Le contrat de partage de production de gaz entre l’Etat ivoirien et le groupe Bouygues courant jusqu’en 2024 a été remis sur le tapis.
Pour une renégociation.
Le FMI est passé par là ! L’institution financière, lors de la dernière mission qu’elle a conjointement mené avec la Banque mondiale du 2 au 16 septembre 2009, en Côte d’Ivoire, a souhaité une révision des contrats de cession de gaz de gisements du groupe Bouygues. Cette révision actuellement à l’étude devrait déboucher sur de nouveaux termes pour les contrats de partage signés par les filiales du groupe Bouygues, dont Foxtrot international, pour une durée de 25 ans sur le bloc offshore CI-27. Il s’agira de redéfinir les prix. En amont tout comme en aval en vue de parvenir à une diminution des subventions de l’Etat au secteur de l’électricité : 29 milliards FCFA en 2008 au lieu des 10,8 milliards prévus et un pic de 60 milliards en 2009. Foxtrot international exploite le plus important gisement de gaz connu à ce jour en Côte d’Ivoire, avec des réserves prouvées estimées à plus de 650 milliards de pieds cubes. Le contrat de partage qui le lui permet s’étend jusqu’en 2024 avec possibilité d’extension de 10 ans supplémentaires. Les principaux champs gaziers gérés par le groupe Bouygues alimentent les centrales thermiques de Vridi Ciprel et d’Azito (85% de la production), la Société ivoirienne de raffinage (Sir) et quelques autres industriels pour les 15% restants via Petroci qui revend le produit à Unilever, Saco zone 4, Cosmivoire, Nestlé, Outspan Ivoire, Unicao et Saprocsy.
Certes, on n’en est pas encore à la situation qu’a connu la multinationale française au Mali, il y a quelques années (sous la pression populaire, le gouvernement a partiellement renationalisé Energie du Mali et Saur filiale de Bouygues s’est vue retiré la gestion des réseaux de distribution d’eau et d’électricité), mais la pression qu’exerce le Fmi aujourd’hui devrait être à l’origine de certains bouleversements notables dans la relation contractuelle entre l’Etat ivoirien et les frères Olivier et Martin Bouygues. Le groupe qui ne souhaitait pas se désengager de la Côte d’Ivoire avait accepté lors du renouvellement du contrat de concession à sa filiale ivoirienne, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), des clauses moins avantageuses. Elle est bien loin, l’époque où Bouygues, jouant sur ses relations politiques, obtenait tous ses marchés sans appels d’offres et souvent à des conditions léonines.
Par Jean-Louis GBANGBO
jean-louis.gbangbo@jde-ci.com
Pour une renégociation.
Le FMI est passé par là ! L’institution financière, lors de la dernière mission qu’elle a conjointement mené avec la Banque mondiale du 2 au 16 septembre 2009, en Côte d’Ivoire, a souhaité une révision des contrats de cession de gaz de gisements du groupe Bouygues. Cette révision actuellement à l’étude devrait déboucher sur de nouveaux termes pour les contrats de partage signés par les filiales du groupe Bouygues, dont Foxtrot international, pour une durée de 25 ans sur le bloc offshore CI-27. Il s’agira de redéfinir les prix. En amont tout comme en aval en vue de parvenir à une diminution des subventions de l’Etat au secteur de l’électricité : 29 milliards FCFA en 2008 au lieu des 10,8 milliards prévus et un pic de 60 milliards en 2009. Foxtrot international exploite le plus important gisement de gaz connu à ce jour en Côte d’Ivoire, avec des réserves prouvées estimées à plus de 650 milliards de pieds cubes. Le contrat de partage qui le lui permet s’étend jusqu’en 2024 avec possibilité d’extension de 10 ans supplémentaires. Les principaux champs gaziers gérés par le groupe Bouygues alimentent les centrales thermiques de Vridi Ciprel et d’Azito (85% de la production), la Société ivoirienne de raffinage (Sir) et quelques autres industriels pour les 15% restants via Petroci qui revend le produit à Unilever, Saco zone 4, Cosmivoire, Nestlé, Outspan Ivoire, Unicao et Saprocsy.
Certes, on n’en est pas encore à la situation qu’a connu la multinationale française au Mali, il y a quelques années (sous la pression populaire, le gouvernement a partiellement renationalisé Energie du Mali et Saur filiale de Bouygues s’est vue retiré la gestion des réseaux de distribution d’eau et d’électricité), mais la pression qu’exerce le Fmi aujourd’hui devrait être à l’origine de certains bouleversements notables dans la relation contractuelle entre l’Etat ivoirien et les frères Olivier et Martin Bouygues. Le groupe qui ne souhaitait pas se désengager de la Côte d’Ivoire avait accepté lors du renouvellement du contrat de concession à sa filiale ivoirienne, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), des clauses moins avantageuses. Elle est bien loin, l’époque où Bouygues, jouant sur ses relations politiques, obtenait tous ses marchés sans appels d’offres et souvent à des conditions léonines.
Par Jean-Louis GBANGBO
jean-louis.gbangbo@jde-ci.com