x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 10 novembre 2009 | Nord-Sud

Le Nerica comme solution ?

La consommation de riz augmente plus rapidement que celle de toute autre denrée.

En conséquence, le prix du riz importé a presque triplé depuis 2002, pour atteindre parfois 500 Fcfa le kilogramme. La Côte d’Ivoire importe environ 800.000 tonnes de riz chaque année, soit environ 60% de ses besoins, selon le ministère du Commerce. Pour parvenir à la sécurité alimentaire, le Centre du riz pour l’Afrique (Warda/Adrao), une association africaine de recherche, propose une augmentation de la production rizicole. En quête d’une variété de riz à haut rendement adaptée aux réalités subsahariennes, cette association et ses partenaires ont créé le Nerica en 1996. Le Nerica, croisement entre les variétés de riz africaines à faible rendement et les variétés asiatiques à haut rendement, arrive rapidement à maturité. Il est plus résistant aux insectes nuisibles. Il n’a pas besoin d’une irrigation intensive encore moins d’une grande quantité d’engrais. Il est riche en protéines. L’expérience ivoirienne peut être encouragée. La production s’est développée simultanément ces dernières années ; elle a augmenté depuis 2006, et selon les estimations, devrait doubler de nouveau en 2009. « Il n’y a pas de doute que le Nerica pourrait aider la Côte d’Ivoire à devenir autosuffisante en riz», a expliqué un responsable régional de l’Adrao, qui a aidé à lancer les Nerica en Côte d’Ivoire. Les Nerica (Les différentes variétés) peuvent produire en moyenne 3,5 à 4 tonnes de riz à l’hectare, contre une production moyenne de 1,5 à 2,5 tonnes pour les autres variétés de riz. Les variétés traditionnelles de riz africain produisent environ 100 grains sur chaque grappe ou « panicule » de riz, contre une moyenne de 400 grains avec le Nerica. « Les Nericas offrent un espoir de sécurité alimentaire à la Côte d’Ivoire», selon les dirigeants de l’Adrao. « Ils peuvent être cultivés n’importe où, sans avoir besoin d’être irrigués ; cela vous permet donc d’agrandir la zone de riz cultivée sans investir de gros capitaux ». Aujourd’hui, quelque 10.000 agriculteurs cultivent du Nerica, selon le président de la plus grande association d’agriculteurs du pays, qui compte 455.000 membres. Parmi eux, la plupart sont des rizicultrices qui produisent la majorité du riz ivoirien.

L.B
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ