Débutée dimanche, la fête de l’Abissa se poursuit à Grand-Bassam jusqu’à dimanche. La journée d’hier, réservée à la jeunesse, a permis à cette frange d’être instruite par ses aînés sur les coutumes de son peuple.
Célébrée chaque année à la fin du mois d`octobre et au début du mois de novembre, la fête de l`Abissa chez les N`Zima à Grand-Bassam, après l’ouverture, dimanche, a consacré la journée d’hier à la jeunesse. La place de l’Abissa, au quartier France, a été prise d’assaut par une foule de jeunes qui, dans une ambiance carnavalesque, ont dansé au rythme du tam-tam parleur, l’ « Edongbolé ». « L`Abissa n`est pas une fête carnavalesque », rétorque N’Damoulé Binlin, président de la commission tradition de l’Abissa. « C`est une fête de retrouvailles qui réunit pendant une semaine toutes les filles et tous les fils N`Zima autour de leur chef pour faire le bilan annuel de leur Communauté », porsuit-il. La journée des jeunes s’inscrit dans une dynamique de transmission des valeurs sociales chez les N’Zima. En effet, lors d’une cérémonie « à huis clos », cette jeunesse a été guidée et instruite dans ce qui fonde la spécificité de l’Abissa et partant du peuple N’Zima. Dans l’après-midi, la bride a été relâchée pour permettre aux futurs dirigeants de cette communauté de se défouler. Ils s’en sont d’ailleurs donné à cœur joie, dans une allégresse contagieuse. Certainement en prévision des manifestations de ce jour qui seront plus solennelles. « La journée du mardi (aujourd’hui) est très importante. Le tam-tam prend ses nouveaux habits et le roi sort pour donner le top départ de la nouvelle année », explique N’Damoulé Binlin. Danse bilan des N`Zima, l`Abissa est l`occasion de dénoncer les mauvais actes et d`encourager des actions d`équilibre social et des projets. C`est aussi l`occasion des confessions pour tous ceux qui ont commis des actions blâmables et regrettables. On leur offrira alors dans ce cas, la possibilité de se repentir en public et de se faire pardonner leurs fautes. L`Abissa, chez les N`Zima regroupés au sein de sept grandes familles, est aussi et surtout l`occasion de faire des souhaits pour obtenir des dirigeants que sont le chef et ses notables l`équilibre social, de demander des comptes à ces dirigeants. A cet effet, toute la société est remise en cause. Même le chef peut être dénoncé publiquement. « L’Abissa, qui marque le nouvel an chez les N’Zima est un symbole fort d’union qui marque la réconciliation », fait savoir le président de la commission tradition. La journée de demain sera consacrée aux femmes quand celle de jeudi verra l’entrée en scène des cadres N’Zima. Vendredi, les différents chefs traditionnels seront à l’honneur sur la place de l’Abissa. L’apothéose interviendra samedi où une grande fête de réjouissance sera organisée dans la nuit. Le lendemain, dimanche, qui marque la fin de l’Abissa enregistrera l’intervention du roi sur les grandes questions de la vie de sa communauté.
M’Bah Aboubakar
Célébrée chaque année à la fin du mois d`octobre et au début du mois de novembre, la fête de l`Abissa chez les N`Zima à Grand-Bassam, après l’ouverture, dimanche, a consacré la journée d’hier à la jeunesse. La place de l’Abissa, au quartier France, a été prise d’assaut par une foule de jeunes qui, dans une ambiance carnavalesque, ont dansé au rythme du tam-tam parleur, l’ « Edongbolé ». « L`Abissa n`est pas une fête carnavalesque », rétorque N’Damoulé Binlin, président de la commission tradition de l’Abissa. « C`est une fête de retrouvailles qui réunit pendant une semaine toutes les filles et tous les fils N`Zima autour de leur chef pour faire le bilan annuel de leur Communauté », porsuit-il. La journée des jeunes s’inscrit dans une dynamique de transmission des valeurs sociales chez les N’Zima. En effet, lors d’une cérémonie « à huis clos », cette jeunesse a été guidée et instruite dans ce qui fonde la spécificité de l’Abissa et partant du peuple N’Zima. Dans l’après-midi, la bride a été relâchée pour permettre aux futurs dirigeants de cette communauté de se défouler. Ils s’en sont d’ailleurs donné à cœur joie, dans une allégresse contagieuse. Certainement en prévision des manifestations de ce jour qui seront plus solennelles. « La journée du mardi (aujourd’hui) est très importante. Le tam-tam prend ses nouveaux habits et le roi sort pour donner le top départ de la nouvelle année », explique N’Damoulé Binlin. Danse bilan des N`Zima, l`Abissa est l`occasion de dénoncer les mauvais actes et d`encourager des actions d`équilibre social et des projets. C`est aussi l`occasion des confessions pour tous ceux qui ont commis des actions blâmables et regrettables. On leur offrira alors dans ce cas, la possibilité de se repentir en public et de se faire pardonner leurs fautes. L`Abissa, chez les N`Zima regroupés au sein de sept grandes familles, est aussi et surtout l`occasion de faire des souhaits pour obtenir des dirigeants que sont le chef et ses notables l`équilibre social, de demander des comptes à ces dirigeants. A cet effet, toute la société est remise en cause. Même le chef peut être dénoncé publiquement. « L’Abissa, qui marque le nouvel an chez les N’Zima est un symbole fort d’union qui marque la réconciliation », fait savoir le président de la commission tradition. La journée de demain sera consacrée aux femmes quand celle de jeudi verra l’entrée en scène des cadres N’Zima. Vendredi, les différents chefs traditionnels seront à l’honneur sur la place de l’Abissa. L’apothéose interviendra samedi où une grande fête de réjouissance sera organisée dans la nuit. Le lendemain, dimanche, qui marque la fin de l’Abissa enregistrera l’intervention du roi sur les grandes questions de la vie de sa communauté.
M’Bah Aboubakar