Communiquer pour ne plus être pris à défaut sur son silence. C’est l’option qu’ont choisie désormais le syndicat national des pharmacies privées (Synppci) et l’ordre national des pharmaciens de Côte d’Ivoire (Cnop). Hier vendredi, ces deux instances de la profession de la pharmacie ont donné de la voix sur le différend qui les oppose à la Mutuelle générale des fonctionnaires de l’Etat (Mugefci). Selon la présidente du Synppci, Dr Kouamélan, en 36 ans de partenariat, c’est la première fois qu’un contentieux aussi grave les oppose à leur partenaire. A l’origine de cette discorde : « L’intrusion des dirigeants de la mutuelle dans la gestion des officines privées. », accuse t-elle. Pour Dr Kouamélan, la convention signée en 99 entre la Mugefci et les pharmaciens est en train d’être travestie par les dirigeants de cette mutuelle. Une dérive qui se traduit, selon elle, d’une part par l’instauration d’un principe pernicieux de « réseau restreint » et d’autre part par l’option du principe de quota. Conséquences majeures de ces mesures unilatérales prises par la Mugefci : « des longues files d’attentes des mutualistes devant les pharmacies, une diminution de la couverture en médicaments et le renvoi des mutualistes lorsque ces quotas sont atteints. » a-t-elle, énuméré.
Abondant dans le même sens, le président du Cnop, Dr Parfait Kouassi, a estimé que si les dirigeants de la Mugefci tiennent tant au quota, il leur faut accepter de repartir le budget relatif à ces quotas sur l’ensemble des pharmacies. « La politique de santé et le principe de l’égalité d’accès au service de santé recommande qu’aucune discrimination ne soit faite. Le contraire serait tout simplement entretenir du clientélisme et cela n’est pas acceptable dans notre corporation. Il y va de l’intérêt de la santé publique et par ricochet des mutualistes », a t-il tranché.
Les instances de la profession de pharmacie en Côte d’Ivoire proposent comme piste de solution, la suppression des quotas et l’établissement d’un véritable partenariat avec la Mugefci.
Alexandre Lebel Ilboudo
Abondant dans le même sens, le président du Cnop, Dr Parfait Kouassi, a estimé que si les dirigeants de la Mugefci tiennent tant au quota, il leur faut accepter de repartir le budget relatif à ces quotas sur l’ensemble des pharmacies. « La politique de santé et le principe de l’égalité d’accès au service de santé recommande qu’aucune discrimination ne soit faite. Le contraire serait tout simplement entretenir du clientélisme et cela n’est pas acceptable dans notre corporation. Il y va de l’intérêt de la santé publique et par ricochet des mutualistes », a t-il tranché.
Les instances de la profession de pharmacie en Côte d’Ivoire proposent comme piste de solution, la suppression des quotas et l’établissement d’un véritable partenariat avec la Mugefci.
Alexandre Lebel Ilboudo