Construite depuis 25 ans, la Cathédrale St Paul du Plateau subit l’effet du temps. Aujourd’hui, les tuyaux métalliques qui tiennent le grand bâtiment sont en train de se rompre progressivement.
« Un tombeau blanc recouvrant un corps en décomposition », c’est l’image choisie hier par l’abbé Augustin Obrou pour illustrer la situation actuelle de la Cathédrale St Paul du Plateau. Selon le responsable à la communication de l’archevêché d’Abidjan, derrière la belle vue d’ensemble que les abidjanais ont de l’édifice, se cache un bâtiment « en état de dégradation avancée ». Ce joyau, bâti à coût de milliards de Fcfa au début des années 1980, est menacé par un réel danger. Il s’agit du déboulonnage progressif des tuyaux métalliques qui tiennent tout le bâtiment. Au nombre de sept, ce sont eux qui remplacent les piliers. Ils partent du mur où se trouvent les entrées principales et convergent vers la grande croix en passant par la salle de prière où ils sont recouverts de béton. Si ces ‘’colonnes vertébrales’’ venaient à se déboulonner complètement un jour, la croix qui ouvre ses bras à toute la ville d’Abidjan pourrait automatiquement s’écrouler. La salle de prière n’est pas à l’abri des dégâts. Ce problème a déjà causé un dénivèlement des murs à l’intérieur. A l’extérieur, le revêtement de l’église est en train de disparaître. Plusieurs plaques de carreaux fixés sur le mur sont tombées. L’ascenseur du clocher ne fonctionne plus depuis des années. Les câbles qui le faisaient fonctionner ont été volés par des inconnus. Les boitiers des poteaux électriques qui éclairaient l’arrière- cours ont été également volés. C’est d’ailleurs pour limiter ces vols que le niveau de la clôture a été élevé. A l’intérieur, le constat est encore plus alarmant. A cause des fissures de la toiture, l’autel (le lieu où les guides célèbrent les messes) est inondé par les eaux de pluie. Les lampes électriques qui éclairent la salle de prière sont maintenues par du scotch. Les supports sont cassés ou détachés. Pour les remplacer, il faut toucher à l’échafaudage du bâtiment. En attendant d’avoir les moyens colossaux que cela requiert, les responsables n’ont d’autres choix que d’utiliser des moyens de fortune qui n’honorent pas cette maison d’une si grande valeur. Le problème de la climatisation reste entier. Sur les 16 turbines installées pour diffuser l’air conditionné dans la grande salle, seules 4 fonctionnent encore. La réhabilitation concerne aussi la sonorisation de l’église. Le système initial ne fonctionne presque plus. La réhabilitation, dit le prêtre, nécessite au moins 2 milliards de Fcfa. Pour mobiliser ces moyens, l’église compte d’abord sur ses fidèles. Pour demander leur soutien, l’Archevêque d’Abidjan était devant la presse ce mercredi. Mgr Jean Pierre Kutwa a appelé les chrétiens à apporter leur contribution à la réfection de la maison de Dieu. « Plusieurs fois, nous avons fait appel à la générosité des fidèles pour réhabiliter cette Cathédrale : monter une clôture, mettre la climatisation…Des efforts ont été faits, mais beaucoup reste à faire », a plaidé le prélat.
Cissé Sindou
« Un tombeau blanc recouvrant un corps en décomposition », c’est l’image choisie hier par l’abbé Augustin Obrou pour illustrer la situation actuelle de la Cathédrale St Paul du Plateau. Selon le responsable à la communication de l’archevêché d’Abidjan, derrière la belle vue d’ensemble que les abidjanais ont de l’édifice, se cache un bâtiment « en état de dégradation avancée ». Ce joyau, bâti à coût de milliards de Fcfa au début des années 1980, est menacé par un réel danger. Il s’agit du déboulonnage progressif des tuyaux métalliques qui tiennent tout le bâtiment. Au nombre de sept, ce sont eux qui remplacent les piliers. Ils partent du mur où se trouvent les entrées principales et convergent vers la grande croix en passant par la salle de prière où ils sont recouverts de béton. Si ces ‘’colonnes vertébrales’’ venaient à se déboulonner complètement un jour, la croix qui ouvre ses bras à toute la ville d’Abidjan pourrait automatiquement s’écrouler. La salle de prière n’est pas à l’abri des dégâts. Ce problème a déjà causé un dénivèlement des murs à l’intérieur. A l’extérieur, le revêtement de l’église est en train de disparaître. Plusieurs plaques de carreaux fixés sur le mur sont tombées. L’ascenseur du clocher ne fonctionne plus depuis des années. Les câbles qui le faisaient fonctionner ont été volés par des inconnus. Les boitiers des poteaux électriques qui éclairaient l’arrière- cours ont été également volés. C’est d’ailleurs pour limiter ces vols que le niveau de la clôture a été élevé. A l’intérieur, le constat est encore plus alarmant. A cause des fissures de la toiture, l’autel (le lieu où les guides célèbrent les messes) est inondé par les eaux de pluie. Les lampes électriques qui éclairent la salle de prière sont maintenues par du scotch. Les supports sont cassés ou détachés. Pour les remplacer, il faut toucher à l’échafaudage du bâtiment. En attendant d’avoir les moyens colossaux que cela requiert, les responsables n’ont d’autres choix que d’utiliser des moyens de fortune qui n’honorent pas cette maison d’une si grande valeur. Le problème de la climatisation reste entier. Sur les 16 turbines installées pour diffuser l’air conditionné dans la grande salle, seules 4 fonctionnent encore. La réhabilitation concerne aussi la sonorisation de l’église. Le système initial ne fonctionne presque plus. La réhabilitation, dit le prêtre, nécessite au moins 2 milliards de Fcfa. Pour mobiliser ces moyens, l’église compte d’abord sur ses fidèles. Pour demander leur soutien, l’Archevêque d’Abidjan était devant la presse ce mercredi. Mgr Jean Pierre Kutwa a appelé les chrétiens à apporter leur contribution à la réfection de la maison de Dieu. « Plusieurs fois, nous avons fait appel à la générosité des fidèles pour réhabiliter cette Cathédrale : monter une clôture, mettre la climatisation…Des efforts ont été faits, mais beaucoup reste à faire », a plaidé le prélat.
Cissé Sindou