Les services de l’administration des finances générales ne connaîtront certainement pas leur fonctionnement normal aujourd’hui. Les agents qui ne veulent plus s’abreuver à la source de la patience ont décidé d’observer, pour vingt-quatre heures, un arrêt de travail en vue de dénoncer «le refus » de la Direction générale d’honorer les engagements pris vis-à-vis d’eux. Un avertissement qui, s’il est pris à la légère, pourrait déboucher, trois jours plus tard, à une grève sans limitation. «Il y a des attitudes à relents de mépris de la part des autorités (…) C’est une attitude provocatrice», a déclaré jeudi à Abidjan le secrétaire général du Syndicat national des agents des finances générales du ministère de l’Economie et des Finances (Synafig), Alain Claude Toubia. Les revendications portent principalement, sur le non reversement des primes d’assurance maladie dans les délais et surtout sur les réticences à mettre en place les modalités du profil de carrière des agents. Par ailleurs, M. Toubia a critiqué avec véhémence les traitements à géométrie variables des agents, une discrimination fondée sur l’arbitraire et la complaisance. «Certains des problèmes qu’ils posent sont justifiés mais, les exposer maintenant nous paraît inopportun», a répondu une source proche du tout nouveau Directeur général Michel Tahi. Selon la même source, il était programmé des négociations en fin de matinée avec les deux Directeurs généraux-adjoints et le responsable des ressources humaines. Mais, au finish, elles ont été ajournées.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko