Jadis, lorsque le Pdci était aux affaires, l’opposition, plus précisément le Fpi passait le plus clair de son temps à dénoncer la caporalisation des médias d’Etat. La presse de cette opposition produisent des articles pour dénoncer la prise en otage des médias d’Etat par le Pdci. Aujourd’hui, avec l’avènement du Fpi au pouvoir d’Etat, tout le monde remarque que rien n’a changé. Ce qui était durement reproché au Pdci est appliqué de façon systématique sans le moindre état d’âme. Le Fpi et son président sont devenus les compagnons « obligés » des ivoiriens, quand ils sont assis devant leur petit écran. Du matin au soir, toutes les activités, les plus insignifiantes du Fpi et de son président sont médiatisées, alors que les autres partis sont royalement ignorés. La situation est devenue pire depuis que le chef des frontistes Gbagbo Laurent a déposé sa candidature. En effet, de tous les candidats qui ont été reçus par la Commission électorale indépendante, Gbagbo est la seule personne de qui la radio et la télévision parlent à longueur de journée. Le journal de l’Etat ne fait mention que du candidat Gbagbo. Les ivoiriens sont fatigués de ces images qui parlent chaque fois de la même personne. Et pourtant, il existe des organes de régulation qui sont sensés gérer le temps d’antenne et le comportement juridico-déontologique des différentes tendances politiques. Ce sont le Conseil national de la presse de Eugène Kacou, et le Conseil national de la communication et de l’audio-visuel de Frank Anderson. Apparemment ,leur existence n’a aucune incidence sur la main basse faite par le Fpi sur les médias d’Etat L’on est en droit de dénoncer la complicité de ces instances qui ne font rien pour équilibrer la situation. D’autre part, il est bon de signaler que Honoré Guié, Pca de la Rti, doit veiller à ce que le cahier de charges de la Rti soit respecté. En effet, depuis le séminaire de Bassam, la Rti qui était une société d’Etat de type particulier devenue aujourd’hui une société entièrement étatique, au capital entièrement financé par l’Etat, doit afficher une attitude de neutralité vis-à-vis de tous les candidats, et pour cause : les ivoiriens qui payent des redevances ont besoin, en retour, d’une gestion scientifique et intelligente des informations. Et ce sera justice.
Dos
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