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Politique Publié le lundi 26 octobre 2009 | Notre Défi

MATCA : La comédie de Adama Coulibaly

Depuis le 27 Août dernier, dépourvu de tout statut, Adama Coulibaly, aidé des forces de l’ordre, notamment des agents de la Préfecture de police, l’adjoint au Préfet de police à leur tête, fracturait les portes d’une structure financière dénommée Mutuelle d’Assurance des Taxi Compteurs d’Abidjan (MATCA). Cette mutuelle dont le chiffre d’affaires est particulièrement important semble attirer des appétits d’insatiables hommes politiques, tapis dans l’ombre. Quelques jours après cette prise en otage, le Directeur de Cabinet Adjoint de la Président de la République, cet homme qui a quasiment flirté avec tous les partis politiques, devenus miraculeusement le Directeur de campagne du candidat de la Côte d’Ivoire, sera accusé d’être l’initiateur de ce désordre. Dans le même temps, le putschiste Général Abdoulaye Coulibaly, l’un des cerveaux du coup d’Etat de 1999 qui a introduit l’instabilité dans notre pays sera cité. Derrière tous ces hommes connus pour leur manque de scrupule, c’est le rôle incompréhensible du ministre de l’intérieur qui inquiète.

Le ministre Désiré Tagro, magistrat de son état, est surtout connu pour ne pas avoir de langue de bois. Il est si correct, sensible et droit dans ses bottes que l’on a du mal à imaginer, que ses hommes aient participé à un putsch. Est-il au courant de ce fait qui continue de défrayer la chronique ? Pas si sûre, car le ‘’chouchou’’ du département d’Issia ne saurait cautionner une telle injustice. Aussi, après ces séquelles que nous a laissées cette sale guerre qui nous a été imposée par des putschistes, aucun Ivoirien de la trempe du ministre Tagro, ne peut soutenir cela.

N’était-il pas au four et moulin à Ouaga pour le retour de la paix ? Cet artisan de l’accord de Ouaga ne peut être mêlé ni de près ni de loin à une telle mascarade, qui ne favoriserait pas des investissements. A quoi cela servirait d’investir dans un pays où un matin, un individu, soutenu par des policiers, armés jusqu’aux dents, viennent et défoncent toutes les portes pour l’installer contre des décisions de justice ? Malgré cette grossièreté qui n’est pas digne d’un pays tel la Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly qui a eu la chance de naître de dignes fils et fille de Banfora, donne de la voix. Il fait des conférences de presse par ci. Il raconte comment il a procédé pour arriver à ses fins par là. Sa comédie a atteint le paroxysme, quand pour payer des sinistres, le Gbin putschiste, autoproclamé PCA de la MATCA, croit utile et impératif de déranger la presse.

Comme des trophées, il brandit les bénéficiaires à juste titre de leurs droits devant les caméras de télévision. Des confrères, tombent également dans ce macabre jeu. L’objectif de cette comédie de sorciers, n’est autre que légitimer des individus dépourvus de tout statut, à la tête d’une entreprise. Le ridicule dans ce tapage médiatique est que l’essence même de toute société d’assurance est d’assurer les hommes et leurs biens. Aussi est-il tout à fait normal que, conformément aux clauses de chaque contrat ou police d’assurance, des sinistres soient payés.

Voir donc un individu présenter des bénéficiaires dans les médias, est simplement aberrant et digne de la méconnaissance d’un apprenti en assurance. Adama Coulibaly pense-t-il au risque auquel il expose les bénéficiaires dans sa quête de légitimer ? Dans ce pays où les rebelles fuyant les zones CNO, ont décidé de s’insérer dans la vie active en devenant de grands braqueurs. Il serait peut être utile à ce Monsieur de passer une nuit à côté de la radio de police.

Il comprendrait que, pour 1000 francs, il y a des gens qui tuent des citoyens, pendant que la police le surveille. En rajouter, en informant ces bandits que tels ou tels ont reçu telle somme, est vraiment l’illustration de l’incapacité intellectuelle et philosophique de cet homme en manque de publicité. Même si ses hommes de l’ombre ont choisi le bon moment, sachant pertinemment qu’à cause de l’élection présidentielle, le président de la République, épris de justice et d’équité, serait plus préoccupé par la campagne. La Côte d’Ivoire nouvelle dont on rêve, a-t-elle besoin de pareils comportements ?
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