Amon Jean Louis est un imposteur. Il se faisaitt passer pour un caporal de l’armée. Nanti de ce pseudo-titre, il sème la zizanie au sein de la population. La technique utilisée par l'indélicat soldat consiste à prendre au dépourvu sa cible. Cette tactique lui permet de dépouiller tous ceux qui ont la malchance de le rencontrer. Dans la nuit du 28 octobre, aux environs de 22h, le faux soldat ne fait pas dans la dentelle. En compagnie d'un certain Gomon Patrice (toujours en cavale, Ndlr), il interpelle manu militari Térra Moussa. La scène se déroule non loin du terminus du bus 47, à Yopougon-Sicogi. « Il m'a demandé de décliner mon identité. Ce que j'ai fait. Mais, très vite lui et son compagnon se sont mis à me fouiller. J'ai essayé de résister en vain. Ils m'ont arraché mon porte-monnaie qui contenait deux mille francs Cfa», relate Moussa lors de son audition au commissariat de police du 16èmearrondissement. Selon lui, ses agresseurs lui ont administré de violents coups au visage afin de le déstabiliser. «Lorsque j'ai voulu résister à l'assaut, Amon m'a giflé à deux reprises. Cela m'a déséquilibré et ils ont pris mon argent », ajoute la victime dont les appels au secours permettront de mettre la main sur le faux caporal. « Aidés par des riverains, j'ai pu l'appréhender et conduire à la police », indique-t-il. Mais, Amon a une autre lecture des faits. Selon le truand déguisé en soldat, c'est lui qui a interpellé Moussa car, selon lui, celui-ci avait un comportement suspect . « Il y a deux semaines, on a été victime de plusieurs cas de vol dans la cité. On montait la garde. C'est dans cet esprit que nous avons aperçu ce jeune homme.
Il rôdait dans les environs et son attitude était bizarre. C'est ainsi qu'on l'a interpellé, mais il s'est mis à fuir sans aucune raison », tente de convaincre Amon, à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon, le 6 novembre. Cependant, la juge ne tombe pas dans le panneau. Elle lui rappelle ses déclarations lors de l'enquête préliminaire. « Vous avez affirmé que vous avez fait appel à un lieutenant de police pour arrêter la victime. Selon vous, c'est ce dernier qui l'a menottée puis conduit à la police. Ce qui paraît bien curieux ! Comment se fait-il que vous, en tant qu'élément des forces de défense et de sécurité, vous appréhendez un suspect et au bout du compte c'est vous qui comparaissez à la barre aujourd'hui (hier, ndlr)», fait remarquer la magistrate. «Rien ne prouve que vous êtes un militaire. Si c'était le cas, c'est le commissaire du gouvernement Ange Kessy qui devait vous juger. Vous êtes simplement un usurpateur », tranche-t-elle. Pour le parquet, Amon fait partie des personnes qui sèment la confusion dans l'esprit des citoyens. Par conséquent, conclut-il, il doit être mis hors d'état de nuire. Le tribunal accepte le réquisitoire du ministère public. Il condamne à deux mois fermes le pseudo caporal pour vol de nuit en réunion avec violence. La peine est assortie d'une amende de 50.000 Fcfa.
OM
Il rôdait dans les environs et son attitude était bizarre. C'est ainsi qu'on l'a interpellé, mais il s'est mis à fuir sans aucune raison », tente de convaincre Amon, à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon, le 6 novembre. Cependant, la juge ne tombe pas dans le panneau. Elle lui rappelle ses déclarations lors de l'enquête préliminaire. « Vous avez affirmé que vous avez fait appel à un lieutenant de police pour arrêter la victime. Selon vous, c'est ce dernier qui l'a menottée puis conduit à la police. Ce qui paraît bien curieux ! Comment se fait-il que vous, en tant qu'élément des forces de défense et de sécurité, vous appréhendez un suspect et au bout du compte c'est vous qui comparaissez à la barre aujourd'hui (hier, ndlr)», fait remarquer la magistrate. «Rien ne prouve que vous êtes un militaire. Si c'était le cas, c'est le commissaire du gouvernement Ange Kessy qui devait vous juger. Vous êtes simplement un usurpateur », tranche-t-elle. Pour le parquet, Amon fait partie des personnes qui sèment la confusion dans l'esprit des citoyens. Par conséquent, conclut-il, il doit être mis hors d'état de nuire. Le tribunal accepte le réquisitoire du ministère public. Il condamne à deux mois fermes le pseudo caporal pour vol de nuit en réunion avec violence. La peine est assortie d'une amende de 50.000 Fcfa.
OM
