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Société Publié le vendredi 30 octobre 2009 | Le Mandat

Société : Descente aux enfers du système éducatif national - Pourquoi les parents doivent infliger un vote-sanction aux refondateurs

L’école ivoirienne continue sa dégringolade sous le pouvoir de Laurent Gbagbo. Après les naufrages réalisés au Bepc 2009 avec 23,03% d’admis, et 20,27% au bac, les compositions du brevet de technicien supérieur (Bts) viennent de livrer leur secret. Les résultats sont très catastrophiques. Sur 38.254 candidats qui ont postulé à cet examen, seulement 9272 ont pu décrocher le diplôme. Ce qui fait un taux d’échec de 75,76%. Pour justifier ce fort taux d’échec, le directeur des examens et concours de l’enseignement supérieur, M Doulaye Coulibaly a affirmé dans les colonnes d’un quotidien de la place que « les résultats de cette année ne sont pas aussi mauvais que ça. Nul n’ignore ce qui s’est passé et ce que les étudiants ont vécu. Du 13 au 20 juillet, les candidats ont composé dans les filières industrielles. Et du 31 Aout au 11 septembre, c’était le tour des candidats des filières tertiaires. L’attente à été trop longue». Ces justificatifs de M Doulaye Coulibaly, sont loin d’être les seules causes d’un tel naufrage. Si les candidats des filières tertiaires ont eu du mal à composer, ceux des filères industrielles ont composé sans être inquiétés. Mais leur taux de réussite est aussi faible 25,84% que celui des filières tertiaires 23,53%. Ces différents taux d’échec élevés sont liés à une mauvaise gestion du système éducatif depuis l’avènement des refondateurs au pouvoir.
Des mouvements de grève mal gérés. En effet, l’année scolaire 2008-2009 n’a pas échappé aux vicissitudes de la gestion calamiteuse de l’école par le pouvoir en place. Comme les précédentes années, les cours ont été maintes fois perturbés par la grève des enseignants du public et du privé au niveau de l’enseignement secondaire, et les nombreuses grèves de la fédération des fondateurs d’établissement supérieur privé. Ces derniers qui réclament une ardoise d’environ 45 milliards F cfa à l’Etat avaient paralysé la tenue des compositions du Bts filière tertiaire. Face aux hésitations de l’Etat à satisfaire les revendications des fondateurs, la fédération estudiantine et scolaire (Fesci) s’est invitée dans le débat en tenant un Sit-in à la primature. C’est à ce moment que la primature a pu prendre à bras le corps cette situation qui mettait en danger l’avenir de milliers de jeunes ivoiriens et les candidats venus des pays étrangers. L’on ne pouvait pas s’attendre à des résultats autres que ceux qui viennent d’être enregistrés au Bts. Surtout que l’année académique a été émaillée par des grèves. Après plusieurs années de gestion du pouvoir, les refondateurs ont plongé le système éducatif national dans les abîmes. Les diplômes issus de ce système éducatif sont de plus en plus mis en cause dans les grandes universités internationales. Hypothéquant ainsi la formation et l’avenir de la jeunesse ivoirienne. Et dire que ce régime brigue un nouveau mandat présidentiel. La population qui a largement souffert de l’amateurisme de la refondation va dans quelques jours, c’est sûr, infliger un vote-sanction au candidat du peuple (Sic) et des dix clubs de soutien, excusez, des dix partis politiques qui le soutiennent.


Aboubakar Sangaré
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