Gianni Bortoletto (Coach Africa Sports): “Une différence de 40 ans entre le football italien et Ivoirien”

Le technicien italien des Vert et rouge dresse le bilan de sa formation en cette fin de saison. Gianni Bortoletto annonce qu’il reste aux affaires et promet que l’Africa ira le plus loin possible en Ligue des champions 2010.

Quel bilan faites-vous de votre saison à l’Africa ?
Le bilan est positif. Nous avons terminé à la deuxième place. Cela peut s’expliquer par le fait que nous avons connu beaucoup de cas de blessures. Je n’oublie pas que nous avons remporté la Coupe nationale. Je ne pense pas que le bilan soit mauvais. Ça va.

Etes-vous satisfait de votre première expérience en Afrique ?
Je dois comprendre beaucoup de choses. Je ne m’explique pas pourquoi mon équipe a joué beaucoup de matches en retard. J’avais aussi la nette impression que certains arbitres sifflaient pour des clubs. C’est une très mauvaise chose pour le football ivoirien. Une anecdote : j’ai remarqué que la plupart des gardiens ivoiriens aiment tricher et retarder le jeu. Mais rarement, ils sont avertis.

Avez-vous été séduit par des clubs de la Ligue 1 ?
L’As Denguélé d’Odiénné m’a beaucoup impressionné.

Pourquoi ?
C’est une équipe hyper compacte. Elle ne marque pas beaucoup mais n’en prend pas aussi beaucoup. Cela est très important. Il y a aussi l’Asec qui a une bonne équipe. Pareil pour le Séwé, Issia Wazi. Dans l’ensemble, je dirais que le niveau est bon.

Comment jugez-vous le footballeur Africain en général et Ivoirien en particulier. A quel niveau doit-il faire des progrès encore ?
Indiscutablement le footballeur ivoirien est bon. Physiquement, il répond présent. C’est la même chose dans la course. Techniquement aussi, il n’a rien à envier aux Européens. En revanche, je déplore le fait que les pelouses ici ne soient pas de bonne qualité. Les terrains d’entraînements de plusieurs clubs dont l’Africa sont en mauvais état. Après, les joueurs évoluent sur des pelouses synthétiques en matches officiels… Il y a un problème !

Votre regard sur le football ivoirien a-t-il changé ?
Je savais que je travaillerai dans la difficulté en venant ici. Difficulté logistique, difficulté aussi au niveau des infrastructures. Cela ressemble au foot­ball italien d’il y a quarante ans. je retiens cependant qu’il y a de bons joueurs en Côte d’Ivoire.

Quel est votre avenir immédiat avec l’Africa ?
Je reste l’entraîneur de l’Africa. Je suis d’accord avec mon président, Kuyo Téa Narcisse, donc je continue l’aventure.

Irez-vous en vacances en Italie ?
Je ne compte pas prendre de vacances. Je vais m’atteler à préparer déjà la saison 2010. Je compte aussi programmer tout et bien définir certaines choses en vue de la prochaine saison.

Qu’est-ce qui va fondamentalement changer la saison prochaine à l’Africa ?
Pas grand-chose ! Nous continuerons de fonctionner en 4-3-3.

Des joueurs seront-ils remerciés ?
Comme dans tous les clubs, il y aura des départs. C’est normal.

Y a-t-il des compartiments que vous tenez à renforcer particulièrement ?
Tous les compartiments seront renforcés.

Vous disputerez pour la première fois la Ligue des champions la saison prochaine. Avez-vous des appréhensions ?
C’est justement pour cela que je compte renforcer tous les compartiments. A ce rendez-vous, il faudra répondre présent.

Justement quel sera votre objectif en Ligue des champions ?
Aller le plus loin possible.


Entretien réalisé par Guy-Florentin Yaméogo