Grève dans l’enseignement supérieur : Les enseignants durcissent le ton

Le deuxième round de l’arrêt de travail de la coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) est rentré hier dans sa phase pratique. Les enseignants et chercheurs ont reconduit leur mouvement de grève démarré depuis le lundi 02 novembre dernier à cause de l’indifférence affichée par le gouvernement vis-à-vis de leurs différents points de revendications. Il s’agit, entre autres, du paiement intégral et immédiat des salaires et des indemnités dues au titre de la bi-appartenance ainsi que les arriérés de ces émoluments ; le paiement intégral et immédiat des heures supplémentaires dues aux enseignants du supérieur et aux chercheurs des universités de Cocody, Bouaké et Abobo-Adjamé ; le paiement des salaires des enseignants du supérieur et des chercheurs au même moment que ceux du budget général. La Cnec exige l’exclusion des personnalités extérieures des prochaines élections des présidents d’université comme cela se pratique déjà à l’université d’Abobo-Adjamé. L’engagement du gouvernement à modifier les textes réglementaires en vue de permettre une participation plus grande des enseignants du supérieur et des chercheurs aux futures échéances électorales. Enfin, la Cnec demande une subvention des syndicats d’enseignants du supérieur et de chercheurs dès la rentrée prochaine. Face à ce mutisme de l’Etat, des étudiants membres de l’association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci) par la voix de son secrétaire général est monté au créneau pour témoigner son soutien à la Cnec.

Aboubakar Sangaré