Après une semaine de retraite du tam-tam majeur, le peuple N’Zima entre dans la critique sociale qui coïncide avec la sortie de cet instrument sacré.
La danse sacrée des N’Zima Kotoko, l’Abissa, a débuté dimanche avec la sortie du tam-tam majeur (l’Edo-ngbolé) sur la place publique après une semaine de retraite (le Siédou). Cela a été l’occasion d’un véritable déferlement humain le jour de la fête de Toussaint, au quartier Assoyam (quartier France). Les N’Zima et leurs invités ont pris d’assaut la place de l’Abissa pour vibrer au rythme de cette danse sacrée qui a débuté avec la manifestation publique ou cérémonie du Gouazo. Enfants, jeunes et adultes, déguisés pour la plupart, avec le corps recouvert de kaolin, se sont défoulés au son de la voix grave de l’Edo-ngbolé, sortie de sa retraite pour séjourner pendant une semaine à la place de l’Abissa. Cette sortie du tam-tam consacre le début de la phase festive de l’Abissa. Le peuple N’Zima entre ainsi dans une semaine de réjouissance et de critique sociale. Pendant cette période, tout ce qui n’a pas marché au cours de l’année, notamment les actes et les attitudes négatifs, seront étalés sur la place publique. C’est également l’occasion de reconnaître les prouesses, la formation et le développement des attitudes et en récompenser les auteurs. La danse sacrée a été précédée de la procession depuis le bois sacré jusqu’à la place Abissa. La communauté N’Zima, avec à sa tête les enfants N’Vavilé ( propriétaire de la danse), est allée chercher le tam-tam pour l’installer au rythme de chants et danses. Cette procession est une occasion pour ce peuple balnéaire de faire la fête. Elle a été suivie d’une escale à la nouvelle cour royale où attendaient le roi Awoula Tanoé Amon Désiré, roi des N’Zima Kotoko, et la notabilité. Le tam-tam sacré s’est incliné de façon symbolique devant le roi et la reine mère, vêtus de leurs beaux attributs. La libation a été faite par un membre de la communauté au nom du roi. Elle donne ainsi la caution pour que débute la procession. A sa suite, le tambour a été disposé à la place de l’Abissa où il séjournera pendant une semaine. Semaine durant laquelle les populations doivent oublier tout souci, toute peine pour prendre part à la danse sacrée, unificatrice, spécifique à ce peuple. Hier, il y a eu la journée des jeunes, dite journée d’expression et de formation. Aujourd’hui, c’est la journée de purification de l’Edo-ngbolé. Le tam-tam majeur sera paré de ses plus beaux atours. Ce sera également aussi l’occasion pour le roi Awoula Tanoe Desiré d’effectuer sa première sortie publique.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
La danse sacrée des N’Zima Kotoko, l’Abissa, a débuté dimanche avec la sortie du tam-tam majeur (l’Edo-ngbolé) sur la place publique après une semaine de retraite (le Siédou). Cela a été l’occasion d’un véritable déferlement humain le jour de la fête de Toussaint, au quartier Assoyam (quartier France). Les N’Zima et leurs invités ont pris d’assaut la place de l’Abissa pour vibrer au rythme de cette danse sacrée qui a débuté avec la manifestation publique ou cérémonie du Gouazo. Enfants, jeunes et adultes, déguisés pour la plupart, avec le corps recouvert de kaolin, se sont défoulés au son de la voix grave de l’Edo-ngbolé, sortie de sa retraite pour séjourner pendant une semaine à la place de l’Abissa. Cette sortie du tam-tam consacre le début de la phase festive de l’Abissa. Le peuple N’Zima entre ainsi dans une semaine de réjouissance et de critique sociale. Pendant cette période, tout ce qui n’a pas marché au cours de l’année, notamment les actes et les attitudes négatifs, seront étalés sur la place publique. C’est également l’occasion de reconnaître les prouesses, la formation et le développement des attitudes et en récompenser les auteurs. La danse sacrée a été précédée de la procession depuis le bois sacré jusqu’à la place Abissa. La communauté N’Zima, avec à sa tête les enfants N’Vavilé ( propriétaire de la danse), est allée chercher le tam-tam pour l’installer au rythme de chants et danses. Cette procession est une occasion pour ce peuple balnéaire de faire la fête. Elle a été suivie d’une escale à la nouvelle cour royale où attendaient le roi Awoula Tanoé Amon Désiré, roi des N’Zima Kotoko, et la notabilité. Le tam-tam sacré s’est incliné de façon symbolique devant le roi et la reine mère, vêtus de leurs beaux attributs. La libation a été faite par un membre de la communauté au nom du roi. Elle donne ainsi la caution pour que débute la procession. A sa suite, le tambour a été disposé à la place de l’Abissa où il séjournera pendant une semaine. Semaine durant laquelle les populations doivent oublier tout souci, toute peine pour prendre part à la danse sacrée, unificatrice, spécifique à ce peuple. Hier, il y a eu la journée des jeunes, dite journée d’expression et de formation. Aujourd’hui, c’est la journée de purification de l’Edo-ngbolé. Le tam-tam majeur sera paré de ses plus beaux atours. Ce sera également aussi l’occasion pour le roi Awoula Tanoe Desiré d’effectuer sa première sortie publique.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
