L’Edogbolé, le tam-tam « parleur » de l’Abissa ou le « Koudoum » est sorti à la place publique. Depuis le dimanche 1er novembre dernier, le peuple Nzima de Bassam est en fête. C’est le début du nouvel an qui commence et tous les sept clans se sont donné rendez-vous à Kpalèzo, au quartier France, pour un instant de bonheur qui va s’étendre sur sept jours. Le mardi est un jour exceptionnel, c’est le troisième jour de la fête au cours de laquelle le Roi des Nzima de Côte d’Ivoire fait son apparition et danse l’Abissa en compagnie de tous ses invités, dont ses collègues Rois du Ghana, de l’Indénié, du Sanwi, etc. Sa Majesté Désiré Tanoé, récidivera les samedi et dimanche prochains pour l’apothéose de l’Abissa 2009. Le Roi suprême des Nzima, s’adressera à son peuple avant de le bénir en implorant les ancêtres et le génie de l’Abissa. Le mardi est un grand jour également pour les animistes (Comians). Ils prennent part à la danse et se chargent de la purification des lieux avant que le Roi ne fasse sa rentrée à l’espace de l’Abissa. Le mardi marque également le début des chants par le groupe Ablame (quartier France) et Anaze (Azuretti). Les comportements des uns et autres fils Nzima, quel que soit le rang social et coutumier passent au peigne fin. Soit pour les éloges, soit pour dénonciation. Le mercredi est décrété journée de la femme. Pour ce faire, la Reine mère sera à l’honneur, elle sera honorée par les femmes. Le jeudi c’est aut our des cadres Nzima de prendre le relais au tour du tam-tam sacré et danser au son de l’Edogbolé. Le peuple Nzima de Bassam est dans un moment de purification, de dialogue et du pardon. Plus d’esprit de rancœur et de haine. La fanfare interviendra dimanche 8 novembre, sa Majesté Roi des N’Zima sera encore porté en triomphe par ses sujets et guerriers du trône. De son siège royal, il fera le tour de la place de l’Abissa en dansant, tout comme la Reine mère. C’est donc un moment intense que vit en ce moment les Nzima dans leur temple du quartier France jusqu’au 8 novembre.
Hamed Konin
Hamed Konin
