Dimanche soir, la grande chanteuse malienne Oumou Sangaré nous recevait dans sa loge et répondait à nos questions tout en continuant à se maquiller, juste avant d'enflammer la scène d'Evento avec un concert exceptionnel
"Sud Ouest". Vous parliez de cette lutte qui continue, de votre engagement pour la cause des femmes… Dans votre premier album « Moussoulou » vous parliez de la situation telle qu’elle était à la fin des années 80. Qu’en est-il à présent ?
La condition des femmes au Mali a beaucoup progressé. Les femmes sont maintenant très conscientes, ce qui est très important.
Au début il fallait déjà inviter les femmes à être conscientes, à connaitre leurs droits. C’était ça le vrai problème.
Quand j’ai commencé mon combat, des femmes me disaient : "Oh Oumou non non non, on a besoin de la polygamie !" J’ai dit : " je vous comprends, je respecte vos vœux, si vous voulez la polygamie."
Mon combat, c’est de donner la parole à la femme, la respecter. Une femme qui veut la polygamie, je la respecte. Mais je suis contre forcer une femme, une petite fille, à aller dans un mariage avec un vieux de 70 ans parce qu’il est riche et décider à la place de la pauvre femme qui galère, qui ne veut pas, qui souffre.
C’est ça mon combat. Donner seulement la parole à la femme. Ce n’est pas un objet.
Auteur : Antoine de Baecke/Sud ouest
"Sud Ouest". Vous parliez de cette lutte qui continue, de votre engagement pour la cause des femmes… Dans votre premier album « Moussoulou » vous parliez de la situation telle qu’elle était à la fin des années 80. Qu’en est-il à présent ?
La condition des femmes au Mali a beaucoup progressé. Les femmes sont maintenant très conscientes, ce qui est très important.
Au début il fallait déjà inviter les femmes à être conscientes, à connaitre leurs droits. C’était ça le vrai problème.
Quand j’ai commencé mon combat, des femmes me disaient : "Oh Oumou non non non, on a besoin de la polygamie !" J’ai dit : " je vous comprends, je respecte vos vœux, si vous voulez la polygamie."
Mon combat, c’est de donner la parole à la femme, la respecter. Une femme qui veut la polygamie, je la respecte. Mais je suis contre forcer une femme, une petite fille, à aller dans un mariage avec un vieux de 70 ans parce qu’il est riche et décider à la place de la pauvre femme qui galère, qui ne veut pas, qui souffre.
C’est ça mon combat. Donner seulement la parole à la femme. Ce n’est pas un objet.
Auteur : Antoine de Baecke/Sud ouest