Prévu le 24 octobre 2009, le concours de recrutement des cadres supérieurs de la santé n’a pas eu lieu. Le concours a été purement et simplement boycotté par les jeunes médecins sortis fraîchement de la faculté de médecine de l’université de Cocody. Venu se rendre compte du bon déroulement des épreuves, le directeur des concours au ministère de la Fonction publique et de l’emploi, n’a trouvé que des salles vides à l’antenne de ce ministère situé à Adjamé. Les 289 candidats étaient tous dehors. Mais ce boycott collectif, selon M Eboumou Golé, porte parole des cadres supérieurs de la santé année 2009, n’a pas empêché certaines agents du ministère de faire composer clandestinement des candidats dans les locaux de la fonction publique, au Plateau.
Les cadres supérieurs de la santé, poursuit M. Eboumou, ont refusé de participer au concours par principe. « En 2006, le collectif d’alors avait réclamé l’arrêt des recrutements des médecins par concours. La revendication a coïncidé avec l’affaire des déchets toxiques et le gouvernement a sollicité tous les médecins en chômage pour venir prêter mains forte à leurs collègues dans les hôpitaux. Par la suite, le Président de la République a pris une mesure pour recruter directement 1300 cadres supérieurs de la santé, et il y a eu un accord pour que le concours n’ait plus lieu dans sa forme actuelle. Nous nous étonnons donc qu’après deux générations recrutées, la Fonction publique lance à nouveau le concours », commente le porte-parole du collectif.
Suspicion sur le concours
Tout en précisant qu’il est hors de question que les cadres supérieurs de la santé participent à ce concours dans sa forme actuelle ; car jugé déshonorant pour des personnes ayant un BAC+8. « Les questions qui sont posées n’ont rien à voir avec la médecine. Nous avons fait des propositions au gouvernement. A savoir, recruter les cadres supérieurs de la santé par ordre d’ancienneté de diplôme ou de soutenance. », explique M. Eboumou. De plus, dénonce t-il, ce concours est devenu un fonds de commerce pour certains agents du ministère de la fonction publique. « A la veille du concours, le matin, on avait affiché une liste de 275 candidats, à 13 heures, des agents de la fonction publique sont venus afficher une nouvelle liste de 289 candidats. On nous réclame entre 50. 000 et 100 000 FCFA, pour passer le concours », révèle M Eboumou. Autant de griefs qui, soutient-il, font que les médecins refusent ce concours.
Au ministère de la Fonction publique on n’a pas la même lecture du problème. Selon le chef du service communication de ce ministère, M Michel Dioulo, le concours a bien été lancé et les candidats ont refusé de composer. Pour autant, celui-ci ne confirme pas les compositions clandestines. « Ce que les cadres supérieurs de la santé doivent savoir, c’est que le Président de la République a pris un décret pour les dispenser de ce concours pendant deux ans, mais cela ne va pas continuer. Il y a des médecins et pharmaciens qui vont dans le privé et donc qui viennent prendre des autorisations chez nous. Tout le monde ne peut pas être recruté », a martelé M. Dioulo.
Quand aux nouveaux médecins, ils ont décidé de rencontrer le ministre de la Fonction publique pour lui exposer leur point de vue.
Dao Maïmouna
Les cadres supérieurs de la santé, poursuit M. Eboumou, ont refusé de participer au concours par principe. « En 2006, le collectif d’alors avait réclamé l’arrêt des recrutements des médecins par concours. La revendication a coïncidé avec l’affaire des déchets toxiques et le gouvernement a sollicité tous les médecins en chômage pour venir prêter mains forte à leurs collègues dans les hôpitaux. Par la suite, le Président de la République a pris une mesure pour recruter directement 1300 cadres supérieurs de la santé, et il y a eu un accord pour que le concours n’ait plus lieu dans sa forme actuelle. Nous nous étonnons donc qu’après deux générations recrutées, la Fonction publique lance à nouveau le concours », commente le porte-parole du collectif.
Suspicion sur le concours
Tout en précisant qu’il est hors de question que les cadres supérieurs de la santé participent à ce concours dans sa forme actuelle ; car jugé déshonorant pour des personnes ayant un BAC+8. « Les questions qui sont posées n’ont rien à voir avec la médecine. Nous avons fait des propositions au gouvernement. A savoir, recruter les cadres supérieurs de la santé par ordre d’ancienneté de diplôme ou de soutenance. », explique M. Eboumou. De plus, dénonce t-il, ce concours est devenu un fonds de commerce pour certains agents du ministère de la fonction publique. « A la veille du concours, le matin, on avait affiché une liste de 275 candidats, à 13 heures, des agents de la fonction publique sont venus afficher une nouvelle liste de 289 candidats. On nous réclame entre 50. 000 et 100 000 FCFA, pour passer le concours », révèle M Eboumou. Autant de griefs qui, soutient-il, font que les médecins refusent ce concours.
Au ministère de la Fonction publique on n’a pas la même lecture du problème. Selon le chef du service communication de ce ministère, M Michel Dioulo, le concours a bien été lancé et les candidats ont refusé de composer. Pour autant, celui-ci ne confirme pas les compositions clandestines. « Ce que les cadres supérieurs de la santé doivent savoir, c’est que le Président de la République a pris un décret pour les dispenser de ce concours pendant deux ans, mais cela ne va pas continuer. Il y a des médecins et pharmaciens qui vont dans le privé et donc qui viennent prendre des autorisations chez nous. Tout le monde ne peut pas être recruté », a martelé M. Dioulo.
Quand aux nouveaux médecins, ils ont décidé de rencontrer le ministre de la Fonction publique pour lui exposer leur point de vue.
Dao Maïmouna