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Société Publié le lundi 9 novembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Santé / Intégration à la Fonction Publique: Les nouveaux cadres supérieurs maintiennent le boycott des épreuves

Les nouveaux cadres supérieurs de la Santé à recruter à la Fonction Publique refusent le concours d’intégration lancé par la direction des concours du ministère de la Fonction Publique. Leur porte parole, Dr Ehouman Fulgence en visite hier à notre rédaction a réaffirmé cette position motivée par le « flou et le racket » qui entoure l’organisation de ce concours. « Le concours d’intégration à la Fonction Publique des cadres supérieurs de la santé est un fonds de commerce pour certaines autorités. En témoigne son maintien par celles-ci et leur acharnement pour son organisation en dépit du flou qui l’entoure ». Cet avis est du Dr Ehouman. Ce médecin généraliste en attente avec 288 camarades d’un recrutement à la Fonction Publique bat le pavé depuis le mois d’octobre 2009 pour instruire « l’opinion nationale » sur le maintien du concours ainsi que son caractère inopportun. A la faveur d’une visite à notre rédaction, il est revenu sur le sens du mot d’ordre de boycott des épreuves du concours d’intégration à la Fonction Publique qui court depuis le 29 octobre 2009. A l’en croire, alors que deux promotions antérieures ont été dispensées du concours « dégradant de recrutement du cadre supérieur de la santé », la direction des concours du ministère de la Fonction publique remet en selle cette voie de recrutement des professionnels ivoiriens de la Santé. D’où la consigne de boycott des épreuves. « Suite à notre mot d’ordre de boycott, le directeur des concours M. Gniépa Bathélémy a organisé une composition fictive dans un bureau au Plateau à laquelle six (6) de nos camarades ont pris part. Incapable depuis lors de publier les résultats, il fait appel à des camarades qui ont suivi la consigne leur demandant de venir s’inscrire sur la liste de composition moyennant le paiement d’une somme allant de un à trois millions de francs CFA », a-t-il dénoncé. Non sans souligner que « ce racket systématique des candidats » donne raison au refus de se soumettre à ce concours dont l’organisation est entourée d’un véritable flou. A ce propos, il a révélé que sur la liste des candidats, outre les 289 professionnels de la Santé ayant leur doctorat, figurent d’autres qui n’ont pas encore soutenu et que le nombre des médecins à recruter est revenu « étrangement » à la baisse sans raisons évidentes. En effet, le premier appel à candidature fixait le nombre de places des médecins à 200. Mais contre toute attente, alors que seulement 161 médecins avaient déposé leurs dossiers, ce nombre est passé avant le 29 octobre à 100 places. « C’est de la surenchère pour faire monter les enchères auprès des candidats. Nous ne nous inscrivons pas dans cette démarche qui va nous mener dans un labyrinthe débouchant inéluctablement sur le racket des malades. Car il est clair que si le médecin doit s’endetter pour travailler dans un hôpital, il est évident que pour venir rembourser sa dette, il va racketter les malades. Nous ne voulons pas entrer dans ce système déshonorant. Notre vocation, c’est sauver des vies. Nous n’allons donc pas accepter que l’on nous contraigne par un concours avilissant à vendre notre conscience, notre vocation », a-t-il ajouté. Concluant, il a exhorté le ministre de la Santé , le Premier ministre et le Président de la République à « supprimer purement et simplement » ce concours qui n’a « plus sa raison d’être et à opter pour l’analyse de dossiers déjà validés par d’éminents professeurs locaux ». Le Synacassci qui a fait de cette question une doléance majeure au Gouvernement est interpellé.

M Tié Traoré

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