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Art et Culture Publié le vendredi 6 novembre 2009 | Le Repère

Emmanuella Diomandé Bowel (mannequin) : “On me drague, mais...”

Quels ont été vos premiers pas dans le métier de mannequinat ?
Je bénis Dieu de m'avoir donnée des atouts nécessaires pour intégrer ce monde de fashion. J'avais le choix entre jouer au basket-ball ou être mannequin. Sur les conseils de mes amis, et comme je suis une femme qui aime être raffinée, j'ai opté pour le mannequinat. J'ai pris contact avec une agence qui m'a aussitôt engagée. J'y ai fait mes premiers pas avant de décider de travailler en freelance parce que la rémunération est maigre. On a du mal à la partager entre notre agent et nous.

Quel est donc votre second métier ?
Je suis commerciale dans une entreprise de la place et en même temps, je fais d'autres petites affaires.

Qu’est-ce que le mannequinat vous apporte concrètement ?
Me concernant, le mannequinat m'a permise de beaucoup voyager, de rencontrer plusieurs civilisations et cultures. J'ai fait le Ghana, l'Afrique du sud, le Togo, etc.

Pensez-vous être une icône du mannequinat en Côte d'Ivoire ?
Je ne pense pas que je suis une icône du mannequinat. J'espère aussi que par ma manière de vivre, d'autres filles verront en ce métier, un métier noble et vrai.

A vous entendre, le mannequinat serait un milieu de perversion...
Dans tout métier, il y a la perversion parce que le monde même est impur. Comme le métier de mannequinat est exposé, les regards sont automatiquement posés sur nos vies. Il y a des sociétés qui ont des homosexuels en leur sein, des chefs qui couchent avec le personnel féminin. Mais comme ce sont des métiers cachés, on n'en fait pas cas. Il n'y a pas de préjugés, pourtant ça existe partout où il y a des hommes. Les mannequins sont exposés et certains succombent souvent à la tentation.

Avez-vous été victime de propositions indécentes ?
En toute vérité, je n'ai pas jamais rencontré ce problème. On ne m'a pas encore fait de propositions indécentes. L'on me drague, mais c'est hors du domaine du travail. Ces personnes qui font ces propositions savent à qui s'adresser, ce n'est pas à tout le monde qu'on le fait.

Où puisez-vous votre force pour ne pas succomber à la tentation ?
C'est dans la prière que tout se passe, ainsi que mon comportement dans mon travail. Je ne m'habille pas de manière vulgaire et après chaque défilé, je rentre directement chez moi. Je ne vais pas en boîte de nuit parce que ça ne m'interesse plus depuis 2003.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes filles qui sont prêtes à tout pour être cooptées ?
Tout d'abord, je leur demande d'avoir confiance en elles. Car, ce sont l'assurance et la confiance en soi qui évitent de succomber à la tentation. Une fille qui a tous les atouts saura qu'elle est importante pour le couturier ou son agence. En ce moment-là, elle n'aura pas besoin de se salir pour rien. Je les exhorte aussi à terminer leurs études car le mannequinat ne nourrit pas son homme. C'est à cause de ce côté de misère que certaines filles s'adonnent à des pratiques indécentes pour subvenir à leurs besoins. Je ne blâme personne mais, je pense qu'elles doivent avoir d'autres activités pour être indépendantes.

Interview réalisée par
M.M. et A.M. (Stagiaires)
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