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Politique Publié le vendredi 13 novembre 2009 | Le Patriote

Recevant les parents de Yao N’Dré au Palais présidentiel - Gbagbo entre invectives et menaces

« (…) Ne nous poussez pas à nous fâcher. Présentez vos programmes, promettez des milliards si vous voulez, promettez la paix, si vous voulez. On ne vous dira rien. Chacun est libre de faire sa campagne comme il veut. Mais n`empêchez pas la Côte d`Ivoire de sortir de la crise. Ne menacez pas! Parce que celui qui menace, nous le menacerons! Celui qui menace la sortie de crise, l`Etat de Côte d`Ivoire le menacera! Je le dis grandement, je le dis clairement, je le dis nettement. L`Etat de Côte d`Ivoire n’a plus à tergiverser avec des gens qui ne veulent que la pourriture pour être heureux. Nous voulons sortir de la crise.» Le couteau entre les dents, le chef de file de la Refondation a rougi les yeux devant les parents de son ‘’ami Pablo’’ qu’il a nommé le 08 août dernier au Conseil constitutionnel. Il n’a pas dit clairement contre qui il dirigeait ces menace, mais il va sans dire qu’elles le sont à l’endroit de la grande famille de l’opposition en général et de la famille des houphouétistes en particulier. Le problème, c’est que l’on se demande ce qu’ont bien pu dire les opposants pour que Gbagbo puisse sortir ses griffes et dresser les Forces de défense et de sécurité contre ses adversaires politiques. Parce que justement lorsqu’il dit que «l’Etat de Côte d’Ivoire menacera celui qui menace la sorite de crise», on n’a pas besoin de microscope pour lire entre les lignes pour savoir ce que cela renferme effectivement. Et sur ce point, les concernés sont avertis. Car ceux qui sont censés répliquer aux menaces que quelqu’un pourrait faire à l’Etat de Côte d’Ivoire, ce sont bel et bien ses hommes en tenues. Seulement voilà, l’on se demande ce qu’ont bien pu faire ou dire ceux contre qui, les menaces sont dirigées. Qui sont ceux qui ‘’s’excitent’’ comme l’a si bien dit le chef de l’Etat? Quelle menace ont-ils pu proférer qui soit si grave pour la sortie de crise comparée à celle que Gbagbo lui-même avait brandie, il n’y a pas si longtemps, en déclarant lors du dépôt de sa candidature qu’il désarmerait par les armes ? Un homme qui n’hésite pas, au moment où son pays s’achemine vers des élections censées mettre fin à un conflit armé qui a duré sept ans, à marteler à la face de ses compatriotes et du monde entier, qu’il procéderait au désarmement par les armes, donc relancerait la guerre, peut-il objectivement rougir les yeux parce que des opposants auraient réclamé que les élections se tiennent à la date consensuelle du 29 novembre ? Gbagbo, pour sûr, s’est à nouveau trahi. Il a montré qu’il était un partisan indécrottable de la guerre comme moyen de sortir de la crise, mais surtout, d’opérer un passage en force, une fois qu’il aura perdu les élections.
Pourtant, l’instant était solennel. Un discours apaisant, qui demanderait aux Ivoiriens par exemple, de garder leur sérénité en cette fin d’année couplée par l élection présidentiel, aurait rassuré les uns et les autres, les observateurs de la scène politique en premier lieu. Mais, Laurent Gbagbo a préféré la voie des menaces et de la chicotte. Et pour faire parler cette chicotte, il sait que son ‘’ami Pablo’’ y sera pour quelque, lui qui tenait ces propos sans équivoque : « (…) La CEI ne fait que ramasser les résultats du vote des Ivoiriens, pour venir les donner au Conseil constitutionnel pour qu`il les proclame.» Donc aux yeux de Gbagbo, Mambé n’est qu’un « ramasseur de résultats », là où le vrai patron de ces résultats demeure Yao N’Dré qui les proclamera à sa guise. Autre morceau choisi:« (…) Si la date (de l’élection) est repoussée, ça c`est la CEI qui va nous le dire. Si elle n`est pas repoussée, elle va nous le dire. Vous n`avez rien à voir là-dedans. Parce quand la CEI décide, elle propose à la primature, qui me propose la date. Si je suis d`accord, je signe. Si je ne suis pas d`accord, je ne signe pas.» Il aurait souhaité encore reporter la présidentielle à une date qui lui sied, que Gbagbo ne s’y prendrait pas autrement. Alors, prions tous pour que le chef de l’Etat soit de bonne humeur ces derniers temps, afin qu’il accepte la nouvelle date que la CEI va bientôt proposer, et qu’il signe. Ainsi donc, c’est Gbagbo qui décide de tout.

Yves-M. ABIET
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