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Art et Culture Publié le vendredi 16 octobre 2009 | Notre Voie

A tout vent - “Le Woody de Mama” - “le dragon”, “Gbi, la panthère”...

Ils sont nombreux les pseudonymes affectifs que les Ivoiriens ont attribué à Laurent Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire, élu en octobre 2000.Cet homme politique ivoirien. Cet homme d’Etat, tout court, qu’ils connaissent le mieux pour avoir été les témoins de son cheminement politique. Pour l’avoir vu sous le soleil ou la pluie, avec sa serviette au cou, haranguant les foules compactes d’Ivoiriens. Leur faire partager son idéal de vie, sa vie d’une nouvelle Côte d’Ivoire, sa foi inébranlable en la démocratie, la liberté et la paix. Les Ivoiriens l’ont vu, martyrisé par le régime du parti unique, faire plusieurs fois la prison pour ses idées. Les Ivoiriens le connaissent. C’est leur homme. Ils savent sa détermination, son courage, son amour pour la patrie et son honnêteté. C’est à juste titre qu’ils l’appellent “le woody (garçon) de Mama”, “le dragon”, “Gbi, la panthère”. Comme Houphouët qu’ils ont adulé, hier, parce qu’il a mené avec ses amis, le combat pour l’indépendance politique proclamée le 7 août 1960, les populations ivoiriennes ont en grande estime, aujourd’hui, Laurent Gbagbo. La raison est simple. Lui aussi avec ses camarades dont la plus fidèle, Simone Ehivet Gbagbo, son épouse, ils continuent de mener le combat pour la pleine autodétermination de la Côte d’Ivoire et son indépendance économique. La bataille menée hier par Houphouët n’est pas celle conduite aujourd’hui par Gbagbo. Même si les objectifs se rapprochent ; les moyens, les enjeux et les obstacles sont différents. Hier, il n’existait pas de téléphone portable ni d’internet. La géopolitique et la géostratégie n’étaient aussi sournoises. L’industrie du mal n’était pas si à portée de main. Les médias n’étaient pas aussi pernicieux que la peste. D’octobre 2000 à ce vendredi 16 octobre 2009, Laurent Gbagbo a été la grande victime de ce monde prédateur. D’une tentative de coup d’Etat en janvier 2001 aux accords au visage obscur tels que ceux de Linas –Marcoussis, en passant par la rébellion armée déclenchée en septembre 2002 et “la guerre de la France contre la Côte d’Ivoire” en novembre 2004, il aura bu le calice des emmerdes jusqu’à la lie. Face à tout cela, Gbagbo a tenu ferme comme “un woody”. Il a résisté aux assauts intérieurs et extérieurs forçant davantage l’admiration de son peuple, de ses amis, des adversaires et même des ennemis. C’est donc un tel leader que des milliers d’ivoiriens ont décidé d’accompagner ce matin, aux environs de 11 h, à la Commission électorale indépendante (CEI) pour qu’il dépose sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 29 novembre 2009. Une façon assurément de dire au monde entier que la réélection du “woody de Mama”, du “dragon”, de “Gbi, la panthère” est une exigence nationale pour poursuivre le combat là où ces millions d’hommes, de femmes et jeunes qui peuplent cette jeune nation en gestation l’ont laissé. Par Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
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