Vers la fin de la semaine écoulée, Henri Konan Bédié et Alphonse Djédjé Mady ont traité Issa Malick Coulibaly, Directeur national de campagne de Laurent Gbagbo de "mercenaire". Ils l'ont également accusé sans aucune preuve d'avoir détourné de l'argent dans les structures sanitaires qu'il a eu à diriger. Cette campagne de dénigrement n'est pas du goût de Anoï Castro qui a voulu aussitôt donner la réplique. Selon lui, la politique de la rue et la langue de la vulgarité pratiquées par Henri Konan Bédié étant en train de prendre le pas sur les discours civilisés recommandés à tous les acteurs politiques par l'Accord politique de Ouaga, il se voit dans l'obligation de répondre désormais du tac au tac à ces insulteurs publics. Toutes choses qui lui ont fait dire que Bédié n'est pas le politicien le mieux placé pour donner des leçons de probité aux Ivoiriens qui le connaissent depuis 1977. C'est cette année-là, a dit Anoï Castro, que pour la première fois, un ministre de la jeune République de Côte d'Ivoire s'adonnait à un des détournements des plus rocambolesques. "Si les citoyens de ce pays connaissent aujourd'hui le mot détournement de deniers publics, c'est à cause de Bédié. C'est lui qui a introduit les détournements de deniers publics en Côte d'Ivoire", a-t-il martelé. Cela, avant de se poser la question de savoir celui qui a tué Dramera, richissime opérateur économique à Divo pour le contrôle du commerce du riz sur l'étendue du territoire ivoirien. Il s'est également interrogé sur le nom du Président de la République de Côte d'Ivoire dont l'équipe gouvernementale a détourné les 18 milliards de l'Union européenne. Pour Anoï Castro, Malick Coulibaly n'a pas les mains sales comme celles de ceux qui ont décidé de l'attaquer. Il est, au dire du conférencier, plus propre que le président du Pdci et son secrétaire général Djédjé Mady. Le président du mouvement houphouétiste de Côte d'Ivoire estime que quand on n’a rien à proposer au peuple on se tait. C'est à juste titre qu'il a fait la mise en garde suivante à Djédjé Mady et son patron Henri Konan Bédié. " Bédié et Djédjé Mady doivent se ressaisir. Parce que si à partir de maintenant Laurent Gbagbo et Malick Coulibaly sont insultés, nous insulterons aussi Bédié et son suiveur de Djédjé Mady ". Il a, en outre, invité le peuple de Côte d'Ivoire à sanctionner Bédié et son Sg dans les urnes parce qu'ils sont de ceux des " mercenaires " à la solde de la France qui ont endeuillé la Côte d'Ivoire.
Pierre Legrand
gbogoupierre@yahoo.fr
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