Beaucoup a été dit et écrit sur la Mutuelle d’assurances des taxis compteurs d’Abidjan (Matca). Cependant, la montée au créneau d’un acteur clé du domaine va certainement apporter un nouvel éclairage. En effet, M. Bakayoko Mamadou, président du Syndicat des propriétaires et gérants de taxis compteurs de Côte d’Ivoire donne sa part de vérité. Devant un parterre de journalistes de la presse nationale et internationale, le président du SPGTC-CI a apporté son témoignage sur la gestion de la Matca. Et ce, depuis l’ère de Kassoum Coulibaly jusqu’à maintenant.
La gestion traditionnelle
« Depuis Kassoum Coulibaly, la Matca a été toujours gérée de façon traditionnelle. Le vieux Kassoum avait une vision des choses. En tant que Pca, il a régné en maître sur la Matca. Très tôt, nous avons contesté la gestion de feu Kassoum. Quand tu n’es pas d’accord, il faut dire non. Cela nous a valu mes camarades et moi, des menaces et même des atteintes à notre intégrité physique. Il y a même eu des tentatives de Kidnapping. Nous étions obligés de fuir, d’aller nous réfugier dans des campements. Mais nous avons tenu bon… », a révélé sans ambages Bakayoko Mamadou. Avant de préciser : « Le président Kassoum n’était que le Pca. Il appartenait aux autres membres du conseil qui sont des intellectuels de prendre leurs responsabilités. Or, ils s’étaient tous des suiveurs. Moi j’ai un principe : je ne passe pas par quatre chemins pour dire que je ne suis pas d’accord. Quand ton aîné est en faute, dis lui poliment qu’il fait fausse route. Or à la Matca, tous ont, comme des bénis oui oui, tout accepté de Kassoum monnayant des sommes importantes.
Me Alain Bokola, Bakayoko Siriki et autres fossoyeurs de la Matca
« Vous êtes des journalistes. Vous avez mené vos enquêtes. Pour certains, des documents vous sont parvenus. Je ne vais pas me prononcer sur les cas de malversations supposées ou avérées. C’est à la justice de faire son travail. Mais il y a des faits que je ne saurais tolérer.
Me Bokola Alain que Kassoum appelait son petit est un multi-milliardaire. C’est lui qui a actionné le processus de punition des personnes hostiles à la gestion du vieux Kassoum. En 2000, nous nous trouvions dans les bureaux de la Matca, lorsque Me Bakola appelle Kassoum Coulibaly en voyage à Paris, « Papa, papa, ils sont en train de détruire la Matca, fais quelque chose ». Dans les minutes qui ont suivi, nous sommes encerclés, bastonnés et interpellés. Je vous parle aujourd’hui de ces choses tranquillement. Mais cela a été terrible pour nous. Les collaborateurs du vieux ont organisé tout un système pour piller l’argent de la Matca. Ce système nous l’avons combattu jusqu’à la gestion de Bakayoko Siriki. Bakayoko Siriki est mon propre frère. Je pouvais m’associer à lui et avoir ma part du butin. Mais je ne suis pas un homme qu’on achète. Sans fausse modestie, je suis à l’abri du besoin. Ce qui n’est pas le cas de beaucoup de soi-disant administrateurs de la Matca qui ne possèdent même pas une boutique de Mauritanien. Alors comment voulez-vous qu’ils ne volent pas puisqu’ils sont nécessiteux. Dès que Bakayoko Siriki est venu aux affaires, je l’ai à nouveau combattu. La Matca n’est pas une vache à lait qui doit servir des individus. Ce n’est pas non plus une affaire de famille. En ce troisième millénaire, il faut une gestion moderne des affaires. Et ce, pour mieux optimiser et rentabiliser les devises qui rentrent dans les caisses de toute entreprise.
Coulibaly Adama et Ouguehi Hervé, les hommes qu’il faut
Mon admiration pour Coulibaly Adama, l’actuel Pca, remonte aux années où il était le patron de Matca loyer. Car si vous ne le saviez pas, la Matca a un patrimoine immobilier. Le marché de Yopougon non achevé, c’est une propriété de la Matca. Après Innocent Doffou, Coulibaly Adama a bien géré Matca Loyer. Ce n’est donc pas un novice en la matière. C’est un monsieur indépendant d’esprit. Lui aussi a été victime des intrigues. Les mêmes intrigants sont allés dire au vieux Kassoum que son enfant (Coulibaly Adama est de la famille du vieux) veut sa place. Conséquence : Adama Coulibaly a été démis de ses fonctions. C’est un prospère homme d’affaires. Ce qui est important. Vous savez la Matca n’est qu’une mutuelle. On n’y va pas pour faire carrière. Moi, j’ai d’autres fonctions. Je suis à la Coopama et ailleurs, c’est le directeur général qui gère la boîte au quotidien. Je salue donc M. Ouguehi Hervé l’actuel Dg. Il a les compétences requises. C’est un assureur chevronné.
L’état actuel de la matca
La Matca était à l’époque comme un champ. C’était désolant à voir ! Aujourd’hui, les choses semblent s’améliorer. Du bon travail est en train de s’accomplir. A preuve : la Matca a versé 60 millions Fcfa aux sinistrés. C’est du jamais vu! Et Coulibaly Adama et son équipe ont promis verser 22 millions Fcfa par semaine. Je leur fais confiance. Ils peuvent mener à bien leurs projets. Mais pour parvenir à un meilleur profit de la Matca, il faut taire les rancoeurs et les coups bas. Pendant longtemps, on a monté les transporteurs les uns contre les autres. Ce temps là est révolu. Il faut aller de l’avant.
N’Da Jean Yves
n.jeanyves@yahoo.fr
La gestion traditionnelle
« Depuis Kassoum Coulibaly, la Matca a été toujours gérée de façon traditionnelle. Le vieux Kassoum avait une vision des choses. En tant que Pca, il a régné en maître sur la Matca. Très tôt, nous avons contesté la gestion de feu Kassoum. Quand tu n’es pas d’accord, il faut dire non. Cela nous a valu mes camarades et moi, des menaces et même des atteintes à notre intégrité physique. Il y a même eu des tentatives de Kidnapping. Nous étions obligés de fuir, d’aller nous réfugier dans des campements. Mais nous avons tenu bon… », a révélé sans ambages Bakayoko Mamadou. Avant de préciser : « Le président Kassoum n’était que le Pca. Il appartenait aux autres membres du conseil qui sont des intellectuels de prendre leurs responsabilités. Or, ils s’étaient tous des suiveurs. Moi j’ai un principe : je ne passe pas par quatre chemins pour dire que je ne suis pas d’accord. Quand ton aîné est en faute, dis lui poliment qu’il fait fausse route. Or à la Matca, tous ont, comme des bénis oui oui, tout accepté de Kassoum monnayant des sommes importantes.
Me Alain Bokola, Bakayoko Siriki et autres fossoyeurs de la Matca
« Vous êtes des journalistes. Vous avez mené vos enquêtes. Pour certains, des documents vous sont parvenus. Je ne vais pas me prononcer sur les cas de malversations supposées ou avérées. C’est à la justice de faire son travail. Mais il y a des faits que je ne saurais tolérer.
Me Bokola Alain que Kassoum appelait son petit est un multi-milliardaire. C’est lui qui a actionné le processus de punition des personnes hostiles à la gestion du vieux Kassoum. En 2000, nous nous trouvions dans les bureaux de la Matca, lorsque Me Bakola appelle Kassoum Coulibaly en voyage à Paris, « Papa, papa, ils sont en train de détruire la Matca, fais quelque chose ». Dans les minutes qui ont suivi, nous sommes encerclés, bastonnés et interpellés. Je vous parle aujourd’hui de ces choses tranquillement. Mais cela a été terrible pour nous. Les collaborateurs du vieux ont organisé tout un système pour piller l’argent de la Matca. Ce système nous l’avons combattu jusqu’à la gestion de Bakayoko Siriki. Bakayoko Siriki est mon propre frère. Je pouvais m’associer à lui et avoir ma part du butin. Mais je ne suis pas un homme qu’on achète. Sans fausse modestie, je suis à l’abri du besoin. Ce qui n’est pas le cas de beaucoup de soi-disant administrateurs de la Matca qui ne possèdent même pas une boutique de Mauritanien. Alors comment voulez-vous qu’ils ne volent pas puisqu’ils sont nécessiteux. Dès que Bakayoko Siriki est venu aux affaires, je l’ai à nouveau combattu. La Matca n’est pas une vache à lait qui doit servir des individus. Ce n’est pas non plus une affaire de famille. En ce troisième millénaire, il faut une gestion moderne des affaires. Et ce, pour mieux optimiser et rentabiliser les devises qui rentrent dans les caisses de toute entreprise.
Coulibaly Adama et Ouguehi Hervé, les hommes qu’il faut
Mon admiration pour Coulibaly Adama, l’actuel Pca, remonte aux années où il était le patron de Matca loyer. Car si vous ne le saviez pas, la Matca a un patrimoine immobilier. Le marché de Yopougon non achevé, c’est une propriété de la Matca. Après Innocent Doffou, Coulibaly Adama a bien géré Matca Loyer. Ce n’est donc pas un novice en la matière. C’est un monsieur indépendant d’esprit. Lui aussi a été victime des intrigues. Les mêmes intrigants sont allés dire au vieux Kassoum que son enfant (Coulibaly Adama est de la famille du vieux) veut sa place. Conséquence : Adama Coulibaly a été démis de ses fonctions. C’est un prospère homme d’affaires. Ce qui est important. Vous savez la Matca n’est qu’une mutuelle. On n’y va pas pour faire carrière. Moi, j’ai d’autres fonctions. Je suis à la Coopama et ailleurs, c’est le directeur général qui gère la boîte au quotidien. Je salue donc M. Ouguehi Hervé l’actuel Dg. Il a les compétences requises. C’est un assureur chevronné.
L’état actuel de la matca
La Matca était à l’époque comme un champ. C’était désolant à voir ! Aujourd’hui, les choses semblent s’améliorer. Du bon travail est en train de s’accomplir. A preuve : la Matca a versé 60 millions Fcfa aux sinistrés. C’est du jamais vu! Et Coulibaly Adama et son équipe ont promis verser 22 millions Fcfa par semaine. Je leur fais confiance. Ils peuvent mener à bien leurs projets. Mais pour parvenir à un meilleur profit de la Matca, il faut taire les rancoeurs et les coups bas. Pendant longtemps, on a monté les transporteurs les uns contre les autres. Ce temps là est révolu. Il faut aller de l’avant.
N’Da Jean Yves
n.jeanyves@yahoo.fr