Le chef de brigade de Maféré, le Lieutenant Gnamba Jacques, est accusé par ses collaborateurs de garder par devers lui les ristournes qui reviennent de droit à certains d’eux. Selon une source proche des agents des douanes en poste à Maféré, le code des douanes stipule que les douaniers qui saisissent des marchandises frauduleuses doivent percevoir 10% des droits et taxes perçus par eux. Mais, affirme notre source, le chef de brigade de Maféré ne permet jamais aux auteurs des saisies de jouir des retombées de leur saisie. Cette situation perdure depuis sa nomination sans qu’aucun agent ne s’en plaigne. C’est dans la semaine du 13 au 20 octobre que les relations entre les douaniers et le Lieutenant Gnamba vont se dégrader. «Un véhicule rempli de téléphones portables est saisi par les agents en poste. Contre toute attente, le chef de brigade, moyennant une forte somme d’argent, escorte le véhicule contenant la marchandise frauduleuse à Abidjan », explique notre source. C’est par la suite que l’Adjudant chef Beto Djoman va interpeller le lieutenant Gnamba pour lui réclamer leur dû. Au dire de la même source, « le lieutenant furieux, aidé de son frère, le bastonne alors que Beto Djoman est dans l’exercice de ses fonctions. Il clame à tous qu’il n’a de compte à rendre à personne et qu’il est sous la protection du directeur général des Douanes Alphonse Mangly». Interrogé sur les faits, le chef de brigade de Maféré nie toutes ces accusations. Joint par téléphone, il reconnaît qu’il a fait une promesse à l’Adjudant chef Djoman. Sans toutefois donner d’explications, il indique que cette promesse n’est pas d’ordre professionnel. «Tout est rentré dans l’ordre», avoue-t-il sans donner plus de précision. Etonné de l’accusation portée contre lui, il ajoute qu’il n’a jamais porté main à l’Adjudant chef Beto Djoman. Il prend à témoin son collaborateur le Lieutenant Tahi Doh. Ce dernier affirme que les relations entre le Lieutenant Gnamba et l’Adjudant chef Beto sont au beau fixe contrairement à ce que font croire certaines personnes.
N. Ba
N. Ba