Le projet de suppression de l'examen du Cepe et de l'entrée en 6e est en train de prendre forme.
L'annonce faite samedi par le chef de l'Etat, devant les jeunes à Yopougon, a été reprise lundi par le ministre de l'Education nationale. Lors de la rencontre entre Laurent Gbagbo et le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs de leurs droits(Midd), Gilbert Bleu-Lainé a qualifié la mesure « d'innovation majeure ». Bien que saluée par la majorité des enseignants, cette réforme laisse sceptiques beaucoup d'entre eux. Le Syndicat national des inspecteurs de l'enseignement préscolaire et primaire de Côte d'Ivoire (Synaieppci) va bientôt plancher sur le sujet. En attendant, son secrétaire général s'est prononcé en tant que pédagogue. Zamblé Bi Germain pense que la mesure est la bienvenue. Pour lui, après l'instauration de la Formation par compétence(FPC) qui vise la disparation des « déchets scolaires ». « 50% des enfants déscolarisés sont recalés par l'examen de l'entrée en 6e. Cet examen a été supprimé dans plusieurs pays. Ce n'est donc pas quelque chose de nouveau. Mais, il faut des mesures d'accompagnement, surtout la construction de salles de classes », ajoute-il. Traoré Siaka, professeur d'espagnol et membre du bureau national du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci), est presque du même avis que M. Zamblé Bi. Il trouve que la suppression n'est pas mauvaise dans le fond. Il estime cependant qu'elle ne peut se faire dans le court terme. « Il faut d'abord construire le maximum d'écoles. S'il n'y a plus d'examen, comment les élèves de CM2 vont-ils passer en classe supérieure. Il faut s'attendre à ce que les parents aillent tenter de corrompre les enseignants pour aider leurs enfants à progresser. Il y aura donc des effectifs pléthoriques en 6e. On aura 100 à 150 élèves par classe », prévient-il. Adamara Wattara, psychopédagogue, formateur des formateurs à l'Institut pédagogique national de l'enseignement technique et professionnel (Ipnetp) salue le projet : « La suppression de l'examen du Cepe est un bon projet dans la mesure où ce diplôme n'est plus pertinent. Il ne permet pratiquement plus d'avoir des ouvertures. Aujourd'hui, les élèves en classe de CM2 sont des enfants fragiles dans l'esprit. Avec la disparition du concours d'entrée en sixième, les enfants sont déchargés. Ils n'auront plus à préparer deux examens, le Bepc et le Bac », se réjouit-il.
C.S
L'annonce faite samedi par le chef de l'Etat, devant les jeunes à Yopougon, a été reprise lundi par le ministre de l'Education nationale. Lors de la rencontre entre Laurent Gbagbo et le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs de leurs droits(Midd), Gilbert Bleu-Lainé a qualifié la mesure « d'innovation majeure ». Bien que saluée par la majorité des enseignants, cette réforme laisse sceptiques beaucoup d'entre eux. Le Syndicat national des inspecteurs de l'enseignement préscolaire et primaire de Côte d'Ivoire (Synaieppci) va bientôt plancher sur le sujet. En attendant, son secrétaire général s'est prononcé en tant que pédagogue. Zamblé Bi Germain pense que la mesure est la bienvenue. Pour lui, après l'instauration de la Formation par compétence(FPC) qui vise la disparation des « déchets scolaires ». « 50% des enfants déscolarisés sont recalés par l'examen de l'entrée en 6e. Cet examen a été supprimé dans plusieurs pays. Ce n'est donc pas quelque chose de nouveau. Mais, il faut des mesures d'accompagnement, surtout la construction de salles de classes », ajoute-il. Traoré Siaka, professeur d'espagnol et membre du bureau national du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci), est presque du même avis que M. Zamblé Bi. Il trouve que la suppression n'est pas mauvaise dans le fond. Il estime cependant qu'elle ne peut se faire dans le court terme. « Il faut d'abord construire le maximum d'écoles. S'il n'y a plus d'examen, comment les élèves de CM2 vont-ils passer en classe supérieure. Il faut s'attendre à ce que les parents aillent tenter de corrompre les enseignants pour aider leurs enfants à progresser. Il y aura donc des effectifs pléthoriques en 6e. On aura 100 à 150 élèves par classe », prévient-il. Adamara Wattara, psychopédagogue, formateur des formateurs à l'Institut pédagogique national de l'enseignement technique et professionnel (Ipnetp) salue le projet : « La suppression de l'examen du Cepe est un bon projet dans la mesure où ce diplôme n'est plus pertinent. Il ne permet pratiquement plus d'avoir des ouvertures. Aujourd'hui, les élèves en classe de CM2 sont des enfants fragiles dans l'esprit. Avec la disparition du concours d'entrée en sixième, les enfants sont déchargés. Ils n'auront plus à préparer deux examens, le Bepc et le Bac », se réjouit-il.
C.S
