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Économie Publié le jeudi 12 novembre 2009 | L’expression

Elevage d’agoutis - Soro Dofala, le premier Ivoirien à réussir l’activité

L’histoire a débuté dans les années 1973 avec un étudiant de l’université de Cocody nommé Amani Konan qui n’est plus. Cet élevage des Aulacodes (agoutis) menée à la station de Lamto jusqu’en 1983 avait permis à l’étudiant inscrit en thèse de conclure que la reproduction des agoutis n’était pas possible dans les élevages. A partir de 1983, les Béninois avec l’aide de la Gtz ont pu avoir les premières reproductions des agoutis en captivité. Mais, l’on a noté un taux de mortalité de 40% des agoutis à la naissance, un faible taux de prolificité (nombre de petits à la naissance) et une perte élevée de femelle dans le mode d’accouplement. Toutes choses qui ont conduit à la mise en place d’un nouveau procédé par M. Soro Dofala à partir de 2000. Encore étudiant en année de maîtrise à l’Université d’Abobo-Adjamé (U.A.A), Soro a débuté ses travaux sur le thème : «Elevage des Aulocodes en captivité étroite (2m2) ». En année de Dea, il travaille sur la: «Conduite de la reproduction des Aulacodes en captivité étroite ». «Ces travaux m’ont permis d’abord de prouver que la reproduction dans l’élevage des agoutis était possible. Ils m’ont également permis de faire une comparaison entre le système d’élevage des sols avec couvert et le système d’élevage en enclos étagés. Et cela m’a permis de conclure que ce second système était le meilleur en ce qui concerne l’élevage des Aulacodes», explique Soro qui, pour sa thèse, a décidé de travailler sur le thème : «Stratégie de conduite d’élevage des Aulacodes en captivité étroite : amélioration de la reproduction.» Cette stratégie, selon lui, a consisté à établir une communication au-délà des mots avec les agoutis, afin de pouvoir les apprivoiser. En rentrant dans son cheptel d’agoutis logé à l’U.A.A, Dr Soro depuis 2007 fait du bruit avec le crochet. «Cela vise à annoncer mon arriver. Il ne faut pas les surprendre, il faut toujours qu’ils sachent qu’ils recevront de la visite. On peut même leur dire bonjour en arrivant. Tout cela participe à les mettre en confiance et à les rassurer. Cela participe d’une meilleure reproduction. Ensuite une fois à l’intérieur du cheptel, il faut prendre régulièrement soin des Aulacodes. Veiller à ce qu’ils aient régulièrement leur nourriture constituée d’herbes et de compléments alimentaires (maïs, manioc, patates, taro, …) Mais les herbes doivent être séchées pendant 24h avant qu’elles ne leur soient données pour la consommation. Cela participe à réduire la charge parasitaire (…) » Une stratégie qu’a réussie finalement Dr Soro dont le cheptel est passé de 17 à 460 têtes. «Les travaux pour l’obtention de ma thèse ont justement porté sur 460 Aulacodes», précise-t-il. Mais actuellement, le cheptel ne compte plus que 12 Aulacodes. «Certains ont été vendus, d’autres sacrifiés (pour les expériences au laboratoire), et une petite quantité est passée à la casserole», révèle-t-il sympathiquement. Toute chose qui lui vaut aujourd’hui le nom de ‘’Dr Agouti’’ à l’UA.A. Un nom auquel il répond amicalement.

T.Y
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