Il y a un an, le 10 novembre 2008, disparaissait la chanteuse sud-africaine, Myriam Makeba. Cinq jours plus tard, le samedi 15 novembre, des centaines de personnes se rendent au Johannesburg concert Hall pour assister aux obsèques de Makeba. De grands poètes et musiciens sud-africains et de nombreuses personnalités du pays ont rendu hommage à la grande artiste disparue. Devant une foule en larmes, Hugues Massekela, célèbre jazzman sud-africain, a exécuté en solo une chanson de la chanteuse alors que le poète Maishe Mapony a lu un texte sur «l`espoir neuf» que Makeba a engendré.
La célèbre chanteuse sud- africaine, Myriam Makeba, est décédée au petit matin de lundi en Italie, à 76 ans, d’une crise cardiaque, en sortant de scène. ‘’Mama Africa’’ comme on le surnomme est partie en beauté, comme elle a vécu, dans l`engagement en faveur des causes universelles. Le dimanche 09 novembre soir, à Castel Volturno, près de Naples, Myriam Makeba participait à un gala dédié à Roberto Saviano, jeune écrivain menacé de mort par la mafia. Elle avait été la dernière à monter sur scène, après les passages des autres chanteurs. Après sa prestation qui n’aura duré qu’une demi-heure, la chanteuse a été prise d`un malaise. On a alors demandé s`il y avait un médecin dans l`assistance. Makéba s`est évanouie peu après. Rapidement transportée à la clinique Pineta Grande de Castel Volturno, la chanteuse est décédée quelques instants plus tard des suites d`une crise cardiaque. C’était là, les derniers instants de la singulière vie de la légendaire voix du continent africain, Myriam Makeba. Une grande dame que tous appelaient affectueusement "Mama Africa". Elle s’est à jamais tu presque sur scène. Née à Johannesburg le 4 mars 1932, Myriam Makeba n`a eu de cesse, durant sa vie, de plaider dans ses chansons pour l`amour, la paix et la tolérance. Elle qui était devenue l’icône au féminin de la lutte anti-apartheid dans son pays, l’Afrique du Sud. «J’ai chanté pour que nos enfants pardonnent mais qu’ils n’oublient pas ce que leurs parents ont souffert». Sa carrière musicale débute quand elle intègre, à 20 ans, le groupe Manhattan Brothers, en tant que choriste. Mais, c’est en 1956 qu’elle connaîtra une célébrité mondiale avec la chanson "Pata Pata". A vingt-sept ans, elle quitte l`Afrique du sud pour les besoins de sa carrière, sans savoir qu`elle va être bannie de son pays pour ses prises de position anti-apartheid. Un exil qui durera 31 ans. Dès lors, elle deviendra une citoyenne du monde. Ses textes se font de plus en plus incisifs contre l’apartheid. Cependant, dans ses chansons, pas l’ombre d’une amertume, aucune pointe de cynisme, mais une dignité à toute épreuve.
En 1990, la libération de Nelson Mandela réussira à la convaincre de revenir en Afrique du sud.
Depuis, la chanteuse est restée régulièrement dans l’actualité musicale. Elle a publié un dernier album, ‘’Homeland’’, en 2000. Une œuvre sur laquelle figurent deux compositions de Lokua Kanza. Par la suite, elle avait entrepris une série de concerts au cours desquels elle était accompagnée par un orchestre qu’elle appelle sa "petite Oua", avec des musiciens camerounais, malgache, mozambicain, sénégalais… En Septembre 2005, alors qu’elle était dans sa 73ème année, Makeba avait lancé une longue tournée d’adieu qui allait durer quatorze mois. Un véritable périple, à l’image de son existence.
Adèle Kouadio
La célèbre chanteuse sud- africaine, Myriam Makeba, est décédée au petit matin de lundi en Italie, à 76 ans, d’une crise cardiaque, en sortant de scène. ‘’Mama Africa’’ comme on le surnomme est partie en beauté, comme elle a vécu, dans l`engagement en faveur des causes universelles. Le dimanche 09 novembre soir, à Castel Volturno, près de Naples, Myriam Makeba participait à un gala dédié à Roberto Saviano, jeune écrivain menacé de mort par la mafia. Elle avait été la dernière à monter sur scène, après les passages des autres chanteurs. Après sa prestation qui n’aura duré qu’une demi-heure, la chanteuse a été prise d`un malaise. On a alors demandé s`il y avait un médecin dans l`assistance. Makéba s`est évanouie peu après. Rapidement transportée à la clinique Pineta Grande de Castel Volturno, la chanteuse est décédée quelques instants plus tard des suites d`une crise cardiaque. C’était là, les derniers instants de la singulière vie de la légendaire voix du continent africain, Myriam Makeba. Une grande dame que tous appelaient affectueusement "Mama Africa". Elle s’est à jamais tu presque sur scène. Née à Johannesburg le 4 mars 1932, Myriam Makeba n`a eu de cesse, durant sa vie, de plaider dans ses chansons pour l`amour, la paix et la tolérance. Elle qui était devenue l’icône au féminin de la lutte anti-apartheid dans son pays, l’Afrique du Sud. «J’ai chanté pour que nos enfants pardonnent mais qu’ils n’oublient pas ce que leurs parents ont souffert». Sa carrière musicale débute quand elle intègre, à 20 ans, le groupe Manhattan Brothers, en tant que choriste. Mais, c’est en 1956 qu’elle connaîtra une célébrité mondiale avec la chanson "Pata Pata". A vingt-sept ans, elle quitte l`Afrique du sud pour les besoins de sa carrière, sans savoir qu`elle va être bannie de son pays pour ses prises de position anti-apartheid. Un exil qui durera 31 ans. Dès lors, elle deviendra une citoyenne du monde. Ses textes se font de plus en plus incisifs contre l’apartheid. Cependant, dans ses chansons, pas l’ombre d’une amertume, aucune pointe de cynisme, mais une dignité à toute épreuve.
En 1990, la libération de Nelson Mandela réussira à la convaincre de revenir en Afrique du sud.
Depuis, la chanteuse est restée régulièrement dans l’actualité musicale. Elle a publié un dernier album, ‘’Homeland’’, en 2000. Une œuvre sur laquelle figurent deux compositions de Lokua Kanza. Par la suite, elle avait entrepris une série de concerts au cours desquels elle était accompagnée par un orchestre qu’elle appelle sa "petite Oua", avec des musiciens camerounais, malgache, mozambicain, sénégalais… En Septembre 2005, alors qu’elle était dans sa 73ème année, Makeba avait lancé une longue tournée d’adieu qui allait durer quatorze mois. Un véritable périple, à l’image de son existence.
Adèle Kouadio