour la renaissance de la Côte d’Ivoire, par cette candidature qui nous permettra de dialoguer avec le peuple”, a-t-il déclaré. Avant de contredir le président Laurent Gbagbo, en affirmant que “le temps n’est pas un nom de Dieu, mais plutôt, un don de Dieu qui permet de comprendre le labyrinthe de la roublardise”. Le Secrétaire général de l’Union pour la démocratie et la paix a averti que son parti ne va pas aux élections pour faire de la figuration, mais pour gagner. “Sincèrement nous n’allons pas aux élections pour faire de la figuration. Certains, beaucoup, pensent que c’est l’occasion de prendre date dans et avec l’histoire, de s’inscrire dans l’histoire… Nous allons à ces élections pour gagner et l’UDPCI étonnera le monde”, a-t-il avancé. Jean Blé Guirao, président du comité d’organisation de la convention, a retracé le parcours de l’UDPCI pour arriver au stade actuel. “Il nous fallait relever trois grands défis : défi de l’existence avec le congrès d’avril 2005. Défi de la dignité avec le combat du retour de la dépouille mortelle du président Robert Guéi sur la terre de Kabacouma, la terre de ses ancêtres. Défi d’avoir un candidat sérieux, propre, qui dérange, qui fait peur et qui va gagner les prochaines élections présidentielles”, a-t-il avancé. Daniel Kablan Duncan a apporté le soutien du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Il a salué la solidarité entre les Houphouetistes, avant d’appeler tous les leaders à œuvrer pour la victoire, afin que la souffrance des Ivoiriens qui n’a que trop duré prenne fin. César Ebrokié