Il y a des dates et des événements que la mémoire, collective et individuelle, a souvent du mal à effacer, aussi facilement, dans la vie d’un être humain, d’une entreprise ou même de toute autre organisation humaine. C’est le cas du 04 novembre 2004. Date à laquelle les "jeunes patriotes", ces gens désœuvrés pour la plupart et aux ordres du pouvoir Gbagbo, ont mis le feu au siège de votre journal, Le Patriote. L’objectif des acteurs et des commanditaires de cet acte criminel était, non seulement, de réduire le Patriote en cendres, mais surtout de le contraindre au silence.
Cinq ans après, l’eau a coulé sous le pont certes, mais, cette journée noire sonne encore dans l’esprit des travailleurs du Patriote et de tous les observateurs du monde des médias comme si c’était encore hier. Ce jour- là, l’armée ivoirienne, sûrement à la demande de Laurent Gbagbo, engage "l’opération dignité" qui n’est rien d’autre que le bombardement de la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire occupée par les hommes de Guillaume Soro.Au même moment, à Abidjan et dans certaines villes de la partie sud du pays, dite en son temps, "Zone gouvernementale", "les jeunes patriotes" dans leur rage destructrice, cassent et brûlent des entreprises et des domiciles ciblés. C’est ainsi qu’en début d’après- midi, par vagues successives, ils mettent le cap sur le siège du Patriote en Zone4. Ce, après avoir incendié déjà les locaux du quotidien "24Heures" situé dans le même périmètre géographique que votre journal. Poussant des cris de guerre et entonnant des chants guerriers, les hommes de Blé Goudé foncent droit au Patriote. C’est en ce moment que les responsables avertis de l’arrivée imminente des vandales essaient d’alerter la hiérarchie militaire, sans résultat probant. Les journalistes, les autres professionnels et le personnel administratif ne sachant à quel saint se vouer, reste sur place au sein de l’entreprise. Puisque déjà, le premier contingent de "jeunes patriotes" tambourinait déjà le portail du bâtiment qui abrite le journal et l’administration. Quelque temps après, une grosse fumée opaque apparaît du côté de l’Imprimerie. L’autre groupe de casseurs venait ainsi de mettre le feu à la rotative installée dans l’édifice qui jouxte la rédaction.
De nombreux Ivoiriens au chômage par la faute des "Jeunes patriotes" de Laurent Gbagbo
Au moment où la roto cramait, "les jeunes patriotes" déjà dans l’enceinte du journal pourchassaient journalistes, correcteurs, maquettistes, opératrices de saisie…qui ont tous réussi à escalader le mur de la résidence jouxtant la rédaction du Patriote. Ce qui fait qu’aucune perte en vie humaine, la main de Dieu aidant, n’a été enregistrée. Les éléments du Groupement des Sapeurs Pompiers militaires (GSPM) appelés à la rescousse arrivent mais, ne parviennent pas à sauver la roto dont la majeure partie est partie en fumée, réduisant ainsi à néant l’outil de production et l’emploi de près d’une centaine de jeunes ivoiriens. A la vérité, les desseins inavoués du chef des refondateurs étaient d’amener le Patriote à mettre la clef sous le paillasson.
Mais, comme le Phénix, le Patriote renaît de ses cendres. Avec le soutien, au premier chef, du couple Ouattara, sans compter les incessants appuis du promoteur, le ministre Hamed Bakayoko et bien d’autres Ivoiriens qui croient en l’avènement d’un Etat de droit, le Patriote s’est remis d’aplomb, poursuivant le combat de la démocratie, de justice et de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
Au-delà de cette attaque, à dire vrai, le Patriote a souffert le martyre à maintes reprises, sous le régime Gbagbo. Déjà, dès sa prise de pouvoir, des hommes en armes, sous injonction de feu Boga Doudou, font passer une sale après- midi aux travailleurs du Patriote. Par la suite, le 31 décembre 2004, à Yamoussoukro, Charles Sanga et Diarra Ibrahim sont sauvagement tabassés, à Yamoussoukro, par la garde prétorienne de Gbagbo... Les sévices corporels, les menaces et autres intimidations sont légion.
Laurent Gbagbo a toujours professé de ne jamais mettre un journaliste en prison. Mais, le séquestrer, lui créer un traumatisme moral en anéantissant son outil de travail, il n’y a pas pire atteinte à la liberté de la presse que cela.
Jean- Antoine Doudou
Cinq ans après, l’eau a coulé sous le pont certes, mais, cette journée noire sonne encore dans l’esprit des travailleurs du Patriote et de tous les observateurs du monde des médias comme si c’était encore hier. Ce jour- là, l’armée ivoirienne, sûrement à la demande de Laurent Gbagbo, engage "l’opération dignité" qui n’est rien d’autre que le bombardement de la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire occupée par les hommes de Guillaume Soro.Au même moment, à Abidjan et dans certaines villes de la partie sud du pays, dite en son temps, "Zone gouvernementale", "les jeunes patriotes" dans leur rage destructrice, cassent et brûlent des entreprises et des domiciles ciblés. C’est ainsi qu’en début d’après- midi, par vagues successives, ils mettent le cap sur le siège du Patriote en Zone4. Ce, après avoir incendié déjà les locaux du quotidien "24Heures" situé dans le même périmètre géographique que votre journal. Poussant des cris de guerre et entonnant des chants guerriers, les hommes de Blé Goudé foncent droit au Patriote. C’est en ce moment que les responsables avertis de l’arrivée imminente des vandales essaient d’alerter la hiérarchie militaire, sans résultat probant. Les journalistes, les autres professionnels et le personnel administratif ne sachant à quel saint se vouer, reste sur place au sein de l’entreprise. Puisque déjà, le premier contingent de "jeunes patriotes" tambourinait déjà le portail du bâtiment qui abrite le journal et l’administration. Quelque temps après, une grosse fumée opaque apparaît du côté de l’Imprimerie. L’autre groupe de casseurs venait ainsi de mettre le feu à la rotative installée dans l’édifice qui jouxte la rédaction.
De nombreux Ivoiriens au chômage par la faute des "Jeunes patriotes" de Laurent Gbagbo
Au moment où la roto cramait, "les jeunes patriotes" déjà dans l’enceinte du journal pourchassaient journalistes, correcteurs, maquettistes, opératrices de saisie…qui ont tous réussi à escalader le mur de la résidence jouxtant la rédaction du Patriote. Ce qui fait qu’aucune perte en vie humaine, la main de Dieu aidant, n’a été enregistrée. Les éléments du Groupement des Sapeurs Pompiers militaires (GSPM) appelés à la rescousse arrivent mais, ne parviennent pas à sauver la roto dont la majeure partie est partie en fumée, réduisant ainsi à néant l’outil de production et l’emploi de près d’une centaine de jeunes ivoiriens. A la vérité, les desseins inavoués du chef des refondateurs étaient d’amener le Patriote à mettre la clef sous le paillasson.
Mais, comme le Phénix, le Patriote renaît de ses cendres. Avec le soutien, au premier chef, du couple Ouattara, sans compter les incessants appuis du promoteur, le ministre Hamed Bakayoko et bien d’autres Ivoiriens qui croient en l’avènement d’un Etat de droit, le Patriote s’est remis d’aplomb, poursuivant le combat de la démocratie, de justice et de l’égalité de tous les citoyens devant la loi.
Au-delà de cette attaque, à dire vrai, le Patriote a souffert le martyre à maintes reprises, sous le régime Gbagbo. Déjà, dès sa prise de pouvoir, des hommes en armes, sous injonction de feu Boga Doudou, font passer une sale après- midi aux travailleurs du Patriote. Par la suite, le 31 décembre 2004, à Yamoussoukro, Charles Sanga et Diarra Ibrahim sont sauvagement tabassés, à Yamoussoukro, par la garde prétorienne de Gbagbo... Les sévices corporels, les menaces et autres intimidations sont légion.
Laurent Gbagbo a toujours professé de ne jamais mettre un journaliste en prison. Mais, le séquestrer, lui créer un traumatisme moral en anéantissant son outil de travail, il n’y a pas pire atteinte à la liberté de la presse que cela.
Jean- Antoine Doudou