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Politique Publié le jeudi 29 octobre 2009 | Le Temps

Ouattara joue avec la mort de Guéi

La famille du général Guéi avait bien raison de dire "qu'on ne doit pas remuer le couteau dans la plaie ". C'était simplement pour interpeller et pas plus. Même l'opposition y a vu des règlements de compte. En tournée dans l'ouest, Ouattara donne donc des grains à moudre à la famille du Général qui tient à ce que le corps de leur père reste à l'écart des discours politiques. Les Ivoiriens ont déjà assez de problèmes pour que la mort de l'ex-chef de l'Etat devienne un programme de campagne. Ce qui n'est vraiment pas le cas pour le “Brave-tchè”. Lisez plutôt. "Il faut qu'on sache, dit-il, pourquoi, le Général Guéi a été assassiné, alors qu'il n'avait rien à avoir avec ce coups d'Etat". Pour des ambitions politiques, il découvre subitement que la vérité doit être faite sur la mort de Guéi. C'est ça, sa nouvelle bataille. On n'espère que si par miracle il arrive à la Présidence, il ne rangera pas ce dossier. Mais bien plus, Ouattara demande que la lumière soit faite sur ce démêlés… " Il faut qu'on sache pourquoi on a failli m'assassiner, pendant que j'étais assis tranquillement chez moi, alors que je n'avais rien à avoir avec ce coup d'Etat. " Le mentor veut la lumière sur tout ça. Et il dit qu'il n'avait rien à avoir avec ce coup d'Etat. Les Ivoiriens ne sont pas dupes. Tout le monde sait d'ailleurs qui a orchestré cette crise. Mais le champion des Républicains, pouvait être applaudi s'il avait souhaité qu'on fasse la lumière sur les commanditaires de cette guerre. Et aussi s'il avait ajouté à la liste, des victimes comme Boga Doudou, sans oublier les officiers et les soldats assassinés aux premières heures. L'homme développe une émotion à double visage. C'est aussi ça Alassane, dans toute sa dimension politique. Son action n'est soutenue par aucune humanité.

Un grand complexe de la communauté internationale

Alors que l'action politique sans humanisme est vaine. Des religieux ont aujourd'hui, toutes les raisons de se demander si cet homme croit vraiment en Dieu. Etant donné que le nom de Dieu est rarement sorti de sa bouche. Et quand on ne craint pas Dieu, bonjours toutes les dérives. Ça, la Côte d'Ivoire en a eu des vertes et pas des mûres, ces dernières années. Suivez bien mon regard… Dans le processus de sortie de crise, Alassane joue de plus en plus dans le camp de l'étranger contre les Ivoiriens. A la vérité, sa candidature est plus portée et voulue par la communauté internationale que le peuple ivoirien. Dire donc qu'il est le candidat de la France, n'est pas un discours démagogique. C'est la réalité du discours qu'il tient chaque jour aux Ivoiriens. Si les élections du 29 novembre sont reportées à une autre date, que fera-t-il ? Voici la substance de sa réponse. " Si par extraordinaire, on venait nous dire que les élections n'ont pas lieu à cette date, nous allons demander au Conseil de sécurité des Nations unies quelle est sa réaction. Parce qu'il a endossé cet accord, il a réaffirmé, pas plus tard que le 13 octobre dernier, que ces élections doivent avoir lieu le 29 novembre. " Ainsi parle le “Brave-tchè”. Ses mots sont bien choisis. "Si par extraordinaire". Comme si tout était fin prêt pour ces élections. La Cei dirigée par l'opposition a du mal à boucler la liste électorale. Il y a aussi bien d'autres difficultés sur le chemin des élections. Ça, Alassane le sait. Mais il veut faire porter le chapeau à Gbagbo. Comme le font d'ailleurs, biens ses parrains français. C'est là toute la différence avec l'actuel chef de l'Etat qui dans l'opposition, n'a jamais adossé son combat à la communauté internationale. Face au mépris du pouvoir d'alors il proposait continuellement le dialogue avec sa phrase "Asseyons-nous et discutons ". Une manière de dire que nous-mêmes, nous pouvons trouver des solutions à nos problèmes. Même en 1992, après la descente musclée des militaires à la cité de Yop, il n'y a que Gbagbo qui a réclamé une commission nationale d'enquêtes. Là où d'autres proposaient une commission internationale. Au final, les faits lui ont donné raison. Ce cas pouvait bien inspirer l'opposition ivoirienne. Mais que non. En réalité, Ouattara souhaite des sanctions onusiennes à la Côte d'Ivoire. C'est sur ce terrain qu'il prospère et qu'il se sent le plus à l'aise. C'est pourquoi, il demande à l'Onu qui a endossé l'Apo de se mettre en première ligne. Une vraie absurdité, au moment où dans la maison de verre de New York, on veut enseigner le Dialogue direct dans les autres zones de conflit au monde. A Man, le “Brave-tchè” s'est libéré, comme à son habitude. Son prochain combat, ce sont les victimes de guerre. Disons de sa guerre. L'Ouest a été la région la plus meurtrie par cette crise. Là-bas, il ne pouvait s'empêcher de captiver cet électorat. Il a donc décidé de les traîner sur le terrain très sensible des victimes de guerre. "Le plus important, c'est de reconnaître qu'il y a des victimes de guerre et que ces victimes-là doivent être dédommagés. C'est cet engagement que nous prenons, et nous prévoyons dégager les ressources nécessaires pour le faire". Révèle le patron des Républicains. Le bourreau qui veut s'attirer la sympathie de ses victimes. C'est possible. Mais cela aurait été encore mieux avec un pardon profondément sincère.

Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr


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