Gbagbo était à Yopougon, les dégâts aussi

Annoncé comme un évènement haut en couleurs et fortement médiatisé, le meeting que le chef de l'Etat devait tenir au complexe sportif de Yopougon a plutôt été une plate forme où se sont côtoyés la démagogie, le désordre, le mensonge, l'alcool, et le vandalisme. Il a été déjà mentionné que pour faire le plein, des autobus avaient été réquisitionnés. Mais ces jeunes que l'on a attirés au complexe sportif de Yopougon se sont dits abusés en ce sens que des promesses non tenues leur avaient été faites quant à un certain traitement dont ils bénéficieraient : les organisateurs les avaient rassurés qu'ils mangeraient, et qu'on leur donnerait des tee-shirt. L'organisation leur avait aussi promis assez à boire pour dit-on s'inspirer avant le meeting. De toutes ces promesses, seule celle concernant l'alcool a été respectée. Ainsi c'est dans un état second que ces jeunes ont pris d'assaut le complexe sportif.

Excités qu'ils étaient, le service de sécurité avait du mal à les contrôler. Il s'en est suivi des bagarres et des actes de vandalisme. Comme pour rappeler le triste passage du révérend Jesse Jackson , la clôture s'est écroulée. Cette jeunesse sans morale, ni ambition du fait d'une vie hypothéquée par le régime en place qui n'a rien fait pour elle, se comporte comme des personnes sans repère. Ce tableau triste doit faire réfléchir, car il est à craindre que pendant les élections, une telle jeunesse ne soit instrumentalisée pour semer le désordre afin d'asseoir un climat de terreur, qui serait profitable aux personnes de leur bord politique. La mobilisation à ce meeting, l'on doit le reconnaitre a été totale. Ce qui, pour les esprits faibles signifieraient que toute cette jeunesse est acquise à la cause du champion des sondages. Mais c'est un piège qui guette le chef des frontistes, car au moment du vote, dans les urnes, chaque jeune se retrouvera vis-à-vis de sa conscience et se posera cette question : " Dois-je vraiment donner ma voix à celui sous le règne de qui il y a eu la guerre en Côte-d'Ivoire, où la santé coûte les yeux de la tête, où la nourriture est devenue rare, etc.. " Gbagbo risque un vote sanction et se souviendra de ce qui est arrivé à Guéi Robert qui a confondu la population et les électeurs. La jeunesse doit se ressaisir et prendre son destin en mains, en faisant le bon choix le jour des élections présidentielles.

Dos