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Politique Publié le samedi 31 octobre 2009 | Notre Voie

5ème Réunion des ministres africains des Transports : Gbagbo appelle civils et militaires au respect des règles de l’aviation civile

Le Président Laurent Gbagbo a appelé, hier à Yamoussoukro, les autorités civiles et militaires ivoiriennes à respecter les règles de l’aviation civile. Parce que, a-t-il soutenu, un bon citoyen respecte les règles édictées par les autorités compétentes. «Il faut que nous donnions à l’extérieur le sérieux de notre maturité. Si nous voulons qu’on nous respecte, il ne faut pas qu’on se mette dans des situations où on peut nous manquer de respect», a dit le chef de l’Etat ivoirien.

Le Président Gbagbo, ouvrant la 5ème réunion des ministres en charge de l’aviation civile en Afrique de l’Ouest et du Centre qui se tient, en ce moment dans la capitale politique et administrative ivoirienne, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Recherche de la paix, a déclaré que les transports constituent le salut de tout pays. C’est pourquoi il a appelé les pays côtiers à aider les pays enclavés à avoir un littoral par le développement des réseaux routiers, des chemins de fer etde l’aviation. «Si nous ne faisons pas ça, on croit que ce n’est pas bon pour eux, mais ce n’est pas bon pour nous non plus», a indiqué Laurent Gbagbo.

Parlant du cas ivoirien, Laurent Gbagbo a affirmé qu’il tient particulièrement à ce que son pays ait une bonne flotte aérienne. Il a révélé aux ministres africains en charge de l’Aviation et à tous les experts présents que les réformes qu’il a engagées courent toujours. Mais il a précisé qu’il faudra qu’au bout du processus, avoir une grande compagnie qui soit une compagnie fiable. «Parce qu’une compagnie aérienne ne marche pas quand elle n’est pas fiable, quand on n’a pas confiance en elle. Quand tout le monde sait que votre vol ne partira pas à 20 h alors que vous affichez 20 h, personne ne vient chez vous. Et c’est toute la chaîne qui perd, à commencer par les vendeurs de billets. Donc il faut que notre compagnie nationale, qu’elle ait un statut public ou privé, soit fiable, c’est-à-dire qu’on ait confiance en elle. Il faut qu’on dise Air Ivoire, c’est bon», a insisté le Président Gbagbo.

Il a profité de cette occasion pour révéler que des ministres ivoiriens ne prennent pas Air Ivoire. «Ils croient qu’on ne le voit pas, mais on les voit», a-t-il ironisé. Avant de déplorer l’attitude des hauts responsables de l’Etat qui, au Conseil des ministres défendent des dossiers de création de compagnies aériennes mais qui n’ont pas confiance aux produits qu’ils ont contribué à créer. Pour le président ivoirien, ces ministres donnent là un mauvais signal aux autres les invitant à ne pas aller vers les produits nationaux. Il a aussi dénoncé ceux de ces autorités qui croient que lorsqu’on crée une compagnie aérienne, c’est pour voyager gratuitement. «Il faut être clair : il n’y a pas de gratuité dans les transports», a-t-il tranché avant d’aborder la certification par l’administration américaine de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Pour le Président Gbagbo, l’une des raisons est le fait que des militaires, des policiers, des officiers surtout, refusent de se faire fouiller quand ils vont à l’aéroport. Proférant quelquefois des menaces pour intimider les agents dans l’exercice de leurs fonctions. Pour lui, un tel comportement n’est que le comportement d’un mauvais citoyen. Parce que le bon citoyen, dans son entendement, c’est celui qui respecte les règles édictées par les autorités compétentes. «Chers amis, autorités civiles, autorités militaires, si vous arrivez à l’aéroport, ayez un comportement digne. Respectez toutes les consignes de l’ANAC. Ne dépassez pas les limites qui sont imposées et n’intimidez pas les policiers, les douaniers qui travaillent à l’aéroport. Acquittez-vous de vos droits. Respectons les règles de l’aviation civile», a-t-il lancé avant d’ouvrir la 5ème réunion du conseil des ministres en charge de l’Aviation civile en Afrique de l’Ouest et du Centre. Mais avant, il a exhorté les jeunes filles ivoiriennes à embrasser les métiers de l’aviation.

La réunion des ministres va essayer d’analyser le rapport d’évaluation de 10 années de mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro. Cette décision lui a été soumise par la 6ème réunion du Comité de coordination et de suivi des experts des 27 et 28 octobre derniers. Les experts ont noté, malgré des progrès faits par certains Etats, plusieurs entraves à la mise en œuvre totale de la décision de Yamoussoukro. Ils ont fait savoir que les guerres et conflits politiques dans certains Etats ont endommagé les infrastructures, installations et équipements aéroportuaires et sapé la confiance des usagers du transport aérien. Ils ont également noté l’insuffisance du cadre juridique instituant les règles de concurrence et le mécanisme de règlement des différends. Il y a aussi, selon les experts, l’exigüité des marchés nationaux du transport aérien, les coûts d’exploitation élevés, les insuffisances de coopération entre les compagnies aériennes, et les faiblesses des capacités en personnel compétent pour l’administration et l’industrie du transport aérien. Les dernières contraintes constatées sont techniques. La décision de Yamoussoukro, signée en novembre 1999, est relative à la libéralisation du secteur de l’aviation civile.

Robert Krassault Envoyé spécial
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