Les jours du préfet Konin Aka, préfet de région de la vallée du Bandama sont sans doute comptés à Bouaké. Au cours d'un point de presse qu'ils ont animé le samedi 24 octobre 2009 à la maison des chefs cantons de Bouaké, quatre chefs de cantons sur cinq que compte la ville de Bouaké, ont demandé le départ du représentant du chef de l'Etat de leur localité. « Si le préfet de région est venu à Bouaké pour soutenir des gens sans écouter et respecter les chefs cantons que nous sommes, nous sommes prêts à demander son départ de notre territoire. Nous voulons qu'il parte de notre ville », a menacé Nanan N'Zi Kouassi, porte-canne du chef canton Pepressou de Kahankro. Il parlait ainsi au nom de Nanan N'gouin Kouassi. Le porte-canne avait à ses cotés Nanan Gbéké Konan, chef de village de Kouassiblékro, représentant le chef de canton Nanan N'Goran Koffi des « Gossan ». Le canton « Pharis » dirigé par Nanan Kouamé Kondro était représenté par N'guessan Gnablé. Et le canton « N'dranouan » avait son chef canton intérimaire, Lathè Kouassi, présent, son père étant décédé. Seul le chef canton « Donhoun » n'a pas fait le déplacement. La cause de cette colère contre l'autorité étatique : la gestion du dernier découpage administratif de la vile de Bouaké en 4 communes. A savoir les communes de Koko, Ahougnanssou, Gbèkekro et Belleville. Après plusieurs rencontres avec les chefs, aux dires des autorités traditionnelles, le préfet Konin Aka a décidé de retenir les rails comme ligne de démarcation entre les différentes localités. En soutenant que cette délimitation était défendue par certains cadres proches du canton « Donhoun », les chefs de canton estiment que le préfet a pris fait et cause pour la minorité. « Nous ne voulons pas de la délimitation par les rails. Nous voulons la délimitation par la route de Béoumi-M'Bahiakro et par la route Abidan-Katiola. Nous ne sommes pas d'accords avec ce que le préfet propose », ont fait savoir les quatre chefs canton, Celui de N'dranouan refusant en outre les deux communes rurales de Tiéplé et de Hoko créés dans ce canton. Il veut que son canton soit rattaché à la commune de Gbékékro. Les autorités traditionnelles comptent saisir les jours à venir le ministre de l'Intérieur et le Président de la République.
Allah Kouamé
Correspondant régional
Allah Kouamé
Correspondant régional