Un président comme Jean Michel Aulas est à la tête de l’Olympique Lyonnais depuis 20 ans. Mais, il tient toujours la baraque. Le nombre d’années à la tête du club ne doit pas être le problème. Le problème se situe au niveau de la capacité de l’homme à relancer la machine. Pour ceux qui doutent de cette capacité, il est temps qu’ils fassent un tour à Sol béni. Le SG des Mimos du début des années 2000 n’a rien à voir avec celui de cette année. Tout doucement, Me Roger Ouégnin a bâti un empire. Il est même temps qu’il ouvre les portes de ce joyau au grand public, à la faveur des festivités de ses 20 ans, à la tête de l’Asec. Certains avancent que l’homme a eu beaucoup de moyens depuis qu’il dirige ce club. Mais il y a certains qui ont aussi eu beaucoup de moyens dans leur entreprise, mais ils ont préféré mettre de côté la moitié de ce qu’ils ont reçu. En tout cas, Me Roger Ouégnin a bâti du costaud. Aujourd’hui, l’Asec n’a rien à envier à certaines grosses écuries européennes sur le plan des infrastructures. On connaît les terrains d’entraînement et l’académie Mimosifcom. La Maison Excellence (hôtel) sera bientôt fonctionnelle. C’est déjà un chef-d’œuvre ! Il y a désormais le grand bâtiment flambant neuf qui abrite la Maison Asec Mimosas Communication. Le siège du journal et toutes les activités liées à la communication sont regroupés dans cette maison. Sans oublier le siège de la future radio. Une salle de musculation, ultra-moderne, a été aussi construite. Et certains avancent même que les appareils qui s’y trouvent, non rien à voir avec ceux qu’on retrouve à la Pisam. Le seul problème de Me Roger Ouégnin, ces dernières années, se situe sur le plan sportif. L’Académie n’arrive plus à produire de nouveaux Kolo Touré, Aruna Dindane, Yaya Touré, pour alimenter l’équipe première. Et les Jaune et noir ont connu trop d’erreurs de casting dans les recrutements. Du coup, l’Asec n’arrive plus à être compétitive sur le plan africain. Car ce n’est pas seulement, avec les Dion Sédé, Zagbayou Hughes et autres que l’Asec peut briller à nouveau en Ligue des champions. Me Roger Ouégnin a les moyens de redresser la barre car depuis le 19 novembre 1989, il a beaucoup appris. Il a désormais l’expérience pour maîtriser l’Afrique. L’Asec et le football ivoirien ont encore besoin de cette expérience.
Choilio Diomandé
Choilio Diomandé
