Le Président de la République, Laurent Gbagbo, a, une fois de plus, réitéré aux paysans ivoiriens, sa volonté de faire de l’agriculture ivoirienne le socle de l’industrialisation de la Côte d’Ivoire, avec comme objectif 2 millions de tonnes de cacao par an. «C’est l’agriculture qui sera le socle de notre industrialisation, parce que là où il y a des idées, il y a l’argent. Auparavant, on produisait et on vendait, mais nous, nous allons produire et transformer, avant de vendre. Cela va nous permettre de créer plusieurs emplois pour nos jeunes. C’est tout le mal que je souhaite à la filière café-cacao», a-t-il déclaré hier, à l’occasion de la cérémonie de réception du matériel d’entretien des pistes agricoles par le Comité de gestion de la filière café-cacao pour le compte des producteurs ivoiriens. Pour atteindre ces objectifs, le chef de l’Etat ivoirien estime qu’il faut, en plus de l’entretien des pistes agricoles, mettre en place une nouvelle politique agricole pour le bonheur des planteurs de Côte d’Ivoire. «Il ne faut pas s’arrêter aux routes pour atteindre les deux millions de tonnes par an. Il nous faut prendre de nouvelles mesures pour que le planteur ne soit pas le dernier à servir. C’est pourquoi il nous faut aller chercher de nouvelles pépinières qui donnent vite, parce que le verger du cacao ivoirien est vieux. A l’époque, le planteur gagnait 12% de son revenu, mais sous moi, il n’aura plus jamais ça», a-t-il promis, avant d’exprimer sa vision pour le nouveau planteur. «Avec ces nouvelles mesures le planteur, pour moi, est celui qui gagne au mois 50 à 60% de son revenu, y compris l’assurance maladie. 22% allant aux impôts, et nous allons nous battre pour que les 28% restants reviennent aux producteurs sous des formes diverses, ce qui fait 78% pour le paysans. C’est ce que j’appelle un planteur», a conclu le président Laurent Gbagbo. Mais avant, il salué l’initiative de Anoh Gilbert N’guessan et de Bléhoué Aka, respectivement président du Comité de gestion de la filière café- cacao et président du Comité national des sages. Un projet qui, selon lui, est l’une des solutions aux nombreux obstacles qui se posent aux paysans pour l’évacuation de leurs produits agricoles. Selon le président du Comité de gestion, ce matériel constitue «le soutien de la filière q aux paysans. Il consiste à mettre à disposition dans les régions, des engins et matériels divers pour l’entretien des pistes à partir du fonds d’investissement en milieu rural». Il s’agit de 40 niveleuses, 20 bouteurs, 12 chargeuses, 8 compacteurs, 16 camions bennes, 8 citernes à gasoil, 8 véhicules de liaison, 3 porte-chars et 3 véhicules d’escorte. Le doyen Bléhoué Aka a exprimé sa reconnaissance au Président de la République pour avoir tenu parole, avant d’engager les planteurs à le soutenir à la prochaine élection présidentielle. Etienne Ban
Politique Publié le mercredi 21 octobre 2009 | Notre Voie