C'est un Dagobert Banzio particulièrement incisif qui a profité de la réception des taekwondo-in revenus du Mondial de la même discipline au Danemark, hier à la salle de conférence de son cabinet au Plateau, Immeuble « Hévéas », pour régler de vieux comptes avec les députés. En effet, le ministre des Sports a pointé un doigt accusateur sur les Parlementaires ou du moins, certains d'entre eux, qui, pour des raisons politiciennes, ont tout fait pour botter en touche la loi sur le sport et les activités physiques en Côte d'Ivoire soumise à leur sagacité il y a quelques mois. Pis, Dagobert Banzio s'est dit scandalisé de constater que le monde sportif, dans son ensemble, ne l'ait pas (suffisamment ?) soutenu. « J'ai lu dans un journal, hier, que la participation des cyclistes ivoiriens au Tour du Faso est timide… Lokossué et Bachirou Kanté, nos deux champions, ne vivent que du cyclisme mais n'ont malheureusement pas de ressources. Dans ces conditions comment voulez-vous qu'ils fassent des miracles au Tour du Faso ? En dehors de primes olympiques qu'ils perçoivent à l'occasion des compétitions internationales auxquelles ils participent, de quoi vivent-ils ? Ce n'est pas normal que nos athlètes galèrent alors qu'ils défendent les couleurs nationales. Il faut dépolitiser la loi sur le sport ! », a-t-il craché. Le ministre a rappelé que la loi sur le sport qu'il souhaite de tous ces vœux fera le plus grand bien à la Côte d'Ivoire. A titre d'exemple, a-t-il révélé, « cette loi créera d'office le fonds de développement du sport ivoirien pour financer les compétitions et donnera un statut aux athlètes et plusieurs avantages… ». Pourfendeur de la loi sur le sport, Kouablan François, député Pit et dont l'oncle, l'ex-champion de boxe, Touhon Jules, est en ce moment gravement malade, doit regretter à présent que la loi sur le sport n'ait pas été adoptée pour soulager financièrement cette icône de la boxe. Dommage !
Guy-Florentin Yaméogo
Guy-Florentin Yaméogo