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Économie Publié le mercredi 11 novembre 2009 | Notre Voie

Présidence du conseil des ministres - L’Uemoa satisfaite de la gestion de la Côte d’Ivoire

Le récent séminaire organisé par la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) sur l’investissement dans la zone franc et la 100è session du comité de direction de la direction générale de l’Economie, ont mis en exergue la place prépondérante que la Côte d’Ivoire occupe dans l’Union avec plus de 40% de contribution à la richesse sous-régionale. Et cette position est davantage renforcée depuis que la Côte d’Ivoire assume la présidence du Conseil des ministres de l’Uemoa et du gouvernorat de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Janvier 2008-septembre 2009, en 1 an et demi, la Côte d’Ivoire, à travers le président du Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), Charles Koffi Diby (ministre de l’Economie et des Finances), a eu à gérer avec brio des situations de crise qui auraient pu provoquer l’effondrement des économies de l’Union. Il s’agit, notamment, de la crise énergétique, de la crise alimentaire, de la crise financière, et de la dette intérieure des Etats membres. “Les échos nous parviennent que la sous-région est particulièrement satisfaite de la gestion de la présidence du Conseil des ministres par la Côte d’Ivoire”, soulignait récemment, le directeur des affaires financières extérieures de la Côte d’Ivoire (Dafexci), Diégba Kotro Blaise, au cours de la 100è session du comité de direction de la direction générale de l’Economie. La gestion de la crise énergétique La crise énergétique a eu pour conséquence immédiate le renchérissement des prix du carburant. Dans toute la zone Uemoa, on a assisté à des soulèvements populaires avec d’importants dégâts matériels. Pour faire face à ces mécontentements, le Conseil des ministres de l’Union a d’abord demandé à chaque gouvernement de trouver des solutions adaptées. Mais ce qui a retenu l’attention des chefs d’Etat de l’Union, c’est quand le Conseil des ministres présidé par le ministre, Charles Koffi Diby, a proposé un programme énergétique régional pour garantir une alimentation suffisante et bon marché. Un programme qui renforce l’intégration régionale. Ce programme, dont le financement de la phase de démarrage a été acquis, a été confié au chef de l’Etat béninois Yayi Boni. La gestion de la crise alimentaire Dès la survenance de la crise alimentaire, les fortes tensions sur les prix au niveau de l’Uemoa ont porté les taux d'inflation à leurs plus hauts niveaux observés depuis plus d'une décennie. Le taux d'inflation annuel moyen est ressorti à 7,4% contre 2,4% en 2007. Cette situation de tensions inflationnistes a provoqué le mécontentement des consommateurs dans la plupart des Etats membres de l'Union. Pour anticiper les effets sur les économies de l’Uemoa, une réunion extraordinaire de l'Union sur la flambée des prix des aliments a été convoquée d’urgence à Abidjan, à l’initiative du président du Conseil des ministres. Le ministre Charles Diby a préconisé l'accélération de la mise en œuvre de la politique agricole commune et du programme spécial régional pour la sécurité alimentaire dans l'espace Uemoa. C’est alors que, à l’unanimité du conseil, la politique agricole commune et le programme spécial régional pour la sécurité alimentaire dans la zone ont été réactivés. Grâce à ces programmes, la zone Uemoa a pu juguler la crise. Le président du Conseil des ministres a en outre proposé la mise en place d'un dispositif de suivi de l'évolution des prix des produits de grande consommation, à l'instar de celui mis en œuvre en 1994 après la dévaluation du franc CFA, tant à l'intérieur de l'espace Uemoa que sur les marchés internationaux. La gestion de la crise financière Les premiers à subir les contrecoups de la crise financière sont les pays développés. Le deuxième tour de manivelle aurait eu indubitablement un impact considérable sur les économies de la zone si le Conseil des ministres n’avait pas préconisé des mesures idoines. A preuve, la demande en matières premières entamait un ralentissement en Côte d’Ivoire pour le café et le cacao, au Mali, au Bénin, et au Burkina pour le coton. D’autre part, on assistait également à un amenuisement des exportations des Etats membres. Dans certains secteurs économiques, de nombreuses entreprises fermaient. C’est le cas dans la filière bois en Côte d’Ivoire, et un peu dans le secteur de l’agroalimentaire. Face à cette situation inquiétante, plusieurs initiatives ont été prises au niveau international pour restaurer la confiance et relancer la demande mondiale. Ainsi, le Fonds monétaire international a organisé, les 10 et 11 mars dernier à Dar-Es Salem en Tanzanie, une conférence sur l'Afrique avec pour thème : “Changer: nouveaux défis et nouveaux partenariats pour la croissance en Afrique”. A cette occasion où la zone Uemoa était représentée par le ministre Diby, une Déclaration relative à un “partenariat renforcé entre l'Afrique et le Fmi» a été adoptée. Après son compte rendu au conseil, au cours de sa session de décembre 2008 tenue à Niamey, le président du Conseil des ministres a préconisé la mise en œuvre d'un certain nombre de mesures, à l'effet d'atténuer l'impact de cette crise sur les économies de l’Union. Il s'agit notamment de : surveiller la situation financière du système bancaire et notamment leurs relations avec les correspondants extérieurs et maisons-mères, maintenir une liquidité optimale au sein du système bancaire, renforcer la coordination entre les structures de supervision des différentes composantes du secteur financier, poursuivre l'assainissement des finances publiques, accélérer les réformes structurelles et sectorielles et consolider l’intégration avec la mise en œuvre du Programme économique régional. Grâce à ces mesures, l'activité économique au sein de l'Union a enregistré un taux de croissance de 3,9% contre 3,7% en 2007, soutenu par la progression du Produit intérieur brut (PIB) dans la quasi-totalité des Etats membres. Tous les secteurs économiques ont contribué à cette croissance. Dette intérieure La plus grande satisfaction des chefs d’Etat de l’Union reste la gestion de la dette intérieure. Les pays de l’Union n’arrivaient pas à sortir la tête de l’eau du fait de la situation catastrophique des finances publiques caractérisée par une aggravation du déficit budgétaire qui s'est établi à 5,7% du PIB en 2008 contre 5,1% en 2007. Les tensions de trésorerie ont induit des accumulations d'arriérés de paiement dans certains Etats membres. Ainsi, le ministre Charles Diby a convoqué un conseil extraordinaire des ministres de l’Uemoa, à Abidjan. Le conseil a identifié des ressources financières estimées à 900 milliards FCFA représentant le tiers du stock actuel des arriérés de paiement intérieurs évalués à 1.400 milliards FCFA. Pourtant, la non-accumulation des arriérés de paiement intérieurs fait l'objet d'un critère de premier rang du pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité de l'Union. Et en guise de thérapie, les ministres des Finances de l'Uemoa, sous la houlette du président du conseil, ont décidé d'injecter 900 milliards FCFA dans les Etats membres de l'Union pour leur permettre d'apurer de façon substantielle leurs arriérés intérieurs. A la fin de la réunion, les chefs d’Etat des pays de l’Uemoa ont félicité le ministre Charles Diby pour ces mesures qui apportent de l’oxygène à leurs finances publiques. Surtout que la Banque mondiale et le Fmi sont très regardants sur le volume de la dette intérieure des Etats qu’ils sont amenés à assister. J-S Lia
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