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Économie Publié le lundi 9 novembre 2009 | Le Mandat

Vieillissement du verger : Les paysans redoutent la disparition du cacao

La production cacaoyère se meurt. Ce déclin remarquable est dû aux actions combinées du vieillissement du verger et de la détérioration des termes de l’échange qui ont mis à rude épreuve la volonté et les efforts des exploitants.

Aujourd'hui les planteurs ivoiriens vivotent plus qu'ils ne vivent de leurs fèves. Les vergers vieillissent et souffrent de défaut d'entretien, les pesticides coûtant chers, tout comme le renouvellement des arbres arrivés en fin de vie. Il faut de trois à cinq ans pour qu'une pousse devienne un cacaoyer dont la vie productive est de l'ordre de 25 ans. Conséquence : la filière ivoirienne s'est trouvée totalement désorganisée. Seules 17% des fèves de cacao exportées de Côte-d'Ivoire ne respectaient pas les normes FCC de qualité édictées par la filière cacao. Conscients de l’importance du binôme café-cacao dans le développement économique de la Côte d’Ivoire, les responsables de cette filière attendent prendre toutes les mesures idoines pour être à l’abri de toute baisse de leur production.

Singulièrement, celle du cacao. Ils en ont d’ailleurs fait une priorité. La nouvelle de cette bataille a été sur les tablettes de ces dirigeants samedi dernier à San-Pedro, à l’occasion de l’ouverture de la saison cacaoyère 2009-2010. 800.000 hectares de produits phytosanitaires, c’est le don fait aux planteurs pour combattre ‘’la pourriture brune et le swollen shoot’’, deux maladies qui minent le cacaoyer. En plus de ces produits phytosanitaires reçus, les paysans ont pu bénéficier également de 20.000 hectares de cabosses à rendement élevé (deux tonnes par hectare contre 500 kilogrammes). Puisqu’il faut bien mener une politique de rajeunissement du verger. Selon les responsables de cette filière, on a pu constater à la précédente campagne une baisse de 16% de la production qui est passée de 1,38 million de tonne à 1,16 million de tonne. Si l’on n’y prend garde, la présente campagne risquerait aussi de connaitre le même sort que la saison passée (2008-2009), tout simplement par la faute du verger qui est vieillissant. « L’avenir des deux spéculations pourraient être compromis si des actions énergétiques n’étaient pas entreprises pour assurer la durabilité de notre économie cacaoyère ».

Ces propos de Mme Litsé Massandjé Touré en disent long sur les graves menaces que représente ce vieillissement de ces vergers. Il faut donc arrêter des mesures pour éradiquer ce phénomène et la pression parasitaire, source de la réduction de la production ces années antécédentes. Le café et le cacao, pas besoin de le rappeler représentent les 40% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire et près de 20% de son produit intérieur brut.

Jules César (Stagiaire)
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