Une présentation d’équipe de campagne qui avait l’air d’une convention d’investiture avec tout le folklore qui l’entoure. L’équipe que va diriger le Dr. Malick Coulibaly est structurée en trois niveaux : le haut conseil politique de la campagne composé d’anciens ministres et des présidents des partis politiques qui soutiennent Gbagbo, un comité d’experts et cabinet du Directeur national de campagne. Avant la présentation de son « équipe », Malick a félicité le candidat Laurent Gbagbo pour le choix qu’il a porté sur sa personne pour conduire sa campagne. Il a précisé que cette équipe reposait avant tout sur le Fpi, ensuite les partis politiques qui soutiennent le candidat Gbagbo et enfin les mouvements de soutien. Laurent Gbagbo qui a pris la parole pour clore cette cérémonie harassante, s’est attaqué une fois de plus à ses adversaires qui, selon lui, lui font un mauvais procès, alors qu’ils « ne sont pas nouveaux ». A en croire le candidat Gbagbo, ses adversaires, principalement Bédié et Ouattara, ont déjà géré le pays. Face à ce qu’il a appelé les mensonges de ses adversaires, il a demandé à ses « soldats » d’aller aux combats, comme toujours. « Il faut aller au combat. Il faut choisir un, deux, trois qui vont leur répondre et détruire leurs mensonges qu’ils déversent » a-t-il recommandé à son commando de campagne. « Il faut être offensif » a-t-il instruit Malick et ses camarades. Dans la distribution des rôles, des membres de l’équipe de campagne et lui-même se chargeront de développer son programme de gouvernement tandis qu’il sera constitué un groupe de « répondeurs automatiques ». Il a dit qu’il entendait dire ce qu’il va faire pour le développement et l’épanouissement social des Ivoiriens. Dans ce cadre, il a promis d’abroger toutes les lois discriminatoires contre les femmes. Quant à la jeunesse, il s’adressera à elle dans les jours à venir, car, dit-il « entre la jeunesse et moi, il y a un contrat ». Dans la foulée, le candidat Gbagbo a rappelé que l’élection présidentielle à venir n’est pas ordinaire. Elle devra, dit-il, « mettre fin à une période, la période de l’héritage en politique ». Fidèle à sa philosophie de candidat des Ivoiriens, il a dit à ses partisans que « n’importe qui ne peut pas être président de la République» quand bien même que le droit proclame l’égalité de tous les citoyens devant la loi. Le porte-parole du candidat du Fpi, Affi N’Guessan, s’est dit très honoré par le choix de Laurent Gbagbo pour être son porte-parole. Toutefois, il dit mesurer la charge que nécessite une telle responsabilité. Selon lui, les « héritiers politiques n’ont rien construit, ils n’ont rien sauvegardé alors qu’ils ont tout reçu du père fondateur ». Il a enfin fait une précision de taille qui n’a laissé personne indifférent. « Je suis 100% président du Fpi et 100% porte-parole » a-t-il dit. Et de déclarer « l’heure de l’ultime a sonné ». Mel Eg Théodore, porte-parole des partis politiques qui soutiennent Gbagbo, a exprimé sa foi en lui. Dans un discours laudateur, et au nom de ses camarades, il a présenté le candidat Gbagbo comme étant le messie de la Côte d’Ivoire ( !?)
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté