Les huit syndicats, membres de l’intersyndical de l’enseignement secondaire général et technique de Côte d’Ivoire, ont décidé hier de durcir le ton du mouvement d’arrêt de travail qu’ils conduisent sur le terrain depuis le 12 novembre dernier. Cette décision a été prise à l’unanimité au cours de l’assemblée générale tenue au lycée technique de Cocody. Cet arrêt de travail fait suite à la décision du ministère de l’économie et des finances de reporter, au mois de décembre 2009, le paiement du salaire revalorisé des enseignants. Toute chose qui n’est pas de leur goût. Le porte parole dudit mouvement, Mamadou Soro, par ailleurs secrétaire général du syndicat national des enseignants du secondaire public de Côte d’Ivoire (Synesci), a expliqué que c’est le 11 novembre qu’ils ont été informés par le directeur général de la fonction publique en ces termes : « Le ministre de la fonction publique et de l’emploi, après consultation du ministre de l’économie et des finances et après avoir informé les ministères techniques concernés par le reclassement, a le regret de vous informer que les enseignants du secondaire et de l’éducation surveillée et spécialisée ne bénéficieront pas des effets financiers du reclassement à la fin du mois de novembre 2009. En revanche, les enseignants du primaire bénéficieront de leur bonification indiciaire ». Ces propos du directeur général de la fonction publique jugés très graves par l’intersyndical a amené ses membres à débrayer depuis le jeudi dernier. Pour contraindre le gouvernement au paiement intégral de leur nouveau salaire à compter de fin novembre 2009, les huit syndicats ont décidé l’arrêt total de toutes activités pédagogiques et administratives ; la fermeture de toutes les administrations chargées de l’éducation sur toute l’étendue du territoire national (établissements scolaires, structures socio-éducatives et établissements spécialisés, Dden, Ddetfp, Dren, Dretfp). Il a été également ordonné aux membres du l’intersyndical d’initier toutes les actions susceptibles de faire aboutir cette grève. « Pas de reprise de cours tant que nos nouveaux salaires ne sont pas reversés à partir de fin novembre 2009 » ont-ils martelé. Une collaboration est envisagée avec la coordination des enseignants et chercheurs du supérieur de Flavien Traoré. Ce partenariat visera à amener les autorités étatiques à prendre en considération le monde des enseignants. Les syndicats membres de cet intersyndical sont : le Synesci, l’Asce-cafop, le Synafetpci, le Synijesci, Solidarité, le Synadesci, le Sydes et le Synamces-ci.
Aboubakar Sangaré
Aboubakar Sangaré