Le Tout Puissant Mazembé a renoué avec son passé glorieux le samedi 7 novembre 2009 grâce à son succès en Champion’s League au dépens de Hearthand.
Il y a des noms de clubs qui sont indissociablement liés à la grande aventure du football africain. Et le Tout Puissant Mazembé de Lubumbashi fait parti de ce cercle restreint de ces équipes mythiques aux côtés d’Al Ahly, du Zamalek, du Canon de Yaoundé, de l’Asante Kotoko et de l’Hafia de Conakry. Ces clubs ne sont plus à présenter tellement leur réputation a dépassé leurs frontières nationales. A des degrés et à des époques diverses, ils ont marqué la mémoire collective. Le TP Mazembé bien longtemps appelé le Tout Puissant Englebert fut le premier club africain à disputer consécutivement quatre finales de Coupe d’ Afrique des clubs champions. C’est 35 ans après que le club égyptien d’Al Alhy a rejoint les congolais à ce noble palmarès.
TP Mazembé, un conte de fée
De 1967 à 1970, le Tout Puissant Englebert était tout feu tout flamme. La majorité des titres continentaux et nationaux remportés par le club de Lubumbashi date de cette période. En 1967, le TP Englebert s’offrait la Coupe d’Afrique des clubs champions. En 1968, il récidivait. Les Congolais sont parvenus en finale de cette compétition en 1969 et 1970 mais ils se sont inclinés malheureusement au pied du podium. Depuis, plus rien en Coupe d’Afrique des clubs champions. C’est en 1980 que le TP Englebert devenu entre temps le TP Mazembé s’emparait de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe. La suite sera un chapelet d’échecs cuisant au plan africain. Mais le club de la capitale du Katanga s’est fait connaître à travers l’Afrique et le monde. S’il n’est pas le plus ancien club du continent, le Tout Puissant Mazembé n’en célèbre pas moins cette année son 70e anniversaire. Il fut fondé en 1939 par les moines bénédictins de l’ordre de Saint Benoît qui dirigeaient l’Institut Saint Boniface d’Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi). C’est pour diversifier les activités des élèves qui ne se consacraient qu’au scoutisme que les missionnaires décidèrent de mettre sur pied une équipe de football. L’équipe fut baptisée Saint Georges. Cette équipe s’affiliera plutard en première division de la Fédération Royale des Associations sportives Indigènes (FRAST). En 1944, les jeunes scouts deviennent des routiers et FC St Georges fut rebaptisé Saint Paul FC. Quelques années plutard, l’incorporation de certains éléments étrangers à l’Institut amènera les Missionnaires à abandonner la gestion de l’équipe qui prendra la dénomination de FC Englebert, une marque de pneumatiques, sponsor officiel du club. A l’issue de la saison sportive, l’équipe termine première et invaincue. C’est pour immortaliser ce premier exploit que les dirigeants décidèrent alors d’ajouter le qualificatif de ‘’Tout Puissant’’ à Englebert. Après l’Indépendance du Congo, le 30 juin 1960, Englebert se restructure en 1966, renouvelle son effectif et réalise le triplé (championnat national, Coupe du Katanga et Coupe du Congo) avant d’arriver au sommet du football africain dès 1967. Comme tout conte à une fin, celui du TP Englebert a fait une longue pause avant de reprendre par une autre page.
La touche du richissime Moise Katumbi
Moïse Katumbi, le richissime président du TP Mazembé est aux anges. Il vient de réussir son pari. Celui de remettre le club mythique du Katanga sur les rails. Cette année, la ligue des champions en Afrique n’a pas été remportée par les clubs maghrébins. Comme un signe annonciateur du succès d’un vieux de la vieille, les favoris ont vite capitulé pour laisser la voie libre au TP Mazembé. Al Ahly, Espérance de Tunis, Zamalek, Asec Mimosas, Etoile du Sahel, Raja de Casablanca et autres récents vainqueurs de cette compétition phare des clubs en Afrique ont mordu la poussière dès les éliminatoires de cette compétition. Al Ahly, le vainqueur de l’édition 2008 n’a pas pu atteindre la phase de poule. L’Asec Mimosas a fléchi aux portes des huitièmes de finale tout comme le roi égyptien, Al Ahly. Occasion rêvée par Trésor Mputu et les siens du TP Mazembé pour surfer sur le toit de l’Afrique. Cependant, il faut saluer la stratégie payante du président du club Moïse Katumbi, qui n’a voulu libérer les meilleurs joueurs de son club. Trésor Mputu, l’une des révélations du CHAN à Abidjan en mars 2009, très convoité par les clubs européens comme Chelsea, Manchester United, l’Inter Milan et autres, s’est vu offrir un contrat juteux par son mentor, Moïse Katumbi pour rester à Lubumbashi. « Je me sens bien au pays. Je n’ai rien à envier aux joueurs africains qui évoluent en Europe », a fait savoir Trésor Mputu, l’une des pièces maîtresses du club de la capitale du Katanga. Comme lui, nombre de joueurs du club ont des contrats juteux à tel enseigne qu’ils ne cèdent pas devant les propositions des clubs européens. L’argent étant le nerf de la guerre, les joueurs du TP Mazembé n’avaient donc pas une raison d’être démotivés. Puisque le gouverneur Moïse Katumbi, un richissime bien connu au Congo mettait la main à la proche. Il est même surnommé le Florentino Perez au pays de Patrice Lumumba. Tout était réuni cette année pour que le TP Mazembé revienne au premier plan. Excepté le premier tour de la champion’s league, le club de Lubumbashi a disputé 12 matches avant d’accéder en finale. Il a signé cinq victoires à domicile, 3 victoires à l’extérieur, concédé un nul et trois défaites dont une à domicile lors de la demi-finale retour contre Al Hilal d’omburman. En 12 rencontres, les Congolais ont inscrit 22 buts et en ont encaissé 9. En finale de la compétition, le TP Mazembé s’est incliné au Nigeria (2-1) à l’aller devant Hearthand. Au match retour le week-end écoulé, Trésor Mputu et les siens ont eu le sourire au stade Kenya de Lubumbashi devant des milliers de sympathisants, suite à un but assassin d’un joueur nigérian contre son camp. Les Nigérians se sont inclinés (1-0) dans la douleur. Le TP Mazembé l’a échappé belle mais aura fait l’essentiel en inscrivant un but chez l’adversaire. Victor Ezuruike, le défenseur de Hearthland en marquant contre son camp à la 75e minute a permis aux Corbeaux du Mazembé de s’offrir un troisième titre en Coupe des clubs champions. Quant au club nigérian, il vient de perdre sa seconde finale de C1 après celle de 1988 contre Setif. A cette époque, Hearthand s’appelait Iwuanyanwu National, un club mythique. Avec ce succès en Champuion’s League, le TP Mazembé s’offre la phase finale du Mondial des clubs de la FIFA du 9 au 19 décembre 2009, aux Emirats Arabes Unis.
Dablemon Tasman
Il y a des noms de clubs qui sont indissociablement liés à la grande aventure du football africain. Et le Tout Puissant Mazembé de Lubumbashi fait parti de ce cercle restreint de ces équipes mythiques aux côtés d’Al Ahly, du Zamalek, du Canon de Yaoundé, de l’Asante Kotoko et de l’Hafia de Conakry. Ces clubs ne sont plus à présenter tellement leur réputation a dépassé leurs frontières nationales. A des degrés et à des époques diverses, ils ont marqué la mémoire collective. Le TP Mazembé bien longtemps appelé le Tout Puissant Englebert fut le premier club africain à disputer consécutivement quatre finales de Coupe d’ Afrique des clubs champions. C’est 35 ans après que le club égyptien d’Al Alhy a rejoint les congolais à ce noble palmarès.
TP Mazembé, un conte de fée
De 1967 à 1970, le Tout Puissant Englebert était tout feu tout flamme. La majorité des titres continentaux et nationaux remportés par le club de Lubumbashi date de cette période. En 1967, le TP Englebert s’offrait la Coupe d’Afrique des clubs champions. En 1968, il récidivait. Les Congolais sont parvenus en finale de cette compétition en 1969 et 1970 mais ils se sont inclinés malheureusement au pied du podium. Depuis, plus rien en Coupe d’Afrique des clubs champions. C’est en 1980 que le TP Englebert devenu entre temps le TP Mazembé s’emparait de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe. La suite sera un chapelet d’échecs cuisant au plan africain. Mais le club de la capitale du Katanga s’est fait connaître à travers l’Afrique et le monde. S’il n’est pas le plus ancien club du continent, le Tout Puissant Mazembé n’en célèbre pas moins cette année son 70e anniversaire. Il fut fondé en 1939 par les moines bénédictins de l’ordre de Saint Benoît qui dirigeaient l’Institut Saint Boniface d’Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi). C’est pour diversifier les activités des élèves qui ne se consacraient qu’au scoutisme que les missionnaires décidèrent de mettre sur pied une équipe de football. L’équipe fut baptisée Saint Georges. Cette équipe s’affiliera plutard en première division de la Fédération Royale des Associations sportives Indigènes (FRAST). En 1944, les jeunes scouts deviennent des routiers et FC St Georges fut rebaptisé Saint Paul FC. Quelques années plutard, l’incorporation de certains éléments étrangers à l’Institut amènera les Missionnaires à abandonner la gestion de l’équipe qui prendra la dénomination de FC Englebert, une marque de pneumatiques, sponsor officiel du club. A l’issue de la saison sportive, l’équipe termine première et invaincue. C’est pour immortaliser ce premier exploit que les dirigeants décidèrent alors d’ajouter le qualificatif de ‘’Tout Puissant’’ à Englebert. Après l’Indépendance du Congo, le 30 juin 1960, Englebert se restructure en 1966, renouvelle son effectif et réalise le triplé (championnat national, Coupe du Katanga et Coupe du Congo) avant d’arriver au sommet du football africain dès 1967. Comme tout conte à une fin, celui du TP Englebert a fait une longue pause avant de reprendre par une autre page.
La touche du richissime Moise Katumbi
Moïse Katumbi, le richissime président du TP Mazembé est aux anges. Il vient de réussir son pari. Celui de remettre le club mythique du Katanga sur les rails. Cette année, la ligue des champions en Afrique n’a pas été remportée par les clubs maghrébins. Comme un signe annonciateur du succès d’un vieux de la vieille, les favoris ont vite capitulé pour laisser la voie libre au TP Mazembé. Al Ahly, Espérance de Tunis, Zamalek, Asec Mimosas, Etoile du Sahel, Raja de Casablanca et autres récents vainqueurs de cette compétition phare des clubs en Afrique ont mordu la poussière dès les éliminatoires de cette compétition. Al Ahly, le vainqueur de l’édition 2008 n’a pas pu atteindre la phase de poule. L’Asec Mimosas a fléchi aux portes des huitièmes de finale tout comme le roi égyptien, Al Ahly. Occasion rêvée par Trésor Mputu et les siens du TP Mazembé pour surfer sur le toit de l’Afrique. Cependant, il faut saluer la stratégie payante du président du club Moïse Katumbi, qui n’a voulu libérer les meilleurs joueurs de son club. Trésor Mputu, l’une des révélations du CHAN à Abidjan en mars 2009, très convoité par les clubs européens comme Chelsea, Manchester United, l’Inter Milan et autres, s’est vu offrir un contrat juteux par son mentor, Moïse Katumbi pour rester à Lubumbashi. « Je me sens bien au pays. Je n’ai rien à envier aux joueurs africains qui évoluent en Europe », a fait savoir Trésor Mputu, l’une des pièces maîtresses du club de la capitale du Katanga. Comme lui, nombre de joueurs du club ont des contrats juteux à tel enseigne qu’ils ne cèdent pas devant les propositions des clubs européens. L’argent étant le nerf de la guerre, les joueurs du TP Mazembé n’avaient donc pas une raison d’être démotivés. Puisque le gouverneur Moïse Katumbi, un richissime bien connu au Congo mettait la main à la proche. Il est même surnommé le Florentino Perez au pays de Patrice Lumumba. Tout était réuni cette année pour que le TP Mazembé revienne au premier plan. Excepté le premier tour de la champion’s league, le club de Lubumbashi a disputé 12 matches avant d’accéder en finale. Il a signé cinq victoires à domicile, 3 victoires à l’extérieur, concédé un nul et trois défaites dont une à domicile lors de la demi-finale retour contre Al Hilal d’omburman. En 12 rencontres, les Congolais ont inscrit 22 buts et en ont encaissé 9. En finale de la compétition, le TP Mazembé s’est incliné au Nigeria (2-1) à l’aller devant Hearthand. Au match retour le week-end écoulé, Trésor Mputu et les siens ont eu le sourire au stade Kenya de Lubumbashi devant des milliers de sympathisants, suite à un but assassin d’un joueur nigérian contre son camp. Les Nigérians se sont inclinés (1-0) dans la douleur. Le TP Mazembé l’a échappé belle mais aura fait l’essentiel en inscrivant un but chez l’adversaire. Victor Ezuruike, le défenseur de Hearthland en marquant contre son camp à la 75e minute a permis aux Corbeaux du Mazembé de s’offrir un troisième titre en Coupe des clubs champions. Quant au club nigérian, il vient de perdre sa seconde finale de C1 après celle de 1988 contre Setif. A cette époque, Hearthand s’appelait Iwuanyanwu National, un club mythique. Avec ce succès en Champuion’s League, le TP Mazembé s’offre la phase finale du Mondial des clubs de la FIFA du 9 au 19 décembre 2009, aux Emirats Arabes Unis.
Dablemon Tasman