Tant que la France parlera au nom de la Côte d’Ivoire… à l’Onu Tant que la France parlera au nom de la Côte d’Ivoire à l’Onu, les Ivoiriens seront toujours précipités dans un guet-apens diplomatique. Impardonnable et injustifiable, qu’aujourd’hui, la France parle et vote sous la garantie d’Etat, indépendant, souverain, à la place de la Côte d’Ivoire, membre de l’Onu, comme la France elle-même ? Cette égalité parfaite à l’échelle de l’organisation mondiale, est totalement bafouée par la France, livrant à tout moment, la Côte d’Ivoire aux couteaux tirés avec la communauté internationale. Tous les ministres français des Affaires étrangères à l’Onu de Hubert Védrine à Dominique De Villepin, ont tout fait pour installer l’horreur diplomatique en Côte d’Ivoire. Regardez. Du 19 septembre 2002 au lundi 26 octobre aujourd’hui, la diplomatie française, a totalement inversé la proportion véritable de sa coopération avec la Côte d’Ivoire, sous toutes ses formes. En Côte d’Ivoire, la France piétine tout. Et pourtant, elle a signé des accords de protection, de respect des institutions républicaines avec la Côte d’Ivoire en 1960. Impardonnable et sans l’ombre d’un remords, la France continue à parler au nom de la Côte d’Ivoire à l’Onu… et partout. Incroyable que la Côte d’Ivoire après 50 ans d’indépendance soit toujours traitée comme ‘’un territoire d’outre-mer. Mais pour les Français qui ne le savent pas, le premier président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, a été ministre d’Etat français. Et tenez-vous bien, représentant de la France, à plusieurs sessions à l’Onu. En foi de quoi, aujourd’hui, la France peut-elle assurer les intérêts ou examiner les responsabilités de la Côte d’Ivoire à l’Onu ? Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner de la Coopération et de la Francophonie Alain Joyandet font des flots de discours sur la Côte d’Ivoire, battant tous les records de la mauvaise plaisanterie, de l’éthique et de la déontologie diplomatique. En réalité, la diplomatie française ne connaît pas de courtoisie. Et, elle réagit, dans un comportement qui lui est propre : la menace et l’intimidation. Et, c’est bel et bien, dans cette ambiance de terreur que la France a offert l’indépendance à ses anciennes colonies. Des indépendances, sans véritables transferts de ‘’compétences souveraines’’. Et moi, je comprends bien l’offre de la France, qui exerce bien encore sa tutelle… la France n’a aucun respect pour les institutions africaines. La France chasse les chefs d’Etat d’Afrique, qui refusent de se mettre à l’ombre du locataire de l’Elysée et sous les ultimes recommandations du Quay d’Orsay ou ministère français des Affaires étrangères. Aujourd’hui, qu’on ne tourne pas le regard de cette réalité que c’est la France qui parle à l’Onu au nom de la Côte d’Ivoire. Et cette ‘’vérité diplomatique’’ de la France cause un dérapage de la souveraineté des Ivoiriens, et installe une instable instabilité en Côte d’Ivoire. Aussi, on peut verser une larme pour l’Onu qui, elle-même, dans sa fonction actuelle paralyse le droit international. L’Onu ne joue plus à l’équilibre. Elle est devenue une organisation cynique, consommée par les puissances cyniques. Aujourd’hui que vaut une poignée de mains entre le Français Nicolas Sarkozy et l’Ivoirien Laurent Gbagbo à l’Onu ? L’un dans sa cervelle pense une action de déstabilisation et l’autre pour son pays, est à la recherche d’une stabilité et d’un plan de paix, d’une crise sociopolitique qui dure 7 ans. Mais tout cela, l’Onu sait. L’Onu se tait. Un Conseil de sécurité totalement hypocrite. Bien dit, pour illustrer la présence de l’Onu en Côte d’Ivoire où les casques bleus ne peuvent rien régler, à raison de son concubinage ‘’ d’occupation’’ du territoire ivoirien avec la France. Cela plaît bien au Président français Nicolas Sarkozy dont les déclarations diplomatiques sont des actions à destruction massive. Que la France parle au nom de la Côte d’Ivoire à l’Onu ne choque aucun leader des partis politiques en Côte d’Ivoire, signifie qu’ils ne savent rien de l’histoire de la Côte d’Ivoire… de leur propre histoire. Félix Houphouët-Boigny qui était l’idole de la diplomatie française en Afrique de l’Ouest, savait que vivre la coopération française était vivre sur un volcan. Et, je le sais, quand Félix Houphouët-Boigny était sous la protection de Valery Giscard d’Estaing, Georges Pompidou ou François Mitterrand. Il est temps de mettre fin à cette géométrie diplomatique de la France, dans toutes les grandes sessions de l’Onu… au nom de la Côte d’Ivoire. Une admirable absurdité diplomatique.
Par Ben Ismaël
Par Ben Ismaël