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Société Publié le mardi 10 novembre 2009 | Le Patriote

Marcory : Litige foncier - Une partie de la Casse détruite

Salle temps hier pour les ferrailleurs de la Casse du quartier sans fil de Marcory. Tôt le matin, ces commerçants de pièces détachés de véhicules ont reçu la visite désagréable des bulldozers. Ces mastodontes ont réduit à néant plusieurs de leurs box. Cela, sous escorte d’un escadron de la gendarmerie et sous la supervision d’un huissier de justice. Devant le rapport de forces qui visiblement était du côté des visiteurs, les ferrailleurs n’ont pu qu’assister impuissants à la destruction de leurs biens. Ils n’ont eu leur salut que grâce à l’intervention d’un responsable de la mairie de Marcory, qui a ordonné la suspension de l’opération. Pour autant, le problème demeure entier. L’huissier de justice Me Dieuman Anatole que nous avons trouvé sur les lieux, a indiqué exécuter une décision confirmative rendue par le tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. Laquelle décision a débouté un certain M Djè Bi Djè au profit du comité de gestion des ressources financières et du patrimoine foncier du village de M’pouto. Cette décision, a-t-il expliqué, concerne l’ouverture d’une voie dans ce quartier appelé espace Djè Bi Djè. « Il ne s’agit pas d’un déguerpissement, mais d’une ouverture de voie. Seules les personnes qui ont leurs box situés sur les tracées seront touchées », a-t-il précisé. De leur côté, les ferrailleurs ne voient pas les choses sous cet angle. Pour eux, le terrain en question n’appartient pas au village de M’Pouto. « Le village de M’Pouto dit être le propriétaire de l’espace, et nous demande d’acheter les ilots avec lui. Le village d’Anoumambo dit la même chose. Face à la situation, la mairie a proposé la formation un comité avec les représentants des deux parties et de la mairie pour trouver une solution. Ce comité n’a jamais siégé par la faute du village de M’Pouto qui n’a pas voulu s’asseoir pour discuter. Et aujourd’hui, ce village nous brandit un décret du ministre de la construction d’alors, Abo N’Dori qui leur attribue le terrain. Nous ne pouvons accepter cela, car le comité n’a jamais siégé », rétorque M Diabaté Dramane, président de l’association des ferrailleurs. Pour lui, plus que l’ouverture de la voie, c’est l’espace qui attire la convoitise des uns et des autres. « Nous sommes installés sur ce terrain depuis 1991. Nous avons mis 4 mois pour le remblayer. La mairie qui nous a installés, nous a bien précisé que c’était de façon provisoire. Car l’espace appartenait à l’Etat et un décret le place parmi les domaines d’utilité publique. Nous avons respecté la loi. Aucun d’entre nous n’a construit en dur, alors que tout autour de nous, les gens ont construit solidement. Notre espace vide est aujourd’hui objet de convoitise », justifie t-il. Pour M Diabaté, la solution au problème ne viendra que d’une discussion franche entre le village de M’Pouto, d’Anoumanbo et la mairie pour savoir concrètement ce qu’il y a lieu de faire. Les ferrailleurs, soutient-il, sont prêts à payer les espaces, mais avec le vrai propriétaire. Au moment où nous quittions les lieux, les machines avaient cessé leur manœuvre. Toutefois, les gendarmes étaient toujours présents.
Dao Maïmouna
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