Le mot d’ordre de grève décidé par l’Association des conducteurs de taxis-compteurs (Adtc) n’a pas été totalement suivi. Malgré l’appel lancé par son secrétaire général, M. Séry, pour dénoncer la non application de l’arrêté portant reconversion des véhicules banalisés en taxis-compteurs horokilométrique ou en taxis communaux, bon nombre de chauffeurs de taxis ont vaqué tranquillement à leurs occupations. C’est seulement dans les communes d’Abobo et d’Adjamé que le mouvement a eu du succès du fait de la menace de jeunes syndicalistes qui n’hésitaient pas à arracher de force les clés des véhicules. Dans les communes de Koumassi, Treichville et Plateau, que nous avons sillonnées hier, les chauffeurs de taxis ont fait comprendre qu’ils ignorent les motifs et les instigateurs de ce mécontentement. Seuls les chauffeurs de wôro-wôro (taxis intercommunaux) ont donné les raisons du débrayage des conducteurs de taxis-compteurs. C’est ce qui explique, selon Samaké Salif, transporteur, l’échec de ce mouvement. Il affirme que les autres syndicats de transporteurs et de chauffeurs de taxis-compteurs n’ont pas été associés à la grève. Ce propriétaire de taxis-compteurs déplore la méthode employée par l’Adtc. «Nous estimons que d’autres voies plus indiquées existent pour exiger l’application de cet arrêté. Nous comprenons les raisons de leur mécontentement. Mais, déplorons que les chauffeurs qui ont décidé de ne pas respecter le mot d’ordre de l’Adtc soient pris à partie et leurs véhicules saccagés par des syndicalistes. Cette grève n’a pas empêché les chauffeurs de wôro-wôro de travailler. L’Adtc doit plutôt tout mettre en œuvre pour bloquer les activités de ces derniers », a indiqué Samaké Salif.
N. Ba
N. Ba