Le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire, réuni hier lundi en assemblée générale, au lycée technique d'Abidjan Cocody, a décidé de "l'arrêt total de toutes les activités pédagogiques et administratives à compter de ce jour jusqu'à nouvel ordre". Ceci, pour protester contre la non-tenue du décret sur le reclassement indiciaire devant prendre effet le 01 novembre dernier. Cette attitude contraire aux promesses faites par le chef de l'Etat qui, le 29 juin dernier, avait promis aux enseignants, à travers le décret n°2009-208 du 29 juin 2009, signé de ses propres mains, l'entrée en vigueur du reclassement indiciaire des fonctionnaires enseignants des emplois du secteur Education/formation. C'est donc très remontés contre le gouvernement, renvoyant l'application dudit décret aux calendes grecques que les 1125 délégués réunis à l'assemblée générale d'hier ont décidé de tout bloquer jusqu'a ce gain soit obtenu. Jean Yves Abongoua, porte-parole dudit mouvement, accompagné des secrétaires généraux des autres syndicats notamment Soro Mamadou du Synesci, Sinsin Sylvain de l'Ascae-Cafop, Soumahoro Inza du Synijesci, Sabalogo Adou de Solidarité, Bamba Lacina du Synadesci, Kouakou Yao Bertin du Sydes et Bendjé Alloh Philippe du Synamecs-ci, a décidé de la fermeture de toutes les administrations chargées de l'éducation sur toute l'étendue du territoire national et d'inviter leurs camarades "à initier toutes les actions susceptibles de faire aboutir la lutte". Et ce, pour contraindre le gouvernement au paiement intégral du nouveau salaire à la fin du mois de novembre. En effet, le 11 novembre dernier, le directeur général de la Fonction publique, au nom du ministre Hubert Oulaye, informait officiellement le mouvement des syndicats de l'enseignement secondaire général et technique de Côte d'Ivoire sur le non respect des engagements pris par le chef de l'Etat. "C'est de la moquerie et du mépris à notre égard", juge Jean Yves Abongoua, la décision du gouvernement. Quant aux enseignants du primaire, ils bénéficieront de leur bonification indiciaire. Les enseignants du secondaire dénoncent cette politique de deux poids deux mesures que leur imposent les autorités.
Jean Prisca
Jean Prisca