Depuis quelque temps, l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas, s’est enrichit avec l’arrivée de nouveaux membres.
La prestigieuse Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), compte depuis le 10 octobre, 63 membres. Outre les cinquante membres nationaux permanents dont 6 décédés, le décret de nomination de 19 nouveaux académiciens a été signé par le président, Laurent Gbagbo. Les nouveaux arrivants ont été admis au sein de l’organisation après un dépôt de candidatures dans cinq domaines que compte la structure. A savoir, les sciences exactes, les arts et cultures, les sciences politiques, juridiques, économiques et sociales, sciences naturelles, les lettres et sciences humaines. Parmi les nouveaux membres, on dénombre neuf nationaux et dix non-nationaux. Des bibliothèques qui n’ont pas encore disparu. Ainsi, peut-on les désigner. Tous des éminences. Tous des hommes de valeur. Des personnes qui ont eu le temps de convaincre et de s’imposer dans le panthéon du savoir en Côte d’Ivoire. Des personnes incontournables dans leur domaine d’activité. Nord-Sud vous présente ces éminentes personnalités.
Ebby N’Dédé (le père de la physique nucléaire ivoirienne)
Il est professeur titulaire à l’université de Cocody et est admis dans la section des sciences exactes. Depuis 1980, il occupe le poste de directeur du laboratoire de cristallographie et physique moléculaire d’Abidjan. Au plan administratif, il a été premier adjoint au maire de Grand-Bassam de 1980 à 1985. Deuxième assesseur du doyen de la Fast (Faculté des arts et des sciences techniques) de 1986 à 1990. Durant trois ans, il est le directeur de l’enseignement supérieur, où il a conduit les réflexions et études qui ont abouti à la mise en place des universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké. Académiquement, il a dispensé sa connaissance aux niveaux universitaires du Deug I au Dea. Et, permis la mise en place de disciplines et filières d’enseignement de physique (mécanique quantique, physique atomique et nucléaire etc.). C’est lui qui est à l’origine de l’école doctorale de rayonnement, matière et modélisation et il en est l’actuel directeur.
Desquith Etienne, (deux doctorats en math)
C’est le second admis en sciences exactes. Il est natif de N’Gohinou, sous- préfecture de Tiémélékro. Attaché de recherche à l’Institut de recherches mathématiques (Irma), il a le titre de maître de recherche. Ce père de deux enfants est titulaire de deux doctorats après avoir soutenu une thèse de troisième cycle sur : «La moyennabilité des groupes localement compacts et des espaces homogènes», avec la mention très bien plus les félicitations du jury. Et, une thèse de doctorat ès-science qui a porté sur : «Structures d’espaces de Banach sur le dual topologique d’un espace de Banach et application ». Pour ses deux doctorats, il a eu pour maître et directeur de thèse le professeur Saliou Touré.
Savané Yaya, « le russe » !
Depuis juillet 2006, Savané Yaya occupe le poste de coordonnateur national pour la Côte d’Ivoire du programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (Wamp). Quelques mois auparavant, il avait fait valoir ses droits à la retraite en tant que muséologue consultant. Historien-ethnographe, il est titulaire d’un « master of art » en histoire obtenu à l’université d’Etat de Leningrad en URSS (actuel Russie). Homme d’art, il a été sous-directeur du patrimoine culturel, de 1984 à 1986, professeur associé en qualité de maître de conférence à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess) de Paris (2002) et directeur régional de la culture et de francophonie (2004-2005), région des Savanes. Il parle six langues dont le russe, l’italien et l’espagnole. L’Ascad l’a réceptionné dans le domaine des arts et cultures.
Koffi Guillaume «le bâtisseur»
C’est un architecte bâtisseur. Titulaire d’un Diplôme d’étude supérieur d’architecture (Desa), il a participé à la construction de nombreux édifices qui font le prestige de la Côte d’Ivoire. Super marché Prima, 51 logements Sicogi, agence prestige Bicici Plateau, nouveau siège du Port autonome d’Abidjan (Paa), mosquée du Plateau, siège de Siemens Afrique de l’Ouest. Avec sa société d’architecture et d’urbanisme, Guillaume Koffi possède toutes les commodités modernes.
Souleymane Koly, l’artiste complet
Il peut apparaître comme la plus grosse surprise de cette liste. Artiste multidimensionnel, Koly étonne de par sa formation, son parcours professionnel, artistique et ses activités dans d’autres domaines. C’est le département de l’art et de la culture de l’Ascad qui l’accueille. Togba-Ilé Kourouma, autres prénoms de l’artiste, n’en finit pas avec les titres honorifiques parmi lesquels on peut citer, chevalier dans l’ordre du mérite français et ivoirien. Titulaire d’un diplôme d’études approfondies de sciences sociales à l’université nationale d’Abidjan, le créateur de l’ensemble Kotéba a été journaliste de 1967 à 1971 (correspondant à Paris d’Africa Features, Kenya), enseignant de 1971 à 1973, (Institut national des arts, Abidjan et directeur du département des arts et traditions populaires du même institut), expert sociologue de 1973 à 1984. C’est au plan artistique que l’homme a fait preuve de maîtrise. Son aventure commence en 1966, il fonde l’ensemble Kaloum tam-tam à Paris. En 1974, arrivé en Côte d’Ivoire, il met sur pied l’ensemble Koteba, qui lui permettra de faire le tour du monde. Il s’ensuivra au sein de ce groupe une pléiade de pièces théâtrales parmi lesquelles « Adama champion » (1981) et « la cour » en 2001. Artiste complet, Koly n’est pas avare sur ses talents. Il a mis sur pied le groupe vocal « Les Go de Koteba » qui a produit à ce jour sous sa direction artistique, quatre albums dont le dernier sorti en 2001, « Fasoden ». Il a créé au niveau de la danse le Jeune ballet d’Afrique noire (Jban) et a assuré la production de plusieurs spectacles. Au cinéma, il a fait une apparition dans « L’enfant lion » (1987) de Patrick Grandperet et est coréalisateur de « La vie Platinée » (1990). Il est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes : « Canicule ».
S.A.
La prestigieuse Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad), compte depuis le 10 octobre, 63 membres. Outre les cinquante membres nationaux permanents dont 6 décédés, le décret de nomination de 19 nouveaux académiciens a été signé par le président, Laurent Gbagbo. Les nouveaux arrivants ont été admis au sein de l’organisation après un dépôt de candidatures dans cinq domaines que compte la structure. A savoir, les sciences exactes, les arts et cultures, les sciences politiques, juridiques, économiques et sociales, sciences naturelles, les lettres et sciences humaines. Parmi les nouveaux membres, on dénombre neuf nationaux et dix non-nationaux. Des bibliothèques qui n’ont pas encore disparu. Ainsi, peut-on les désigner. Tous des éminences. Tous des hommes de valeur. Des personnes qui ont eu le temps de convaincre et de s’imposer dans le panthéon du savoir en Côte d’Ivoire. Des personnes incontournables dans leur domaine d’activité. Nord-Sud vous présente ces éminentes personnalités.
Ebby N’Dédé (le père de la physique nucléaire ivoirienne)
Il est professeur titulaire à l’université de Cocody et est admis dans la section des sciences exactes. Depuis 1980, il occupe le poste de directeur du laboratoire de cristallographie et physique moléculaire d’Abidjan. Au plan administratif, il a été premier adjoint au maire de Grand-Bassam de 1980 à 1985. Deuxième assesseur du doyen de la Fast (Faculté des arts et des sciences techniques) de 1986 à 1990. Durant trois ans, il est le directeur de l’enseignement supérieur, où il a conduit les réflexions et études qui ont abouti à la mise en place des universités d’Abobo-Adjamé et de Bouaké. Académiquement, il a dispensé sa connaissance aux niveaux universitaires du Deug I au Dea. Et, permis la mise en place de disciplines et filières d’enseignement de physique (mécanique quantique, physique atomique et nucléaire etc.). C’est lui qui est à l’origine de l’école doctorale de rayonnement, matière et modélisation et il en est l’actuel directeur.
Desquith Etienne, (deux doctorats en math)
C’est le second admis en sciences exactes. Il est natif de N’Gohinou, sous- préfecture de Tiémélékro. Attaché de recherche à l’Institut de recherches mathématiques (Irma), il a le titre de maître de recherche. Ce père de deux enfants est titulaire de deux doctorats après avoir soutenu une thèse de troisième cycle sur : «La moyennabilité des groupes localement compacts et des espaces homogènes», avec la mention très bien plus les félicitations du jury. Et, une thèse de doctorat ès-science qui a porté sur : «Structures d’espaces de Banach sur le dual topologique d’un espace de Banach et application ». Pour ses deux doctorats, il a eu pour maître et directeur de thèse le professeur Saliou Touré.
Savané Yaya, « le russe » !
Depuis juillet 2006, Savané Yaya occupe le poste de coordonnateur national pour la Côte d’Ivoire du programme des musées de l’Afrique de l’Ouest (Wamp). Quelques mois auparavant, il avait fait valoir ses droits à la retraite en tant que muséologue consultant. Historien-ethnographe, il est titulaire d’un « master of art » en histoire obtenu à l’université d’Etat de Leningrad en URSS (actuel Russie). Homme d’art, il a été sous-directeur du patrimoine culturel, de 1984 à 1986, professeur associé en qualité de maître de conférence à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess) de Paris (2002) et directeur régional de la culture et de francophonie (2004-2005), région des Savanes. Il parle six langues dont le russe, l’italien et l’espagnole. L’Ascad l’a réceptionné dans le domaine des arts et cultures.
Koffi Guillaume «le bâtisseur»
C’est un architecte bâtisseur. Titulaire d’un Diplôme d’étude supérieur d’architecture (Desa), il a participé à la construction de nombreux édifices qui font le prestige de la Côte d’Ivoire. Super marché Prima, 51 logements Sicogi, agence prestige Bicici Plateau, nouveau siège du Port autonome d’Abidjan (Paa), mosquée du Plateau, siège de Siemens Afrique de l’Ouest. Avec sa société d’architecture et d’urbanisme, Guillaume Koffi possède toutes les commodités modernes.
Souleymane Koly, l’artiste complet
Il peut apparaître comme la plus grosse surprise de cette liste. Artiste multidimensionnel, Koly étonne de par sa formation, son parcours professionnel, artistique et ses activités dans d’autres domaines. C’est le département de l’art et de la culture de l’Ascad qui l’accueille. Togba-Ilé Kourouma, autres prénoms de l’artiste, n’en finit pas avec les titres honorifiques parmi lesquels on peut citer, chevalier dans l’ordre du mérite français et ivoirien. Titulaire d’un diplôme d’études approfondies de sciences sociales à l’université nationale d’Abidjan, le créateur de l’ensemble Kotéba a été journaliste de 1967 à 1971 (correspondant à Paris d’Africa Features, Kenya), enseignant de 1971 à 1973, (Institut national des arts, Abidjan et directeur du département des arts et traditions populaires du même institut), expert sociologue de 1973 à 1984. C’est au plan artistique que l’homme a fait preuve de maîtrise. Son aventure commence en 1966, il fonde l’ensemble Kaloum tam-tam à Paris. En 1974, arrivé en Côte d’Ivoire, il met sur pied l’ensemble Koteba, qui lui permettra de faire le tour du monde. Il s’ensuivra au sein de ce groupe une pléiade de pièces théâtrales parmi lesquelles « Adama champion » (1981) et « la cour » en 2001. Artiste complet, Koly n’est pas avare sur ses talents. Il a mis sur pied le groupe vocal « Les Go de Koteba » qui a produit à ce jour sous sa direction artistique, quatre albums dont le dernier sorti en 2001, « Fasoden ». Il a créé au niveau de la danse le Jeune ballet d’Afrique noire (Jban) et a assuré la production de plusieurs spectacles. Au cinéma, il a fait une apparition dans « L’enfant lion » (1987) de Patrick Grandperet et est coréalisateur de « La vie Platinée » (1990). Il est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes : « Canicule ».
S.A.